Le Guide Complet Du Débutant en Aquariophilie
Jeu 30 Juil 2020 - 18:22
Le guide du débutant en aquariophilie
Photo by AQUA
Bonjour à tous !
Bienvenue dans le guide complet du débutant en aquariophilie !
Le guide que vous allez lire est un projet sur lequel certains membres du forum travaillent depuis près d'un an. L'objectif est de vous permettre d'acquérir les connaissances primordiales et d'éviter la plupart des erreurs courantes en aquariophilie
Néanmoins, il faut être clair : ce guide ne suffit pas à lui tout seul à faire de vous des aquariophiles expérimentés. Un minimum de recherches complémentaires est nécessaires et le sera toujours pour garder un niveau de connaissance suffisant à la pratique de l'aquariophilie
C'est pourquoi certains liens vers des articles annexes ont été intégré au guide pour approfondir vos connaissances. D'autres sont disponibles sur des sujets et des courants variés donc n'hésitez pas à les consulter.
les forums sont un excellent moyen de progresser : vous pourrez poser vos questions à des aquariophiles plus confirmés et à l'inverse vous pourrez également aider des débutants en aquariophilie avec vos connaissances.
Les valeurs de l’aquariophile :
Lorsque l’on débute, il est important d’avoir un minimum de connaissances théoriques sur le fonctionnement d’un aquarium. Il n’est pas nécessaire d’avoir un doctorat en chimie de l’eau, mais comprendre le lien et les interactions entre les différents paramètres permet souvent d’éviter des erreurs bêtes ;
La patience est une vertu importante en aquariophilie : précipiter l’introduction des habitants, c’est prendre le risque de subir des pertes importantes dès les premiers jours ;
Faire l’acquisition d’un animal quel qu’il soit, c’est prendre un engagement vis-à-vis de lui : l’engagement de lui fournir de bonnes conditions de vie et de pourvoir à ses besoins spécifiques ;
Toutes les espèces disponibles en aquariophilie d’eau douce n’ont pas les mêmes besoins et le même comportement : il est important de se renseigner sur les espèces que l’on souhaite acquérir pour essayer de les accueillir dans les meilleures conditions. Si ce n’est pas possible, alors mieux vaut s’abstenir jusqu’à ce que l’on soit en capacité de le faire ;
L’aquariophilie a un certain coût : celui-ci est surtout important à la mise en route du projet, mais il arrive parfois qu’il y ait des frais imprévus, même une fois l’aquarium peuplé et rodé. Il est important d’en avoir conscience et d’être prêt à dépenser l’argent nécessaire à la bonne santé des animaux ;
Les aquariums “boules” en verre (mieux connus sous l'appellation de “bocal”) n’ont pour seul intérêt que de pouvoir contenir des friandises : mettre un poisson dedans, quelle que soit l’espèce, c’est le contraindre à passer le reste de sa vie dans un environnement nu et étriqué qui provoquera le nanisme de l’animal, sans qu’il n’ait jamais été condamné par un tribunal. Si les lois l’interdisent pour des humains, pourquoi le faire subir à un poisson ? ;
Photo by M.a.n.g.r.o.v.e
SOMMAIRE :
Préparer le projet
Choisir le type d’aquarium
Choisir la population
Choisir la cuve
Choisir le filtre
Choisir les plantes
Choisir le substrat
Choisir les éléments de décoration
Choisir l’éclairage
Autres matériels nécessaires
Ou trouver le matériel ?
Mise en eau de l'aquarium
Préparer l’aquarium
Mise en place
Le substrat
Le matériel
Décors
Plantes
Eau
Cycle de l'Azote et rodage
Introduction de la population
Espacer les introductions
Dans quel ordre ?
Où se fournir ?
Comment les choisir ?
Acclimatation
Quarantaine
Interactions
Et Maintenant ?
Maintenance au quotidien
Maintenance hebdomadaire
Activités ponctuelles
Reproduction
Pour en apprendre plus !
Contributeurs à la rédaction, à la correction, à la publication et/ou à l’illustration :
- Ancistrus
- AQUA
- Ccil
- Chunasauvage
- Fouiny
- G4shrod
- Kracmak
- Kemartkl
- lolo62
- M.a.n.g.r.o.v.e
- Maguy
- Pépito
- Herox
- Ph.test
- Redstel
- sagitaz
- Skelyfourbery
- tdwebdev
- .Val.
- vinsf31
- Wysiwyg_Shrimp
Merci beaucoup aux contributeurs
Nous avons de nombreux projets pour le guide, il va être amené à évoluer avec le temps et nous souhaitons également avoir vos retours et suggestions sur ce topic : https://www.aquariophiliefacile.com/t3330-le-guide-du-debutant-vos-retours#68994
Nous prendrons en compte toutes vos suggestions
Nous attendons avec impatience vos retours !
Sur ce , Bonne Lecture !
PS : à un moment (vers la fin du guide) nous vous demanderons de vous inscrire au forum car oui, pour ceux qui ne l'ont pas remarqué, nous sommes sur un forum aquariophile ( Pour vous inscrire au forum (gratuit) , cliquez ici ! ). Quand vous achetez un livre, l'auteur vous demande de l'argent contre son travail, nous nous vous demandons une simple inscription !
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Chapitre 1 : Préparer le projet !
Jeu 30 Juil 2020 - 18:41
Photo by vinsf
Préparer le projet
Il est courant, lorsque l’on débute en aquariophilie, que des bêtises soient commises. Comme le dit le proverbe : “c’est de ses erreurs que l’on apprend”. Sauf que ceux qui paient le prix de celles-ci, ce sont les poissons la plupart du temps. Il est donc d’autant plus important d’éviter d’en faire. Le meilleur moyen d’y parvenir, c’est de bien réfléchir au projet avant de le mettre en route et avant un quelconque achat pour avoir un aquarium sain et stable. Pour pouvoir réaliser cela efficacement, le plus simple est de choisir les différents éléments dans le bon ordre, en sélectionnant d’abord la population et en choisissant le reste du matériel et des plantes en fonction de celles-ci pour répondre au mieux à tous ses besoins.
1 - Choisir le type d'aquarium
a) Les aquariums naturels (low-tech, Walstad, ANP, ...)
Les aquariums dits “low-techs” n’utilisent pas de filtration “active” comme on a l’habitude d’en voir le plus souvent : le cycle de l’azote (voir plus loin) est différent des aquariums plus “classiques” et l’absence de filtration biologique est compensée par une végétation dense.
Malgré ce que l’on peut parfois lire, ce type de bac est accessible aux débutants mais demande de se renseigner plus spécifiquement sur ce courant.
Le “low-tech” est plus adapté pour certaines espèces que pour d’autres, et il est à éviter en aquarium “nano” (< 60 litres) lorsque l’on débute car il est alors, selon l’avis de beaucoup, plus difficile à stabiliser qu’un classique
Il existe plusieurs méthodes dans le “low tech” : Walstad, ANP, poubellarium, crade, etc.
b) Les aquariums spécifique
Ils sont destinés à n’accueillir qu’une seule espèce. Cela permet d’adapter l’aquarium et l’aménagement pour répondre à des besoins précis (d’où son nom). Il peut parfois permettre une reproduction naturelle, chose souvent impossible en communautaire, à condition que les parents ne s’attaquent pas à leurs œufs ou à leur progéniture.
c) Les aquariums biotopes
Ce type de projet impose de se limiter à des espèces tant animales que végétales, issues d’une même région. Les aquariums à biotope sont souvent plus contraignants que les communautaires de part le choix limité de plantes et d’animaux.
Il faut distinguer deux types d’aquariums biotopes : les aquariums “à tendance continentale” qui se limitent à une zone géographique vaste (souvent un continent) et les “vrais” aquariums biotopes qui se limitent à une région plus restreinte, souvent une rivière, un lac ou le bras d’un fleuve.
Certains vont même plus loin : jusqu’à reproduire le décor fidèlement, en n’introduisant que substrats, pierres, feuilles mortes et racines d’essences présents dans la zone d’où sont originaires les poissons.
d) Les aquariums communautaires
C’est le type de bac le plus simple pour débuter : presque aucune limitation dans le choix des décors, des plantes ou des espèces animales. La seule ; c’est la compatibilité des espèces entre elles (paramètres physico-chimiques et comportement).
e) Les aquariums aquascaping
Ce sont les plus coûteux et ceux qui demandent le plus d’entretien au quotidien. Dans un aquascape, c’est le rendu qui prime : les décors et les plantes sont plus importants que la faune à un tel point qu’il arrive parfois que ces chef d’œvres n’accueillent pas d’espèces animales.
C’est une discipline artistique qui s’est créée au sein du hobby et qui consiste souvent à reproduire des paysages (pas forcément aquatiques) dans un aquarium.
Il existe plusieurs courants d’aquascapes, la plupart très codifiés : aquariums hollandais, Iwagumis, etc.
Ce type de bac nécessite souvent un minimum d’expérience dans sa maintenance et dans son entretien et est donc déconseillé aux débutants, bien qu’il ne soit pas non plus hors de leur portée.
Chapitre 2 : Choisir la population
Jeu 30 Juil 2020 - 20:18
2 - Choisir la population
Choisir la population devrait être la première étape dans l’acquisition de son premier aquarium. C’est elle qui va définir la taille minimale de la cuve, les paramètres nécessaires et parfois d’autres éléments “matériels” comme le substrat, les décors, les plantes, etc.
La population peut se composer de plusieurs espèce comme d’un seul individu... Dans le cas de cohabitations, il faut se renseigner pour savoir si tout ce petit monde peut vivre ensemble, et quel en est le nombre nécessaire pour que l’aquarium soit correctement peuplé. Ce nombre est souvent un minimum ou un maximum en fonction de l’espèce et de son comportement habituel.
Pour connaître leurs besoins spécifique, vous pourrez vous référer à des encyclopédies en ligne ou à des forums (comme le nôtre ).
les plus connnus sont :
- aquachange.fr ;
- fishfish.fr ;
- aquaportail.com ;
- fishipedia.com ;
Apistogramma hongsloi. Photo by AQUA
Les livres sur l’aquariophilie datent pour beaucoup des années 70-80 et sont souvent obsolètes, le lobby ayant évolué grâce à Internet et au partage d’informations facilité entre communautés du monde entier.
Les encyclopédies en ligne ne sont pas toujours d’accord sur les conditions de maintien et peuvent proposer des informations différentes. C’est pourquoi il est important de croiser les informations et, si possible, de se renseigner auprès d’un passionné qui maintient et reproduit les poissons ou invertébrés dont il est question.
Astuce : lors d’une première acquisition (premier aquarium), mieux vaut se limiter à des espèces populaires et à des cohabitations maintes fois réalisées. De cette façon, d’une part vous trouverez une littérature complète et suffisamment de témoignages pour acquérir des bases solides, et d’autre part, en cas de problème, le nombre de personnes en mesure de vous venir en aide sera plus important et vous aurez plus de chances d’obtenir des réponses à vos questions.
Si des espèces atypiques vous attirent, il sera toujours temps de les acquérir une fois que vous aurez vos premières armes, soit en montant un autre aquarium, soit en remplaçant la population de celui déjà en place.
a) Les différentes strates
Il est coutume de dire, en aquariophilie, qu’il existe 3 strates et que chaque espèce en a une dans laquelle elle préfère évoluer : sol, surface ou zone intermédiaire (qu’on appelle aussi zone de vie médiane).
Certains vendeurs en animalerie ou passionnés sur les forums ont l’habitude de dire qu’il est possible de faire cohabiter des espèces dans de petits volumes si elles n’évoluent pas dans le même niveau. C’est vrai, mais en partie seulement : en effet, nos aquariums ne sont pas représentatifs du milieu sauvage. Une espèce comme le poisson hachette marbré (Carnegiella strigata) qui vit à la surface du fleuve Amazone (faisant au bas mot plusieurs mètres de profondeur) ne rencontrera certainement jamais de Corydoras aeneus, qui lui vit proche du sol, malgré le fait qu’ils partagent le même habitat et puissent être pêchés au même endroit. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire de se soucier des interactions qu’ils pourraient avoir.
Mais dans nos aquariums qui dépassent rarement 50 cm de hauteur, maintenir ces deux poissons ensemble implique forcément de nombreuses interactions, et il est alors nécessaire de savoir comment ils réagissent lorsqu’ils se rencontrent.
Il est coutume de dire qu’un aquarium de moins de 30 cm de hauteur ne contient que 2 strates : le sol et la zone médiane/de surface, la hauteur ne permettant pas que ces deux derniers soient distinctement séparés.
En général, il est souvent déconseillé de faire cohabiter deux espèces dites “de banc” évoluant au même niveau si l’aquarium fait moins de 120 cm de long. Bien sûr, ce n’est pas une règle absolue, et il existe de nombreuses exceptions (elles sont notamment liées à la taille des poissons de banc que l’on souhaite maintenir).
b) Les paramètres nécessaires
- Volume
Pour chaque espèce, il est souvent présenté comme un “minimum syndical”. Il est déterminé par la communauté de passionnés en se basant sur ses besoins et l’expérience des aquariophiles qui l’ont maintenue et reproduite. C’est un minimum strict et correspond souvent à une maintenance en spécifique : si l’on souhaite la faire cohabiter avec d’autres espèces qui ont besoin du même espace de nage, il sera souvent nécessaire de l’augmenter minimal.
Ce “minimum” annoncé ne correspond pas toujours à une “quantité d’eau” que l’on alloue au poisson : il peut s’agir par exemple d’une longueur de nage disponible pour ceux ayant besoin de se dépenser ou d’une surface au sol dénuée d’obstacles pour des espèces fouisseuses.
Pour plus de détails sur le déterminisme du volume minimal, vous pouvez vous reporter à cet article qui détaille le sujet.
- Température
Les fiches des encyclopédies vous donneront souvent un gradient de température à maintenir pour le bien-être de l’espèce. Elle doit être maintenue dans cette fourchette, la plupart des espèces ne supportant des plages plus larges que pour de courtes périodes (voire même pas du tout pour des espèces fragiles).
On distingue généralement 3 catégories : les poissons d’eau froide (t° inférieure à 18°C), ceux d’eau fraîche (t° entre 18 et 24 °C) et ceux d’eau chaude (t° entre 25 et 30°C).
Bien que dans la nature la température varient souvent entre le jour et la nuit, il est déconseillé de reproduire ce processus en captivité. En effet, la plupart des souches que l’on retrouve sont des lignées maintenues en captivité depuis plusieurs générations et habituées à un “climat constant”. Il existe cependant un cas particulier : il peut être intéressant, pour certaines espèces, de tenter de reproduire le cycle des saisons pour renforcer leur système immunitaire ou simuler une période de reproduction (souvent associée à la mousson, comme par exemple pour les Corydoras spp.).
Poropanchax normani. Photo by Kemartkl
- Chimie de l’eau
Il s’agit des paramètres physico-chimiques de l’eau, que le poisson doit pouvoir supporter correctement. Ils diffèrent en fonction des espèces ou des populations, chacune étant adaptée à des caractéristiques proches de celles que l’on retrouve dans leur milieu naturel. C’est bien souvent le pH, le GH et l’O2 qui diffèrent en fonction des espèces.
Concernant les autres paramètres, on en distingue deux types. Certaines molécules sont inutiles et même dangereuses pour les habitants du bac (NO2, Cl2, …) et leur concentration devra être maintenue le plus proche possible de 0. Chaque individu peut supporter des concentrations différentes en fonction de sa robustesse. D’autres molécules sont aussi dangereuses à forte dose, mais essentielles aux plantes (NO3, PO4, Fe, …).
On s’efforcera alors, suivant le paramètre concerné, de conserver une valeur ni trop faible ni trop importante. Davantage d’informations sur la chimie de l’eau sont présentes dans la partie “Préparer le projet” 9D . Pour approfondir les notions physico-chimiques utilisées en aquariophilie et mieux comprendre à quoi elles correspondent, vous pouvez vous référer à cet article : https://www.aquariophiliefacile.com/t2029-les-parametres-a-tester-en-aquariophilie
- Aménagement
La plupart des espèces s’épanouissent mieux si elles sont maintenues dans un espace bien aménagé. L’aménagement nécessaire dépend, là encore, du milieu dans lequel on les retrouve à l’état sauvage. Par exemple, celles évoluant dans les rizières et les marécages, comme les Betta spp. ou les Trichogaster spp., préfèrent une végétation dense et un courant quasi-inexistant. À l’inverse, la plupart des Corydoras spp. évoluent dans le lit d’une rivière, passant de plage immergée en plage immergée : ils préfèrent donc des sols de sable fin dépourvus d’obstacles et de plantes, et parcourus par un léger courant de fond.
- Autres paramètres
Il existe d’autres paramètres qui, s'ils sont respectés, peuvent faciliter leur maintenance. Par exemple, la Caridina dennerli, une petite crevette d’eau douce de Sulawesi, se nourrit en partie des déjections du Tylomelania sp., un escargot qui partage son habitat. Ces déjections ne sont pas indispensables à sa survie, mais il semblerait qu’elles permettent d’avoir des individus plus prolifiques et plus résistants.
Caridina dennerli. Photo by Kracmak
c) La compatibilité des paramètres
Lorsque l’on décide de faire cohabiter plusieurs espèces ensemble, il est important de vérifier que celles-ci partagent une plage de paramètres en commun. Si l’un des paramètres n’est pas compatible, alors la cohabitation devient impossible car il est important de subvenir à TOUS les besoins des habitants de l’aquarium.
Il est essentiel que les paramètres ne se rejoignent pas uniquement dans leurs valeurs les plus extrêmes : si une espèce supporte une eau avec un pH compris entre 5 et 7 et une autre un pH compris entre 7 et 9, ils peuvent théoriquement se retrouver ensemble si l’eau a un pH de 7.
Mais cette valeur étant la plus acide pour l’un et la plus basique pour l’autre, il s’agit des valeurs maximales ou minimales (extrêmes) que supporte chaque espèce et, pour une maintenance à long terme, ce ne serait bon ni pour l’une ni pour l’autre.
Remarque : il ne faut pas partir du principe que, si deux espèces appartiennent au même biotope, elles sont forcément compatibles. Un biotope, en particulier s’il est continental, peut s’étendre sur des surfaces immenses et présenter des eaux aux propriétés différentes. L’exemple le plus courant est celui le guppy qui, malgré le fait qu’il soit un poisson amazonien, vit dans des eaux inadaptées à la plupart des autres poissons amazoniens. À l’inverse, il est possible que des espèces originaires des deux extrémités du globe puissent nécessiter des conditions semblables.
Bucephalandra sp. Catherine. Photo by fouiny
d) La compatibilité des caractères
Trichogaster lalius sp "Neon red". Photo by Chunasauvage
Une fois que vous aurez vérifié que tout le monde peut vivre avec des paramètres communs, vous devrez vous renseigner afin de savoir s’ils peuvent cohabiter pacifiquement (sans risque pour chacune des espèces). La meilleure façon de connaître la réponse, c’est de demander l’avis d’éleveurs ou de passionnés qui en ont déjà maintenu, soit en parcourant des articles et des sujets sur les forums, soit en leur présentant votre projet pour qu’ils vous donnent leur avis sur sa viabilité.
Les cohabitations qui posent généralement problème sont souvent dues à une différence de taille trop importante, ou la présence d’animaux territoriaux dans un volume trop restreint.
Certains sont plus adaptées à une maintenance en captivité en aquarium spécifique et dans ce cas, il ne faut pas espérer les voir s’épanouir dans un bac communautaire.
e) Les différents types d'espèces
- Les invertébrés
Crevettes, écrevisses, crabes ou escargots sont les détritivores de nos aquariums. Encore peu connus il y a quelques années, leur popularité ne fait qu'accroître ces derniers temps et ils deviennent peu à peu les indispensables d’un aquarium en bonne santé.
Étant plus sensibles que les poissons aux changements brutaux de paramètres, leur acclimatation doit être faite méticuleusement sous peine de perdre une partie des individus dans les jours/semaines qui suivent leur introduction.
La maintenance de crevettes est un peu particulière et demande quelques précautions détaillées dans cet article
Neocaridina davidi "red cherry" et Planorbarius corneus , photo by V.a.l
- Les espèces territoriales
On doit souvent les maintenir seules ou en couple. Les individus vont s'octroyer une partie de l’aquarium, que ce soit un espace au sol, une surface ou un volume net, et en faire leur territoire, de manière permanente ou parfois juste le temps de la reproduction.
Souvent, il se répartit autour d’un élément de décoration stratégique, ce qui permet, en aménageant intelligemment l’aquarium, de définir l’endroit du bac qui sera utilisé comme tel.
- Les espèces de banc
Elles ne se plaisent que si elles sont maintenues avec beaucoup de congénères. Dans la nature, on les retrouve souvent en groupe de centaines voire de milliers d’individus, il est donc inutile d’espérer les maintenir à 2 ou 3 dans nos décors artificiels.
Hemmigramus bleheri. Photo by vinsf31
- Les espèces solitaires
Channa bleheri. Photo by pepito
Ce sont celles qui doivent être maintenues seules car elles ne supportent ni leurs congénères ni les autres habitants. On y retrouve principalement les grands prédateurs et quelques poissons territoriaux très agressifs.- Les espèces “utiles”
Ce terme est à bannir de notre vocabulaire : il s’agit des pseudo “laveurs de vitres”, “poissons nettoyeurs”, “anti-algues”, “anti-escargots” et compagnie. On retrouve dans cette catégorie la plupart des Loricariidés, des Callichthyidés, des crevettes et des escargots d’eau douce. En réalité, la plupart de ces espèces n’ont qu’une efficacité limitée dans l’entretien d’un aquarium et permettent rarement de régler un problème existant car ils n’agissent pas sur la cause du problème mais seulement sur la conséquence. Malgré cela, ces espèces restent fascinantes à maintenir et à observer. Leur acquisition peut donc être une très bonne idée, mais pas dans le but de faciliter la tâche de l’aquariophile.
- Les batraciens et reptiles aquatiques
Bien qu’il soit possible de maintenir certaines espèces de batraciens ou tortues 100% aquatiques ou semi-aquatiques dans des aquariums “classiques”, leur maintenance relève plus de la terrariophilie que de l’aquariophilie et ne sera donc pas développée dans cet essai.
Cynops orientalis. Photo by Maguy
Chapitre 3 : Choisir la cuve
Jeu 30 Juil 2020 - 21:30
Chapitre 3 : Choisir la cuve
a) La Taille
- Volume vs Stabilité des paramètres
Pour avoir un aquarium viable, il faut que les paramètres soient stables. Il est admis que, plus l’aquarium a une capacité importante, moins il est sujet à des variations régulières de ces derniers. Il vaut donc mieux commencer avec un aquarium autre qu’un nano qui sera plus difficile à stabiliser et à peupler.
Astuce : un aquarium d’un volume brut d’au moins 100 litres (voire plus) est recommandé pour débuter car il permet d’encaisser certaines petites erreurs que pourrait commettre un aquariophile inexpérimenté.
Mikrogeophagus ramirezi bleu électrique , Photo by V.a.l
- Volume brut
Il s’agit du volume total de la cuve. Ce volume, souvent exprimé en litres, peut être facilement calculé en multipliant la longueur par la largeur puis par la hauteur (tout en cm) et en divisant le tout par 1 000 : (L x l x h) / 1000 = Volume brut (en L.).
- Volume Net
C’est la quantité réelle d’eau que contient l’aquarium. Il n’est pas équivalent au volume brut car il faut retirer la place que prend la partie technique (filtre, chauffage, etc.), le substrat, les décorations diverses, les plantes et le fait qu’on ne remplit pas l’aquarium à ras bord. Tout cela fait que l’on considère généralement qu’il équivaut à environ 70-80 % de celui-ci.
Il est possible de le connaître précisément lors du remplissage initial, en utilisant par exemple des bidons dont on sait la contenance.
Il est important de le connaître, car c’est celui-ci qui sera utile pour calculer une surpopulation, un changement d’eau ou le dosage d’un produit (traitement, sels reminéralisants, fertilisation, etc.).
- Longueur de nage
Utile pour la maintenance de certaines espèces, il s’agit de la plus grande distance entre deux bords dans l’aquarium, libre de tout obstacle. Cela correspond souvent à la longueur de la face avant de la cuve.
- Surface au sol
Pour certaines d’entre elles, on parle plutôt de surface disponible que de volume minimal. Celle-ci peut être au sol pour les poissons de fond ou à la surface pour les poissons vivant aux strates supérieures. Pour la connaître, il suffit de multiplier la longueur par la largeur du bac.
Remarque : certaines espèces nécessitent d’avoir au moins une partie du sol dégagée de tout obstacle : il s’agit souvent d’un banc de sable (ou autre substrat), sans plantes ni éléments de décoration pour que les poissons puissent y fouiller sans être gênés.
b) Proportions
Il existe des cuves de toutes les dimensions, de tous les volumes et même de toutes les formes : rectangulaires, plates, cubiques, cylindriques, etc. Les proportions des longueurs du bac peuvent parfois avoir un intérêt certain : par exemple, les tartariums (faits pour les tortues aquatiques), qui ont une faible hauteur, peuvent suffire pour la plupart des espèces évoluant au sol tant qu’elles ne partagent pas leurs aquariums avec d’autres évoluant dans les strates supérieures. Cependant, ce type d’aquarium peut représenter une difficulté supplémentaire pour le décorer et le planter, limitant ainsi le choix des plantes disponibles.
Le plus simple, pour débuter, est de partir sur des dimensions “standardisées” (de ratio 2 : 1 : 1-longueur : largeur : hauteur) : les cuves correspondant à ces proportions seront les plus simples à aménager et à peupler.
Evitez celles de forme cylindriques ou en colonne pour un premier aquarium : ils sont plus difficiles à peupler et à entretenir (notamment lorsqu’il s’agit de nettoyer une vitre ronde avec une lame plate).
Toujours vivant ? Toujours déterminé à devenir un bon aquariophile ?
On continue alors
Chapitre 4 : Choisir le filtre
Jeu 30 Juil 2020 - 22:11
Chapitre 4 : Choisir le filtre
Dans un aquarium autre que low-tech, le filtre représente le cœur de l’aquarium. Il sert à brasser l’eau et à la débarrasser de la plupart des polluants que produisent les habitants. Son choix, sa mise en place et son entretien doivent être rigoureux. La moindre erreur peut avoir des répercussions dramatiques sur l’équilibre de l’aquarium et la santé de ses habitants.
a) Comment fonctionne un filtre
- La filtration biologique
La plus importante. L’équilibre de l’aquarium en dépend en grande partie. Il s’agit de masses poreuses placées dans le filtre, en permanence alimentées en eau en provenance de l’aquarium. L’objectif est de laisser ces masses se faire coloniser par des bactéries Nitrobacter spp. et Nitrosomonas spp. Ce sont ces bactéries qui permettront de transformer les substances nocives issues de la dégradation des déchets organiques en substances moins nocives pour les habitants. Ces bactéries étant aérobies, elles ont besoin d’être régulièrement alimentées en eau neuve, riche en oxygène, pour ne pas mourir. C’est la raison pour laquelle un filtre ne doit jamais être éteint plus de trois heures consécutives, pour ne pas détruire la colonie bactérienne mise en place.
- La filtration mécanique
C’est le plus simple à comprendre : on fait passer l’eau dans une matière poreuse mais au maillage serré (ouate, mousse, etc.) dans le but que les plus grosses particules s’y retrouvent coincées. Il suffit ensuite de la changer ou de la rincer pour éliminer ces déchets de l’aquarium.
- La filtration chimique
Elle n’est pas toujours présente. Elle se compose de matériaux actifs qui vont agir sur la chimie de l’eau. Ils ont souvent un effet limité dans le temps et doivent alors être enlevés ou remplacés. Ce type de filtration n’a pas forcément besoin de se trouver dans le filtre, exposé au courant. Il n’est pas obligatoire en aquarium et souvent son usage sera temporaire (le temps de rétablir certains paramètres ou d’absorber certains résidus médicamenteux).
L’exemple le plus courant est le charbon actif, qui sert en quelque sorte de couteau suisse à l’aquariophile : il est capable d’absorber une grande partie des polluants, des médicaments et des tanins, et de clarifier l’eau (entre autres). Néanmoins, il a aussi de mauvais côtés, comme le fait d’absorber certains macro-nutriments essentiels à la bonne pousse des plantes. Il est donc préférable de l’utiliser de manière ponctuelle.
b)les filtres internes
Ce sont des systèmes conçus pour être placés à l’intérieur de la cuve. Les plus courant sont ceux vendus en kit avec l’aquarium, mais leur débit est souvent insuffisant et la quantité de média filtrant trop peu importante. De plus, ces petits filtres sont souvent conçus pour être utilisés avec des cartouches vendues par le constructeur et à renouveler régulièrement, ce qui rend l’aquariophile dépendant des consommables vendus par la marque. Ils sont aussi peu pratiques pour l’entretien et peu fiables sur leur longévité. Donc même s’ils sont souvent vendus avec la cuve dans les kits “tout en un” et qu’ils peuvent être suffisants dans un premier temps, il vaut mieux prévoir de le changer rapidement pour un modèle plus pratique et plus efficace.
- Décantation interne
C’est un type de filtre interne qui se compose d’une boîte séparée en plusieurs compartiments et alimentée par une petite pompe de remontée. Elle permet d'accueillir une plus grande quantité de médias filtrants et de varier les types de filtration. Il est souvent pourvu d’un accès par le dessus qui rend son accès et donc son entretien très simple.
- Filtre exhausteur
Il se compose d’une mousse, traversée par un tube percé et généralement alimenté par une pompe à air ou un compresseur. L’eau entre dans le filtre, où elle est aspirée par dépression, par la mousse, et elle est chassée à l’autre extrémité du tube par les bulles d’air qui remontent à la surface en entraînant l’eau avec elles. Ce type de filtration très simple est réservé à des petits bacs accueillant des espèces peu polluantes et préférant une eau sans courant et bien oxygénée. On les retrouve principalement dans les batteries d’aquariums des éleveurs de crevettes, de Betta spp. ou bien de killis, ou encore dans les nurseries.
c)Filtre externe
Il s’agit d’un système de filtration situé à l’extérieur de la cuve. L’eau est aspirée à travers un tuyau, ou déborde dans une déverse, et est ensuite ramenée dans l’aquarium soit grâce à une pompe puissante, soit grâce à un système de trop plein. L’avantage de ce type de filtre est qu’il dispose d’une contenance importante sans prendre de la place dans l’aquarium. Ils sont aussi plus faciles d’accès, ce qui facilite leur entretien.
- Filtre externe classique
Ce système est ce qu’il y a de plus simple : l’eau est aspirée par une canne d’aspiration pour rejoindre une cuve hermétique externe dans laquelle a lieu la filtration, avant d’être expulsée vers l’aquarium au moyen d’une buse de rejet, simple ou à jet large, d’un spray-bar (ou buse multi-jets) ou bien de verrerie dont les principes restent à peu près les mêmes. Le choix du dispositif de rejet n’est pas anodin : le spray-bar casse le courant, il sera donc à utiliser dans des aquariums où l’on ne souhaite pas avoir de remous. Au contraire, la buse à jet large expulse l’eau avec beaucoup de force, ce qui créera du courant. C’est le type de filtre externe le plus utilisé car d’une part il coûte moins cher et prend moins de place que les décantations externes, mais il offre déjà un gros volume de filtration, ce qui le rend compatible avec de très gros aquariums (contrairement au filtre cascade qui est plus adapté à la nano-aquariophilie).
- Filtre cascade
C’est un petit filtre externe qui enjambe la vitre de l’aquarium. L’eau est aspirée par une pompe de remontée, remplit un réservoir et déborde dans une rampe pour retomber en cascade dans l’aquarium. Ce type de filtre a l’avantage de ne pas prendre de place ni dans l’aquarium, ni en dehors. Il produit très peu de courant, ce qui est adapté pour certaines espèces mais le rend peu efficace dans des bacs autres que des nano-aquariums. Le fait qu’il se place sur le bord d’une vitre le rend également incompatible avec les aquariums fermés.
- Décantation externe
décantation externe d'un aquarium récifal
C’est un type de filtration très efficace mais aussi très coûteuse, adaptée à de très gros aquariums peuplés d’espèces extrêmement pollueuses. Généralement, l’eau entre dans le filtre par une déverse fixée dans l’aquarium et se retrouve dans une autre cuve compartimentée où elle subit différents types de filtration avant de retourner dans l’aquarium via une pompe de remontée.
On retrouve aussi souvent des décantations externes dans des aquariums récifaux et des bassins d’extérieur.
- Filtres UV
Eh non ! Ce ne sont pas des dispositifs à fixer sur l’éclairage pour filtrer les mauvaises ondes lumineuses ! Bien au contraire, leur mode de fonctionnement est basé sur l’utilisation de ces rayonnements. Plus précisément, leur principe est de faire passer l’eau dans un compartiment éclairé par une ampoule UV-C. Les rayons ultraviolets tuent les microorganismes (bactéries, virus, parasites, spores d’algues… qui sont indésirables), et a ainsi pour but de stériliser l’eau de l’aquarium. Ils réduisent ainsi la vitesse de prolifération des algues, et les chances de transmission de maladies entre individus. Attention cependant à ne pas en abuser : habituer ses poissons à vivre dans une eau stérile aurait, sur le long terme, avoir un impact néfaste sur l’efficacité de leur système immunitaire : à force de n’avoir aucun agent pathogène à combattre, le système immunitaire du poisson va perdre en efficacité. Ainsi, le jour où vous voudrez transférer votre poisson pour une reproduction, pour une vente, etc., le poisson tombera malade et mourra au premier agent pathogène rencontré. C’est un peu comme l’être humain avec le VIH, sauf qu’ici la cause de l’immunodéficience n’est pas un virus mais une aseptisation de l’environnement sur le long terme. De la même manière, les rayonnements dégradent certains nutriments indispensables à la croissance des plantes. Il s’agit là d’une raison supplémentaire de ne pas utiliser un filtre UV-C en permanence, mais plutôt sur des périodes courtes (un mois maximum) après l’introduction de nouveaux arrivants ou bien le déclenchement d’une maladie sur un ou plusieurs individu(s) de l’aquarium.
La plupart du temps, il s’agit d’un boîtier que l’on vient brancher sur la tuyauterie d’un filtre externe, mais il existe depuis peu de petites LED UV-C que l’on peut placer sur le rejet d’un filtre interne, bien que leur efficacité reste encore à prouver
Chapitre 5 : Choisir ses plantes
Ven 31 Juil 2020 - 7:49
Chapitre 5 : Choisir ses plantes
Avoir un aquarium planté a plusieurs avantages :
- le premier est l’esthétisme : de vraies plantes en bonne santé s’ajoutent à la beauté d’un aquarium, si bien que certains préfèrent des aquariums uniquement peuplés de végétaux et de crustacés ;
- le deuxième concerne l’équilibre global de l’aquarium : elles ont plusieurs rôles dans l’écosystème. Elles servent de support bactérien (nous n’en avons jamais assez), consomment une partie des déchets azotés et concurrencent les algues, diminuant ainsi le risque d’en voir apparaître ;
- contrairement à l’idée reçue, elles n’amènent pas des algues avec elles : les spores peuvent arriver par d’autres biais, et les plantes ont plutôt pour rôle d'entrer en concurrence avec elles.
Echinodorus argentinensis , Photo By M.a.n.g.r.o.v.e
- elles ont aussi un impact positif sur le bien-être des poissons : en effet, la plupart de celles présentes dans nos bacs vivent à l’état naturel le long des berges des cours d’eau,
ou dans des points d’eau stagnante fortement végétalisés. Cette végétation dense attire
beaucoup de microfaune dont ils se nourrissent et
leur sert à se cacher des espèces prédatrices plus grosses. Elle sert aussi de lieu de ponte à certaines espèces,
et même de nurserie biologique aux alevins
qui se nourrissent des infusoires qui s’y développent tout en restant cachés. Ils vont instinctivement s’y réfugier en cas de danger et plus l’aquarium sera végétalisé, plus les poissons s’y sentiront bien.
Staurogyne repens , Photo by Ph.test
Le choix des plantes doit, tout comme celui de la population, faire l’objet d’une sélection préalable en fonction de l’aquarium. Mais les paramètres à prendre en compte ne sont pas les mêmes : les conditions physico-chimiques ne sont qu’une part non négligeable du choix.
D’autres éléments entrent en compte comme la qualité nutritionnelle du substrat, la fertilisation, l’éclairage, la température et l’apport ou non en CO2.
Voici quelques exemples de plantes à faibles besoins : https://www.aquariophiliefacile.com/t1322-exemple-de-plantes-a-faible-besoin
- Les plantes en rosette
Ce sont les plantes dont le feuillage est organisé en cercle autour du collet central.
- Les plantes caulescentes
Le terme “caulescentes” renvoie à celles disposant d’une tige principale bien développée, autour de laquelle va se développer le feuillage.
Notez que ces deux variétés sont souvent à planter au niveau du plan médian, ou bien à l’arrière-plan, selon les espèces et la hauteur de l’aquarium.
- Les plantes flottantes
Elles sont à placer à la surface avec une partie aquatique (racines) pour puiser l’eau et les nutriments, et une partie aérienne (feuilles) pour un meilleur accès à la lumière et au CO2.
Pistia stratiotes. Photo by .Val..
Du fait de leur accès illimité au CO2, ce sont les plus efficaces pour éliminer les nitrates (la présence de CO2 étant essentielle pour que les nutriments dont font partie les nitrates soient assimilés par les plantes) et maintenir le taux au plus bas.
Certaines espèces de labyrinthidés se servent des plantes flottantes comme support pour leur nid de bulles lors de la reproduction
- Les plantes gazonnantes
On nomme ainsi les plantes basses et couvrantes, qui se développent souvent par stolons.
Elles sont prisées des aquariophiles mais difficiles à maintenir.
Une bonne lumière est un impératif, pour qu’au moins une partie du flux lumineux arrive jusqu’au sol de l’aquarium. Un système de CO2 liquide ou gazeux est un plus, même si certaines espèces peuvent s’en passer à condition de respecter quelques conditions.
Les gazonnantes sont souvent les premières victimes en cas d’invasion d’algues et ce fait,
combiné à sa maintenance exigeante, en fait un type de plantes à éviter au démarrage d’un bac lorsque l’on débute. Il sera toujours temps d’en ajouter plus tard,
une fois que l’aquarium sera rodé et que vous aurez acquis davantage d’expérience.
Hemianthus callitrichoides var. “Cuba”. Photo by G4shrod.
- Mousses, hépatiques et plantes épiphytes
Elles n’ont pas besoin d’être plantées dans un substrat pour se développer.
Elles ont la capacité de se fixer sur un élément de décoration, comme une roche ou un morceau de bois, et de se développer sur celui-ci.
Certaines (Anubias spp., Microsorum pteropus, Bucephalandra sp., Bolbitis spp.)
se développent à partir d’un rhizome central qui ne doit pas être enterré ni compressé si on ne veut pas voir la plante dépérir.
Les mousses sont des sortes de plantes épiphytes qui présentent un maillage serré emprisonnant la plupart des particules en suspension dans l’eau. Cela en fait le garde-manger des invertébrés qui passent une partie de la journée à démêler les restes de nourriture qui y sont emprisonnés.
Les jeunes alevins y trouveront également de petits infusoires dont ils s’alimentent.
Anubia Barteri,Photo By Laroglaiye
- Les plantes “en trempette”
Elles ne sont pas aquatiques à proprement parler. Il s’agit plutôt des plantes palustres incapables de se développer en immersion totale.
Leurs racines peuvent être trempées dans l’eau, mais avec les feuilles en dehors de l’eau comme pourraient l’être des roseaux au bord d’un étang.
Ce type de plante nécessite un aquarium ouvert pour laisser la partie émergée se développer. Tout comme les flottantes, elles sont aussi un bon moyen de diminuer le taux de nitrates dans l’eau.
Le classement de plantes par catégories ci-dessus est le plus utilisé.
Chaque espèce ne peut appartenir qu’à une seule de ces catégories.
Cependant, on peut également les diviser selon d’autres critères :
- Plantes rouge ou vertes
Alternanthera reineckii. Photo by G4shrod.
Tout est dans le nom : les plantes rouges sont des plantes dont les feuilles sont rouges.
Certaines peuvent pousser dans des conditions assez simples, mais elles présenteront dans ce cas des feuilles très peu colorées.
Pour obtenir des feuilles d’une couleur éclatante, il faut lui procurer un éclairage puissant et une fertilisation complète (et souvent en CO2 également, bien que cela ne soit pas toujours nécessaire).
Parallèlement, le terme de plante verte renvoie aux plantes dont les feuilles sont vertes (et donc pas rouges).
D’une façon générale, sans que cela ne soit tout le temps valable pour autant,
on considère les plantes vertes comme plus simples à maintenir
(car leurs besoins sont souvent plus simples à satisfaire que ceux des plantes rouges).
-Plantes à croissance rapide/modérée/lente
Hygrophila polysperma. Photo by M.a.n.g.r.o.v.e..
Le terme fait référence à la vitesse de développement.
Si l’on prend l’exemple des plantes à croissance rapide ; elles ont une bonne vitesse de croissance,
en faisant d’excellentes alliées pour lutter contre l’apparition des algues filamenteuses.
Dans le cas d’un aquarium low-tech, leur présence en grande quantité est un des points
indispensables pour avoir un aquarium sain. Attention toutefois à ne pas confondre les plantes à pousse
rapide avec celles faciles (à faibles besoins) : les premières nécessitent parfois
un éclairage puissant et/ou une fertilisation adaptée pour croître rapidement.
De la même manière, les plantes à croissance modérée ont une vitesse de développement assez moyenne et
ont des besoins en conséquence
(ceux-ci dépendent de l’espèce et sont indiqués sur la fiche de maintenance de l’espèce concernée).
Enfin, celles à croissance lente sont souvent peu exigeantes, mais évoluent très lentement.
Quelques plantes inadaptées aux aquariums :
Il arrive que l’on trouve en animalerie d’autres essences maintenues avec les plantes aquatiques mais qui ne supportent pas d’être immergées.
Elles sont normalement là pour agrémenter des paludariums ou bien des aquariums tropicaux,
mais il arrive que certains vendeurs ne sachent pas faire la différence et les vendent comme si elles étaient capables de survivre immergées.
Voici donc une liste de celles souvent rencontrées et qui ne sont pas adaptées :
- Toutes les Fittonias spp. ;
- Chlorophytum bichetii ;
- Areca semis ;
- Asparagus falcatus ;
- Ophiopogon japonicus.
Le mythe de la cladophore :
Aegagropila linnaei. Photo by Kemartkl.
La cladophore, ou Aegagropila linnaei (ex Cladophora aegagropila),
de son nom binominal, n’est pas une plante mais une algue.
Elle est très appréciée dans les aquariums à crevettes,
et de manière plus générale pour son effet anti-nitrates. Cependant, sachez
que contrairement à une idée reçue,
la cladophore n’absorbe pas plus de nitrates que d’autres plantes à croissance moyenne ou rapide.
Par ailleurs, l’appellation d’”algue” fait peur à de nombreuses personnes.
Sachez qu’il ne s’agit pas du même “type” d’algues que celles qui envahissent nos aquariums
la plupart du temps, et le plus souvent, l’introduction de
cladophore dans un aquarium ne donnera suite à aucune prolifération.
Cependant, il arrive, dans des cas encore très mal connus des aquariophiles (probablement une teneur de nitrates trop importante),
que l’introduction de Aegagropila linnaei donne suite à une invasion
. Encore une fois, ce genre de problème est rare et tout-à-fait b
énin pour la faune aquatique, cependant pour des raisons esthétiques, son introduction est à vos risques et périls.
Chapitre 6 : Choisir le substrat
Ven 31 Juil 2020 - 8:09
Chapitre 6 : Choisir le Substrat
Corydoras aeneus. Photo by .Val..
On appelle substrat la matière qui recouvre le sol de l’aquarium. Certains aquariophiles n’en mettent pas pour des soucis pratiques ; afin de pouvoir plus facilement nettoyer les déchets qui se déposent au fond. Un substrat peut avoir plusieurs rôles :
- support bactérien : en effet, le premier centimètre le plus proche de la surface est régulièrement brassé par les différents courants, et, de ce fait, s’il est assez poreux, peut servir de support bactérien supplémentaire. Certains prétendent que jusqu’à 40% des bactéries Nitrosomonas spp. et Nitrobacter spp. pourraient se trouver dans le substrat ;
- support pour la plantation des végétaux : les plantes à racines ont besoin d’un support pour rester droites au fond de l’aquarium et pour ne pas se retrouver à l’horizontale en train de flotter à la surface ;
- support nutritif pour les plantes : que le substrat soit à l’origine riche en nutriments ou non, c’est le sol qui reçoit la majorité des déchets de l’aquarium.
Et même si l’aquariophile peut, dans certains cas, aspirer une grande partie de ces derniers lors de l’entretien, il en restera une certaine proportion.
Celle-ci sera enfouie dans le substrat,
puis dégradée par la microfaune et les bactéries naturellement présentes. Ils serviront ensuite à alimenter les plantes à racines en nutriments.
Il existe différents types de substrats, dont les rôles sont tous différents :
a) Sous-couche pour les reliefs
Habituellement, lorsque l’on souhaite inclure beaucoup de reliefs, il est courant de mettre une sous-couche, généralement de pouzzolane.
Il s’agit d’une roche volcanique, disponible en aquariophilie sous la forme de petits gravillons. Elle dispose d’une fonction nutritive assez faible (elle est riche en phosphore, en potassium et en magnésium) mais ce n’est pas la raison pour laquelle on l’utilise.
En fait, de nombreux aquariophiles l’utilisent en sous-couche dans leur substrat lorsqu’ils souhaitent réaliser des reliefs, pour les raisons suivantes :
- une raison économique : elle coûte souvent moins cher que les autres sols ;
- la stabilité : une “colline” de sable finit par s'affaisser dans le temps tandis
que si le relief est constitué d’une base de pouzzolane recouverte ensuite d’un substrat plus fin, il gardera sa forme d’origine ;
- l’aération : elle a une granulométrie bien plus importante qu’un substrat classique,
ce qui permet d’éviter que des bulles d’air restent coincées en profondeur, que de multiples zones de pourriture des racines et donc des poches de gaz se forment,
et que des bactéries anaérophiles dangereuses comme la cyanobactérie se développent.
Alors maintenant, une question se pose : Laquelle utiliser ? Vous pouvez utiliser de la pouzzolane spéciale pour aquariums sans problème, cependant elle reste nettement moins chère en jardinerie et elle convient tout aussi bien.
Astuce : n’hésitez pas à ajouter une couche d’ouate de filtration entre elle et le substrat supérieur pour renforcer encore plus la solidité de votre hardscape.
Dans le cas où vous ne comptez pas réaliser de gros reliefs dans votre aquarium, inutile de vous entêter avec : elle ne vous sera pas d’une grande utilité.
b)Substrat Nutritif
Ils sont utiles lorsque l’on souhaite placer des plantes gourmandes, ils agissent alors comme un terreau de jardin.
Ce sol est très léger et doit donc être recouvert d’un autre, plus lourd, pour éviter que le moindre courant ne le fasse voler dans tout l’aquarium.
Il ne doit pas être situé trop en profondeur pour que les racines des plantes puissent l’atteindre facilement.
Il peut légèrement modifier les paramètres de l’eau de l’aquarium.
Il est possible de composer soi-même sa couche nutritive : il existe, pour cela, plusieurs recettes (disponibles en ligne), souvent utilisées en aquarium low-tech ou en poubellarium.
Attention : les terreaux de jardin, souvent enrichis en nitrates, sont rarement adaptés à une utilisation en aquarium.
c)Sol neutre
Il s’agit de tous les sols qui n’influent pas sur les paramètres : sable de Loire, quartz, basalte, billes de verre, Lego en plastique, etc.
Il est cependant recommandé de rester sur des matières naturelles (évitez les Lego !), et non colorées, car la couche de pigments peut parfois se dégrader dans le temps et dégager des produits chimiques potentiellement nocifs dans l’eau de l’aquarium.
Évitez aussi les substrats aux couleurs vives qui peuvent perturber les poissons.
Corydoras habrosus , Photo by AQUA
d)Sol technique
C’est un sol capable de déterminer certains des paramètres physico-chimiques de l’eau (souvent le pH et le KH).
Leur principal défaut est leur durée de vie qui peut être plus ou moins limitée en fonction de son entretien (on considère souvent un maximum d’un an, par sécurité)
. C’est pourquoi il est recommandé de ne les utiliser qu’avec de l’eau osmosée que l’on reminéralisera avec des sels minéraux qui ne modifient pas le KH pour éviter de l’épuiser prématurément.
Il peut aussi faire office de sol nutritif pour des plantes à racines mais puiser dans sa réserve de nutriments diminue aussi sa durée de vie.
Enfin, du fait de sa richesse en éléments nutritifs, il est nécessaire de suivre quelques règles sur son utilisation.
Pour éviter une accumulation de ces nutriments et donc une prolifération, dès le départ,
d’algues indésirables,
il sera nécessaire de pratiquer des changements d’eau à hauteur de 50 % du volume net de l’aquarium, deux fois par semaine, au cours du premier mois de vie du bac : les plantes n’étant pas encore bien acclimatées,
elles ne pousseront pas encore très bien et ne consommeront pas tous les éléments relargués par le sol technique.
Vous pouvez avoir accès à davantage d’informations sur son utilisation dans cet article : https://www.aquariophiliefacile.com/t2438-article-comment-bien-utiliser-son-sol-technique
e)Compatibilité avec certaines espèces (faune et flore)
Il arrive parfois que des espèces nécessitent un sol particulier ou à l’inverse, que des types de sols soient déconseillés pour maintenir certaines espèces. L’exemple le plus courant sont les Corydoras spp., qui ont besoin d’un sol non coupant qui n'abîme pas leurs barbillons.
Le quartz, par exemple, est formellement déconseillé avec eux.
Il est encore une fois important de bien se renseigner sur les besoins des animaux que l’on souhaite maintenir pour éviter de telles erreurs qui pourraient très vite être fatales.
[b]Pour compléter ce chapitre et apprendre en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=6R8UCtEtjjE&t=86s[/b
Chapitre 7 : Choisir la décoration
Ven 31 Juil 2020 - 18:38
Chapitre 7 : Choisir la décoration
a) Poster de fond
Il n’est nullement indispensable. Cependant, il se rend bien vite utile lorsque l’on s'aperçoit
qu’un aquarium où l’on voit les câbles et le papier peint à l’arrière
perd un peu de son charme, c’est pourquoi il est bien souvent utilisé.
Pour obtenir un rendu idéal, vous pourrez avoir besoin d’une colle spécifique, mais si
vous le préférez, vous pourrez vous contenter d’un rouleau de ruban adhésif,
à défaut de l’esthétisme. Il se vend même, de nos jours,
des fonds en trois dimensions qui offrent un meilleur rendu, mais les prix suivent aussi.
b) Décors Neutres
En principe, il n’y a que deux règles à respecter :
ils doivent être neutres, c’est-à-dire ne dégager aucune substance dans l’eau.
S’il s’agit de décors artificiels, il vaut mieux éviter les “premier prix” qui pourraient ne pas tenir dans le temps
et relarguer des produits nocifs dans l’eau ;
ils ne doivent pas présenter de bords tranchants qui
risqueraient d’abîmer les nageoires, barbillons ou autres des habitants.
Il existe cependant des exceptions.
c) Tanins
Il arrive, lorsque l’on place une racine dans l’eau, qu’elle relargue des substances dans l’eau : les tanins.
Ces derniers ont plusieurs caractéristiques :
- ils donnent une couleur ambrée à l’eau, qui peut devenir de plus en plus prononcée en fonction de la concentration,
jusqu’à donner une
eau quasiment opaque (couleur rouille). On parle alors d’eau noire ;
- ils acidifient l’eau et stabilisent légèrement le pH en cas de KH bas. Encore une fois, leur concentration dans l’eau détermine l’efficacité ;
- ils calment les poissons : c’est dû à la couleur de l’eau, ou alors à une substance contenue dedans, mais leur présence a pour effet de calmer les poissons (l’effet n’est néanmoins pas aussi important qu’avec des feuilles de badamier (Terminalia catappa)).
d) Pierres Calcaires
Si l’on place des pierres calcaires dans l’aquarium, elles vont relarguer dans l’eau des minéraux et faire augmenter le KH et le GH. Dans certains cas, cette augmentation du GH est voulue,
comme dans le cas d’aquariums biotopes des grands lacs africains,
mais dans d’autres cas, cette augmentation
des paramètres est un problème, car l’eau devient vite dure.
Mieux vaut éviter d’utiliser ce genre de pierres
lorsque l’on débute pour ne pas se rajouter une difficulté supplémentaire.
Pour savoir si un élément est calcaire, il suffit de verser
quelques gouttes d’acide dessus (par exemple du vinaigre, du jus de citron,
ou mieux encore de l’acide chlorhydrique, disponible en grande surface pour les canalisations)
et de regarder si l’acide le fait mousser. Si beaucoup de bulles apparaissent,
c’est que la pierre est calcaire. Plus ça mousse, plus c’est calcaire.
Astuce : lorsque vous choisissez racines et roches naturelles en magasin, fouillez dans le fond des bacs où sont mis en vente les décors : les débris de roches et les petits morceaux de bois que vous y trouverez vous permettront plus tard de donner l’impression d’un décor décomposé, encore plus naturel. Par ailleurs, vous pourrez vous servir des petits débris de bois pour donner l’impression que la racine principale a un réseau bien implanté dans l’ensemble de l’aquarium. Il vous est aussi possible de casser vous-même quelques roches ou racines pour obtenir des décors similaires.
Chapitre 8 : Choisir l'éclairage
Ven 31 Juil 2020 - 19:04
Hemigrammus bleheri , Photo by vinsf31
Chapitre 8 : Choisir l'éclairage
a) Besoin des plantes
Comme pour les poissons, les plantes ont des besoins qui diffèrent en fonction des espèces et des variétés. Ces besoins ne seront pas forcément les mêmes, et bien que certaines essences soient sensibles au pH, à la dureté ou aux températures extrêmes, la plupart s'accommodent sans difficulté aux valeurs que l’on retrouve couramment dans nos aquariums. La différence se fera plutôt sur la puissance lumineuse nécessaire, la concentration en CO2 dans l’eau et les nutriments directement disponibles dans le sol et/ou dans l’eau (via une fertilisation notamment).
Chez certaines espèces, la pousse et l’aspect de la plante pourront être différents en fonction de ces paramètres : certaines variétés “rouges”, par exemple, ont souvent besoin d’une fertilisation plus riche en fer pour garder leur couleur atypique.
Photo by Kemartkl
b) Puissances nécessaires
Le choix de l’éclairage se fait rarement par rapport aux animaux envisagés : au contraire, beaucoup d’espèces de poissons ou d’invertébrés préfèrent une lumière faible, tamisée par des tanins et/ou des plantes flottantes.
La puissance nécessaire dépendra surtout des plantes envisagées et de leurs besoins : choisir un éclairage trop faible provoquera une stagnation voire un dépérissement de la flore de l’aquarium. A l’inverse, trop de lumière profitera aux algues plutôt qu’aux plantes.
La puissance lumineuse est mesurée en lumen (lm) et les besoins d’un aquarium en lumen par litre d’eau net (lm/L.). Pour savoir si l’éclairage est suffisant, il faut diviser le nombre total de lumens par le volume net de l’aquarium en litres.
La puissance minimale pour un bac planté devrait être de 20 lm/L, avec peu de plantes et toutes très peu gourmandes en énergie lumineuse.
S’il est très planté, avec au moins 80% de la surface colonisée par des plantes faciles, il faut compter 40 lm/L. pour une bonne vitesse de pousse.
Pour un aquascape, avec notamment des plantes gazonnantes, comptez au moins 60 lm/L.
Si votre éclairage est un système de tubes T5 ou T8, basez-vous sur la règle des W/L. : 1 W/5 L. correspond à la puissance minimale et 1 W/ L. à un éclairage très intense.
Ces valeurs sont données à titre indicatif et certains paramètres comme la présence de plantes flottantes, la fertilisation, la présence de tanins ou bien la profondeur de la cuve peuvent influer sur la puissance nécessaire.
c) T8, T5, LED, HQI… Que choisir !?
Si vous en avez la possibilité, choisissez les aquariums équipés de LED. C’est ce qui existe de plus économique en termes de consommation électrique et de durée dans le temps : souvent plusieurs années selon la qualité contre 6 à 12 mois pour un éclairage T5 ou T8. Même si l’investissement de départ est coûteux, il se fera bien vite rentabiliser.
Si vous n’avez pas le budget nécessaire, oubliez les HQI, les HQL et les T8, et orientez-vous vers des tubes T5 ou des fluocompactes qui, même s’ils n'égalent en rien les avantages de la LED, offrent tout de même une consommation moins importante que leurs autres cousins pour une même puissance lumineuse. Enfin, notez qu’il existe des tubes LED à monter sur des galeries d’éclairage à tubes néons, qui coûtent en général moins cher que les rampes à LED.
Pour en apprendre plus et compléter votre apprentissage , nous vous conseillons fortement la lecture de cet article : https://www.aquariophiliefacile.com/t364-article-l-eclairage-pour-aquarium#4165
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Trchogaster lalius , Photo by M.a.n.g.r.o.v.e
d) Programmeur quotidien
Investissement peu onéreux et indispensable : les différences entre les heures d’allumage et d’extinction d’un jour à l’autre stressent beaucoup les poissons. On pourra se contenter d’un simple programmateur mécanique disponible un peu partout et pour quelques euros. Il est également possible, en cas d’utilisation d’un kit d’injection de CO2 sous pression (voir “Préparer le projet”-9. b. CO2), d’utiliser un autre programmateur pour ouvrir l’électrovanne quelques heures avant l’allumage si cela s’avère nécessaire.
e) Réflecteurs
Leur ajout n’aura d'intérêt que dans le cas de tubes néons T8 ou T5, car sur ce type d’éclairage la diffusion se fait à 360°. Ainsi, ils augmenteront la puissance lumineuse dirigée vers la surface de l’eau. Il en existe deux types : ceux à enclencher directement sur les tubes, et les autocollants à fixer sous le couvercle du bac, au-dessus de l’emplacement des tubes.
f) Température de couleur (couleur de l'éclairage)
Pour un aquarium d’eau douce, la couleur de l’éclairage doit être autour de 6 500 °K (Kelvin) dans l’idéal.
Il en existe aussi avec des températures de couleur supérieures ou inférieures à cette norme. En effet, certaines rampes ont une température de couleur un peu plus basse (autour de 4 500 °K) ou plus haute (autour de 8 000 °K). Les spectres caractérisés par de telles températures de couleur sont dits “horticoles” ; c’est-à-dire qu’ils favorisent le développement des végétaux. Mais alors pourquoi ne les conseille-t-on pas ? En fait, ils favorisent la pousse des plantes. Seulement, cela implique que, pour pousser plus vite, elles doivent consommer davantage de nutriments, ce qui peut entraîner des carences sur le long terme et donc l’apparition d’algues. Si dans certains aquariums très plantés (notamment dans les aquascapes) la fertilisation poussée permet de pallier ces températures de couleur horticoles, ce n’est pas le cas dans des aquariums sans fertilisation. C’est pourquoi on conseillera de ne pas utiliser d’éclairage horticole dans les aquariums dits “classiques”.
Notez que les nécessités en termes de température de couleur sont différentes pour les aquariums d’eau de mer.
Il existe également une catégorie très spéciale d’éclairages LED : les rampes LED RGB (“red”, “green”, “blue” en anglais ; rouge, vert, bleu en français) ou WRGB (“white”, “red”, “green”, “blue” en anglais ; blanc, rouge, vert, bleu en français) qui sont en fait composées de LED de différentes couleurs. Les rampes de ce type ont souvent une consommation plus importante, et de plus le prix d’achat est lui aussi très élevé. On ne conseillera pas particulièrement leur utilisation pour les débutants, sans l’interdire pour autant. En fait, elles n’ont aucun intérêt du point de vue du biotope, cependant elles sont très appréciées car elles offrent un meilleur rendu et elles sont contrôlables sur tablette ou smartphone. L’aquariophile a moyen, depuis une application, de régler les dégradés de température de couleur que fera l’éclairage en fonction de l’heure de la journée. On peut ainsi simuler de magnifiques levers ou couchers de soleil, ou bien de jolis clairs de lune.
Vous l’avez compris : le choix de ce type d’éclairage relève de vos propres goûts car les seuls avantages qu’il présente sont esthétiques.
Chapitre 9 : Autres Matériels Nécessaires
Sam 1 Aoû 2020 - 7:56
Chapitre 9 : Autres Matériels Nécessaires
a) Chauffage
Le chauffage, ou résistance thermostatique techniquement parlant, sert (comme son nom l’indique) à chauffer l’eau. Il est indispensable pour les 95 % des espèces,
qui requièrent un aquarium chauffé pour vivre correctement (à moins que la pièce dans laquelle est (sont) placé(s) l’(les) aquarium(s) soit en permanence chauffée à la température qui s’impose).
Certains poissons, comme les poissons rouges
ou les crevettes naines (Neocaridina davidi) peuvent cependant être maintenus sans chauffage,
à la condition évidente que la température de la pièce ne fluctue pas trop,
et soit maintenue à environ 19-21 °C.
Ci-dessus : chauffage pour aquarium (à l’arrière-plan) et un thermomètre en verre (devant).
b) CO2
Le fumage de CO2 dans un aquarium permet de fournir aux plantes un supplément en CO2, indispensable à leur photosynthèse. Il va avoir plusieurs atouts :
il aide les plantes à pousser plus vite, permet de maintenir des végétaux plus exigeants (Hemianthus callitrichoides “Cuba”, par exemple)
et il a aussi une action inverse indirecte sur le développement des algues : les plantes, poussant plus vite,
entrent en concurrence avec les algues
(étant donné que les éléments dont elles ont besoin sont les mêmes que pour les algues).
Cependant, malgré ses nombreux avantages, il n’est en aucun cas obligatoire,
du moment que les essences maintenues ne sont pas trop exigeantes ou trop nombreuses.
Ces caractéristiques sont souvent précisées sur la fiche de maintenance d’une espèce.
Attention, un système de diffusion de CO2 placé dans l’aquarium serait, selon certains,
à proscrire dans des aquariums abritant certaines espèces (Corydoras spp.),
bien que pour le moment nous ne disposions d’aucune preuve formelle qui nous permette d’en être sûr.
Article d'approfondissement intéréssant : https://www.aquariophiliefacile.com/t796-article-quel-type-de-kit-co2-choisir
- CO2 liquide
Il existe des produits commerciaux simples d’utilisation, liquides, qu’il suffit d’ajouter à l’eau de l’aquarium pour diffuser du CO2.
Cependant, si de l’œil d’une personne mal informée, cette alternative paraît économique,
simple et pratique d'utilisation, c’est loin d’être le cas de l'aquariophile.
En effet, ces produits ne sont pas du tout précis,
et le moindre surdosage peut entraîner une hécatombe irréversible dans votre aquarium.
De plus, il est moins facile à assimiler pour les plantes que du CO2 gazeux,
ce qui peut entraîner des difficultés de pousse chez les plantes et donc une prolifération d’algues.
A défaut du prix, préférez une méthode moins risquée et plus efficace, à l’avantage de vos petits protégés.
- CO2 Gazeux
L’injection de CO2 gazeux dans l’aquarium est une méthode, qui, quant à elle, a déjà fait ses preuves. Stocké ou produit dans une bouteille, le CO2 gazeux est ensuite injecté dans l’aquarium par simple contact prolongé avec l’eau de l’aquarium, de façon délicate et radicalement efficace.
Bouteille sous pression
La diffusion de CO2 par kit CO2 sous pression est de loin la technique la plus efficace et perfectionnée qu’il existe en aquariophilie.
Malheureusement, c’est aussi la plus chère. Cependant, si vous avez le budget, cette alternative vous offrira tout ce qu’il y a de mieux. Mais pourquoi ?
Les kits CO2 sous pression sont adaptés à tous les besoins.
Il en existe à bouteille rechargeable, d’autres à bouteille jetable...
Certains intègrent une électrovanne pour éteindre l’injection de CO2 la nuit,
ce qui est une sécurité en plus.
Leur débit est réglable en un tournemain,
et certains sont même à la pointe de la technologie : ils intègrent une sonde de mesure du pH,
et un ordinateur qui permet de contrôler automatiquement et intelligemment la diffusion de CO2
même en votre absence. En effet, il faut savoir que dans l’eau,
le carbone n’est pas présent, comme dans l’air, sous la forme de dioxyde de carbone (CO2),
mais plutôt sous forme d’acide carbonique (H2CO3). Comme son nom l’indique,
il s’agit d’un acide, qui va donc avoir une influence sur l’acidité de l’eau, sur le pH.
C’est ainsi qu’en mesurant le pH, et suite aux réglages de l’aquariophile,
l’ordinateur va “savoir” en quelle quantité le CO2 a été dissout et va contrôler l’électrovanne afin de rester le plus proche possible du taux de CO2 souhaité.
Attention cependant car selon certains, ces dispositifs peuvent créer des variations du taux de CO2 dans l’eau qui seraient peu appréciées par les plantes et qui profiteraient plus aux algues.
Depuis quelques temps, on peut aussi voir se développer des kits CO2 sous pression faits maison. Le principe est très simple, mais efficace.
A l’aide d’un extincteur au CO2 (périmé ou non) récupéré chez des professionnels (casernes de pompiers, par exemple), d’un détendeur à bière, éventuellement d’une électrovanne, d’un compte-bulles,
d’un anti-retour et du système de diffusion (tuyau et diffuseur), on peut très bien fabriquer soi-même son propre kit CO2 sous pression.
Il est aussi possible d’utiliser des recharges “Sodastream”, même si cela revient plus cher sur le long terme.
Ci-dessus : à gauche : réacteur de diffusion “flipper” ; au milieu : détendeur ; à droite : bouteille CO2 de 500 g. jetable
Astuce : pour rendre le système de diffusion de CO2 invisible dans votre aquarium, il est possible d’installer des diffuseurs “inline” sur la tuyauterie de votre filtre externe. Ces dispositifs n’altèrent pas l’efficacité de la diffusion.
- CO² Biologique
C’est la méthode la plus simple et la plus économique pour injecter du CO2 dans son aquarium. Son principe de fonctionnement est totalement naturel.
Il se compose d’un diffuseur de CO2 (aussi appelé “réacteur”, “flipper” ou “spirale de diffusion”),
de tuyau, d’un anti-retour (pas obligatoirement, même s’il est recommandé pour éviter une vidange accidentelle de l’aquarium),
et d’un réservoir de réaction. Dans ce réservoir de réaction, on viendra ajouter de l’eau tiède (20 à 25°C),
du sucre et des levures. Ces levures,
du genre Saccharomyces, se nourrissent du sucre et produisent, en déchet de leur digestion, du CO2 qui sera alors diffusé par le réacteur.
Il existe notamment deux moyens de mettre en œuvre cette technique.
On peut acheter des kits du commerce qui contiennent tout le matériel nécessaire (qui sont moins chers que leurs cousins sous pression),
ou bien fabriquer soi-même un kit CO2 biologique.
Comme expliqué plus haut, le principe de fonctionnement est très simple.
La méthode la plus répandue consiste à mettre 500 mL. d’eau, 5 g de levure de boulanger et 200 g de sucre en poudre dans une bouteille étanche,
de laquelle sort un tuyau qui rejoint l’aquarium. Il existe aussi une méthode “gel” plus régulière au niveau de la diffusion, qui fait intervenir des feuilles de gélatine ou bien de l’agar-agar.
Quoi qu’il en soit, le principal inconvénient d’un kit CO2 biologique est que le débit n’est pas réglable et que la diffusion est moins régulière que sur un kit CO2 sous pression, et donc de ce fait inadaptée aux grands aquariums (>100 L.) ou à certains aquariums très plantés.
- Pastilles effervescentes
Elles sont très peu connues : souvent inefficaces, il s’agit, de plus, d’une alternative assez coûteuse sur le long terme.
c) Engrais liquide
Pour se développer, les plantes aquatiques ont, tout comme nous, besoin d’oligo-éléments. Pour apporter tous les éléments nécessaires à leur croissance, on peut voir, dans les rayons des animaleries, des engrais liquides. Mais est-ce obligatoire ? Est-ce véritablement nécessaire ?
Les engrais suscitent l’interrogation de beaucoup de débutants. Avant toute chose, c’est officiellement prouvé : non, les engrais liquides (ou solides) ne sont pas obligatoires dans un aquarium.
Le nombre de plantes, la ou les espèce(s) maintenue(s), le fumage ou non de CO2, l’origine de l’eau que vous utilisez pour l’aquarium, la fréquence des changements d’eau, la puissance de votre éclairage, etc.
, sont autant de critères qui vont jouer sur la nécessité d’une fertilisation régulière en minéraux.
Dans tous les cas, il ne sert à rien et il est même dangereux de fertiliser de manière préventive (sauf dans certains aquariums très plantés).
Eh oui, souvenez-vous : les algues consomment les mêmes nutriments que les plantes pour se développer.
Un excès d’oligo-éléments, non consommés par les plantes, entraînera donc la prolifération d’algues indésirables.
La meilleure solution reste donc la patience.
Si au bout d’un moment vous constatez le moindre signe de carence, il faudra alors envisager une fertilisation.
Mais comment fertiliser ? Avec quels produits ? Quels dosages ?
Ces questions qui paraîtront sans le moindre doute anecdotiques aux yeux de certains sont pourtant celles qui peuvent faire la différence entre un aquarium envahi d’algues et un joyau rempli de plantes bien vertes
(... ou rouges). Si vous avez déjà visité quelques sites de vente en ligne de produits pour l’aquariophilie,
ou bien si vous vous êtes déjà baladé dans le rayon de votre animalerie,
vous avez certainement vu ou aperçu les fameux engrais tout-en-un.
Ceux que l’on cherche à vous vendre avant même que vous ayez mis en eau votre aquarium.
C’est à savoir, les engrais tout-en-un concentrent tous les éléments (ou presque) dont une plante peut avoir besoin (à quelques exceptions près)…
Mais souvent il ne s’agit pas d’une “carence en tout” dont sont atteintes vos plantes,
mais seulement d’une carence en un ou deux éléments. Et dans ces circonstances, il n’est pas forcément bon d’ajouter des engrais polyvalents qui contiennent non seulement les minéraux nécessaires pour pallier ces carences, mais aussi ceux déjà présents en quantité suffisante dans votre aquarium.
Dans l’idéal, l’aquariophile se renseignera auprès d’autres passionnés, pour identifier la ou les carences en question, puis pour y remédier de la façon la plus optimale possible en utilisant soit des engrais ne contenant que le ou les oligo-éléments nécessaires, soit des engrais polyvalents.
Si en effet, on remarque que vos plantes manquent de beaucoup de minéraux, vous pourrez utiliser des engrais polyvalents.
Mais c’est un cas qui n’est pas systématique, et dans des circonstances souvent particulières (utilisation d’eau de pluie/osmosée, nombre de plantes important).
Le plus souvent, les plantes sont victimes de carence en potassium (K), voire d’azote (N), de phosphore (P), ou bien de fer (Fe).
Enfin, on déconseillera l’utilisation de distributeurs d’engrais car le dosage qu’ils proposent n’est pas réglable (n’oubliez pas que chaque aquarium est différent, et que les besoins en fertilisation en sont directement affectés).
Il est toujours possible d’installer des pompes doseuses, mais bien souvent l’investissement n’en vaudra pas la peine (sauf dans des aquascapes ou la fertilisation est quotidienne).
De plus, certains aquariophiles constatent que ces dispositifs ont tendance à surdoser les engrais, ce qui peut mener tout droit à une invasion d’algues.
Et puis, de toute manière, ils ne sont compatibles qu’avec très peu de types d’engrais différents, en raison de leurs densités souvent très spécifiques.
Attention, toutes ces indications ne sont pas valables pour les aquascapes : dans ces aquariums, très plantés, lorsque l’aquariophile remarque une carence, il est déjà trop tard. Des protocoles spécifiques existent pour ces bacs-là (PPS Pro, EI, PPMD), à adapter si besoin.
d) Autres petits matériels
- Tests d'eau
Tester l’eau de son aquarium est une pratique indispensable. C’est la meilleure façon de savoir comment évolue le biotope de son aquarium au plus profond de lui-même.
Les analyses d’eau devront être effectuées régulièrement, dans l’idéal deux fois par semaine le premier mois de vie du bac, puis toutes les deux semaines à un mois par la suite.
Lorsque vous aurez acquis plus d’expérience, les tests d’eau pourront alors être effectués moins régulièrement (quelques fois par an), car l’aquariophile averti apprend à diagnostiquer l’état des paramètres de l’eau en fonction de beaucoup de petits détails auxquels un néophyte ne ferait pas attention.
Gouttes : pour mesurer tous ces paramètres, vous aurez besoin d’un équipement professionnel. Les tests en gouttes, bien qu’onéreux, sont les meilleurs réactifs en termes de rapport qualité-prix. Ils vous permettent d’obtenir des valeurs extrêmement précises.
Bandelettes : simples à utiliser, peu chères, rapides à mettre en œuvre… Décidément, c’est à croire que les bandelettes de test ont tout pour elles ! Seulement, d’un point de vue scientifique, la qualité de leurs résultats est (très) médiocre. Malgré la différence de prix, investissez plutôt dans des tests en gouttes : ils vous le rendront !
https://www.aquariophiliefacile.com/t691-test-proscan-jbl-vs-goutte-jbl
Électroniques : sondes, photomètres… les tests électroniques sont ce qu’il y a de plus ergonomique. Quoi qu’il en soit, le prix d’un tel équipement ne vaut pas le coup d’investir. Ils ne sont dans la plupart des cas pas beaucoup plus précis que les tests en gouttes, et dans le cadre de l’aquariophilie, une telle précision ne vous sera pas d’une grande utilité, à part dans des cas particuliers (conductimètre pour mesurer la conductivité électrique, sonde pH si vous possédez beaucoup d’aquariums ou pour faire fonctionner certains kits CO2).
- Épuisette
L’épuisette d’un aquariophile, c’est comme le sabre laser d’un jedi : c’est un véritable passe-partout. Il est donc bien évident qu’il ne faudra pas se passer de cet outil, surtout pour le faible investissement qu’il représente. Mais il en existe de plusieurs types : télescopiques, à mailles fines ou larges, “spéciales crevettes”… Que choisir ? En règle générale, on évitera toutes celles à moins de 1 € : la qualité ne sera pas au rendez-vous, les filets sont très fragiles et se déchirent tout seuls au bout de quelques mois d’utilisation. A part cela, le type d’épuisettes n’est qu’une histoire de confort et, non, une épuisette pour crevettes n’est pas obligatoire si l’on souhaite maintenir des crevettes, et ce réciproquement. Leur forme ainsi que leur manche seraient seulement plus adaptés à des captures proches du sol, mais ça n’est encore une fois qu’une histoire de confort pour l’aquariophile.
- Nettoyages des vitres
Même dans les aquariums très bien entretenus, les vitres s’encrassent très rapidement. Rassurez-vous : cela ne présente pas le moindre risque pour les habitants, seulement un aquarium avec des vitres propres sera d’autant plus agréable à regarder. Plusieurs solutions existent pour nettoyer les vitres :
- les éponges et les brosses : il ne s’agit pas des alternatives les plus efficaces ;
- les gants : ils sont décrits comme pratiques par ceux qui les emploient ;
- les aimants : certes, il s’agit d’outils très ergonomiques, car ils permettent de nettoyer l’aquarium sans se mouiller les mains. Cependant, le revêtement qui permet le nettoyage de la vitre n’est pas régulier, ainsi il vous faudra repasser plusieurs fois sur une même surface pour la nettoyer ;
- les raclettes : il s’agit d’un outil très efficace : grâce à sa lame, il suffit d’un seul passage pour retirer la totalité des algues qui se trouvent sur une vitre. Les lames se gardent très longtemps (au moins 6 à 12 mois), et, contrairement aux rumeurs, cet outil ne raye pas du tout les vitres lorsqu’il est utilisé intelligemment.
La liste des matériels ci-dessus vous donne un avis assez objectif. Cependant, le nettoyage des vitres n’ayant aucun impact sur le bien-être des êtres vivants de l’aquarium, libre à vous de choisir ce que vous préférez, malgré ces recommandations.
- Syphon
Comme expliqué plus haut, la pollution générée par le biotope va être décomposée par des bactéries. A la fin de ce procédé, que l’on nomme le cycle de l’azote, les résidus organiques resteront présents dans l’aquarium sous forme de nitrates (NO3).
Bien qu’indispensables à la végétation, ces nitrates peuvent engendrer des problèmes d’algues à une concentration trop importante.
Pour cette raison, des changements d’eau devront être effectués chaque semaine, à hauteur de 10 % du volume total de l’aquarium (en moyenne).
Les changements d’eau ont aussi pour objectif de siphonner le fond du bac, et d’éliminer toute la boue organique qui s’est accumulée au sol. Ils rétablissent aussi certaines carences et d’éventuelles modifications des paramètres d’eau (suite à un complément d’eau osmosée mal calculé, par exemple).
Pour effectuer ces changements d’eau, vous aurez donc besoin d’un système de vidange. Il en existe des dizaines. Il est même possible d’en concevoir soi-même à l’aide d’un tuyau et d’un cône de bouteille,
mais la qualité sera très médiocre.
Des kits du commerce proposent des systèmes d’amorçage par soupape pour peu cher, et cela évite de se retrouver avec de l’eau de l’aquarium dans sa propre bouche.
Pour un peu plus, il existe même des systèmes de changement d’eau à brancher sur un robinet, ce qui permet d’éviter de transporter des seaux d’eau sale dans toute la maison.
- Thermomètres
C’est un matériel aussi anecdotique qu'indispensable. Son prix est presque insignifiant et il est essentiel car il permet à l’aquariophile de vérifier d’un simple coup d’œil la température de l’eau.
Évitez ceux à sonde : ils perdent en précision assez rapidement et il n’est pas possible de les calibrer à nouveau.
Préférez les digitaux internes de bonne qualité, ou ceux à alcool.
Enfin, notez que les modèles fins et jaunes sont plus précis que les gros modèles (souvent transparents), malgré une petite différence de prix entre les deux.
- Drop Checker
Ce test, bien que très pratique, n’est pas obligatoire. Il sera seulement d’une grande aide lors de la mise en place d’un kit CO2 sous pression : il suffira à l’aquariophile de jeter un coup d’œil au test permanent et d’ajuster le débit de CO2 en un tournemain dans les jours qui suivent la mise en place du système.
- Refroidissements
Bien qu’au cours de l’année, l’eau de l’aquarium doit souvent être chauffée, en période de canicule, l’effet inverse peut de se produire : la température de l’aquarium risque d’augmenter en cas de fortes chaleurs.
Il existe plusieurs alternatives pour la maintenir à la bonne valeur pendant l’été.
Il faut d’abord savoir que le taux de dioxygène influe négativement sur celle-ci,
c’est-à-dire qu’en oxygénant l’eau de l’aquarium on peut indirectement la diminuer.
Vous pourrez donc créer du remous en surface (par exemple en sortant la buse de rejet de votre filtre, en ouvrant votre aquarium ou en plaçant un bulleur dans votre aquarium).
Si vous disposez d’un filtre externe, vous pourrez aussi tremper la cuve du filtre dans une bassine remplie d’eau fraîche et de glaçons (tout en veillant à laisser le chauffage allumé en cas d’efficacité trop importante)
. Enfin, il existe également des solutions commerciales.
L’alternative la plus efficace est la mise en place d’un groupe froid.
Seulement, les prix sont très élevés. Vous pouvez donc acquérir des ventilateurs, qui, même si moins efficaces, offrent un meilleur rapport qualité-prix.
Toutefois, vous n’êtes pas obligé d’opter pour un ventilateur pour aquarium, à défaut du système de fixation qui sera moins adapté au contexte, et de l’impossibilité de contrôler le ventilateur via un thermostat.
- Pompe à air
Ce type de matériel ne sera à utiliser que ponctuellement (traitement d’un poisson malade, canicule, reproduction et élevage) et il est donc peu utile d’investir dans un bulleur dès le début de votre expérience.
En effet, l'oxygénation est réalisée en partie par les plantes et par les remous en surface. Les poissons ne manqueront donc pas de dioxygène s'il y a suffisamment de plantes et si l’aquarium n’est pas en surpopulation. Il sera toujours temps, lorsque cela s’avérera nécessaire, de vous en procurer une.
- Cordon chauffant
Ce produit, vanté par les marques, n’a pas pour vocation de “tenir chaud aux plantes”, car très franchement, il faut dire qu’elles n’en ont rien à faire.
Cependant, en réchauffant l’eau dans les profondeurs, le câble chauffant va provoquer un remous en profondeur, dans le substrat (souvenez-vous : l’air chaud monte, l’air froid descend : il en va de même pour l’eau) et donc une oxygénation régulière du sol.
Cette oxygénation a des effets positifs sur l’aquarium car elle empêche la formation de zones de pourriture des racines, et donc le développement de bactéries anaérobies, parfois dangereuses, comme la cyanobactérie.
Seulement d’autre part, les bactéries anaérobies qui aident à la décomposition des nitrates ne pourront pas s’y implanter et, par ailleurs, le cordon chauffant ne possède pas de thermostat.
C’est-à-dire qu’en période de forte chaleur, si vous n’êtes pas présent pour l’éteindre rapidement, il risque alors de cuire vos poissons à la vapeur.
Ainsi il peut être conclut qu’il s’agit d’un matériel supplémentaire dont l’investissement ne vaut clairement pas la peine.
- Matériel de bouturage
Le jour de la mise en eau de l’aquarium, vous aurez besoin de disposer vos plantes.
Pour effectuer cette manipulation, il vous faudra du matériel de plantation
De plus, une fois l’aquarium mis en eau, elles se mettront à pousser rapidement. Elles vont donc très vite devenir sources d’entretien.
Dès que vous estimerez qu’elles sont trop grandes, il faudra les couper, et éventuellement les replanter. Pour débuter, une simple paire de ciseaux et une pince (en acier inoxydable) vous suffiront amplement.
Afin d’éviter de rouiller vos ciseaux de bureau, ou de contaminer votre aquarium avec des substances qui ne devraient pas s’y retrouver, il est plus sage d’investir dans du matériel spécial pour aquascaping.
Quant aux diverses formes de ciseaux ou de pinces qui existent
, ce n’est qu’une histoire de confort d’utilisation. Selon votre budget, vos préférences, etc., vous pouvez prendre la ou les variante(s) qui vous convient/conviennent le mieux (ce qui se joue souvent en fonction des plantes maintenues)
.
Astuce : n’oubliez jamais que si vous utilisez du matériel sur plusieurs aquariums, il est prudent de rincer vos outils d’un bac à un autre : vous éviterez ainsi de répandre une maladie opportuniste dans toute votre installation.
Chapitre 10 : Où trouver le matériel
Sam 1 Aoû 2020 - 17:40
Chapitre 10 : Où trouver le matériel
a) Particuliers
Le marché de l’occasion est un bon moyen de débuter l’aquariophilie à moindre coût. En effet, nombreux sont ceux qui se sont lancés dans l’aventure et ont tout arrêté au bout de quelques semaines suite à une déception. Il est donc possible, grâce aux petites annonces, de se procurer tout le matériel nécessaire pour bien débuter. Vérifiez cependant la bonne étanchéité de la cuve et le bon fonctionnement du matériel électrique. Il faut aussi prévoir de devoir peut-être rapidement changer l’éclairage car les néons et les lampes LED, en plus d’être souvent insuffisants, ont une durée de vie parfois courte, et perdent de la puissance au cours du temps, sans que cette perte de puissance ne soit facilement mesurable. Il est donc difficile de savoir où en est une lampe qu’on achèterait d’occasion.
b) Grandes enseignes
C’est la solution de facilité : proche de chez soi, et on peut y trouver des vendeurs prêts à nous conseiller. On peut même y voir les poissons qui remuent dans leurs aquariums d’exposition.
Mais le choix en matériel reste limité à quelques marques grand public, ce sont trop souvent de mauvais conseillers que l’on y trouve, et les poissons en exposition ne sont pas toujours en bonne santé… quand ils ne sont pas tout simplement morts.
Ainsi, il vaut mieux éviter ces magasins si on ne sait exactement ce que l’on vient chercher.
c) Boutique d’aquariophilie
Les petites boutiques d’aquariophilie, c’est tout ou rien. Soit on se retrouve dans la même situation que pour les grandes enseignes, et le profit prime sur la bonne santé des poissons, soit on a la chance d’être face à un vendeur passionné, qui sera heureux de vous accompagner tout au long du lancement de l’aquarium sans compter son temps. Si vous êtes dans la deuxième situation, vous avez de la chance et il serait stupide de ne pas profiter de l’expérience de votre nouveau conseillé.
De plus, ce type de magasin, même s’il est un peu plus cher, propose du matériel vraiment adapté pour maintenir correctement des espèces aquatiques.
d) VPC
Les sites de VPC proposent un large choix de matériel, mais il est plus compliqué d’y demander conseil. L’échange se fait souvent par e-mail, avec des délais de réponse variables, voire pour certains inexistants. Il est donc, comme pour les grandes enseignes, préférable de parcourir ces sites en ayant déjà une idée précise de ce que l’on recherche. Par ailleurs, il vaut mieux éviter, lorsque c’est possible, de commander des plantes sur ces sites, qui arrivent parfois dans des états lamentables ou en portions minuscules. Heureusement pour les débutants, les sites de VPC d’aquariophilie ne sont pas légions et les plus répandus ont un sujet qui leur est dédié sur le forum, où les membres partagent leurs retours d’expérience.
Chapitre 11 : Mise en eau de l'aquarium
Dim 2 Aoû 2020 - 5:54
Chapitre 11 : Mise en eau de l'aquarium
Ce chapitre est extrêmement important , nous allons voir la plupart des choses à voir sur la mise en place de l'aquarium
Une fois que vous avez réuni tout le matériel et acheté les premières plantes, vous êtes prêt à mettre en eau l’aquarium. Allons-y étape par étape, afin de ne rien oublier.
1) Préparer l'aquarium
a) Nettoyage
Si vous avez acheté la cuve d’occasion, elle présente sûrement des traces de calcaire, et même si elle est neuve, il vaut mieux la laver par sécurité. Evitez à tout prix les produits ménagers pour nettoyer la face intérieure des vitres. Vous pouvez éventuellement utiliser un peu de vinaigre blanc pour vous aider à retirer les traces de calcaire, mais pensez à bien rincer à l’eau claire pour en éliminer un maximum.
b) Test des joints
La deuxième étape consiste à s’assurer que l’aquarium est bien étanche, pour éviter de se retrouver à éponger plusieurs dizaines de litres d’eau avant le petit déjeuner. Pour cela, rien de plus simple : posez le bac sur du papier absorbant ou des journaux, et remplissez-le d’eau jusqu’à sa moitié, au moins. Le lendemain, videz-le, et si vous voyez une trace d’humidité sur le papier, c’est qu’il y a un joint à refaire.
c) Emplacement
Si votre cuve est hermétique, vous pouvez la mettre à l’endroit qui sera sa place définitive. Evitez les lieux de passage qui pourraient stresser les poissons, ainsi que les pièces très lumineuses, qui recevraient beaucoup de lumière directe du soleil à un moment de la journée, pour limiter la prolifération des algues (même si l’aquarium n’est pas directement exposé). Si vous le pouvez, favorisez un emplacement à proximité d’un point d’eau (et d’une évacuation) pour faciliter l’entretien, ainsi que d’une prise de courant nécessaire au branchement de divers appareils électriques.
2) Mise en place
Si vous placez l’aquarium sur un meuble, vérifiez qu’il soit suffisamment solide pour supporter son poids une fois plein. Comptez environ le volume brut multiplié par 1,5 pour connaître le poids approximatif du bac une fois en eau avec tous les éléments. Assurez-vous aussi que le support soit plat et à niveau.
Il est conseillé de placer un tapis juste sous la cuve, pour absorber les vibrations et ne pas abîmer le support (sauf si le fabricant venait à donner une indication contraire). Beaucoup d’aquariums sont vendus avec un tapis. Sinon, il est possible d’en acheter dans le marché aquariophile, ou encore d’utiliser un tapis de gymnastique en mousse, découpé aux bonnes dimensions. C’est aussi à ce moment que l’on collera le poster de fond, s’il y en a un à placer.
3) Le substrat
Vous avez normalement déjà choisi quel type de substrat vous allez utiliser, et il est possible que vous ayez décidé d’en combiner plusieurs.
Neritina natalensis.Photo by Pepito
a) Nettoyage
Certains substrats nécessitent d’être rincés avant d’être mis en place, pour les débarrasser de leurs poussières, afin d’éviter de troubler l’eau et d’encrasser le filtre au démarrage. C’est le cas de la plupart des substrats neutres, ainsi que des roches volcaniques (basalte, pouzzolane). Néanmoins, les substrats nutritifs, ainsi que les sols techniques ne doivent pas être rincés. Cependant, les sols techniques qui contiennent beaucoup de poussière peuvent être tamisés pour en éliminer une grosse partie.
Pour rincer le substrat, placez-en une partie dans un seau que vous remplirez ensuite d’eau, puis créez un courant puissant avec votre main pour que les poussières plus fines se détachent du sol et se retrouvent en suspension dans l’eau. Il vous suffit ensuite de vider l’eau et de recommencer l’opération jusqu’à ce que l’eau reste limpide. Une fois que vous en êtes là, réservez le substrat dans un support propre et recommencez avec une autre partie du substrat.
Il n’est pas rare d’arriver à 8 voire 10 lavages avant que l’eau reste limpide
Betta splendens.Photo by IronGab
b) Mise en place
Chose évidente, il faut commencer par le substrat qui sera au contact du fond de l’aquarium, puis remonter jusqu’au sol utilisé en surface. De la même façon, il vaut mieux commencer par la partie arrière de l’aquarium, plus difficilement accessible et qui en accueille souvent une épaisseur plus conséquente.
Si vous avez choisi d’utiliser une sous-couche nutritive, il faut faire attention à ce qu’elle soit bien recouverte de partout, sous peine de la voir flotter dans tout l’aquarium. Il est possible de la séparer du substrat de surface par du tulle, de l’ouate de filtration ou de la moustiquaire pour qu’il ne remonte pas à la surface lors des moments de jardinage.
Sur certains aquariums, sans armature visible, il vaut mieux l’arrêter au moins 1 cm avant la vitre avant de l’aquarium pour que les différentes couches ne soient pas visibles une fois la mise en eau effectuée.
c) Reliefs
Il est conseillé de réaliser une pente avec le sol, de sorte à ce que son épaisseur à l’arrière du bac soit plus haut qu’à l’avant. De cette façon, les déchets seront en majorité réunis à l’avant de l’aquarium pour être plus facilement retirés. De plus, les plantes à tiges, en nécessitant une couche plus importante pour rester stables, sont souvent plantées en arrière-plan. Enfin, d’un point de vue esthétique, une telle pente crée un effet visuel de profondeur très utilisé en aquascaping.
Les reliefs plus importants, s’il y en a, doivent être faits en premier, de préférence avec des matériaux d’une granulométrie importante pour les raisons citées précédemment. Il est courant, pour cela, de remplir des bas en nylon de roche volcanique pour créer des boudins homogènes et malléables auxquels on peut donner la forme souhaitée. Dans le cas de forts reliefs, il est souvent plus simple de placer le substrat et les décors simultanément pour arriver à un montage stable.
Photo by Kracmak.
d) Plusieurs substrats en surfaceIl est possible d’en combiner plusieurs en surface et de les localiser à différents endroits de l’aquarium. Dans ce cas, il vaut mieux utiliser des éléments de décoration pour définir les délimitations afin que les deux substrats ne se mélangent pas avec le temps (tout particulièrement si vous avez prévu de mettre des espèces habituées à fouiller le sol).
vidéo de mise en pratique : https://www.youtube.com/watch?v=s35IpDXp7Vk
4) Le matériel
La mise en place du matériel doit respecter certaines petites règles.
a) Filtration
Dans l’idéal, on placera le filtre dans un coin de l’aquarium où il pourra ensuite être masqué par les décors ou la végétation. Afin de ne pas dégazer le CO2, arrangez-vous pour qu’une fois l’aquarium mis en eau, la buse, qui sert à diriger le courant à la sortie du filtre, ne soit pas émergée. Enfin, si vous comptez maintenir de très petites espèces, l’achat d’une crépine en mousse à placer sur l’aspiration permettra d’éviter des risques inutiles.
b) CO2
Le diffuseur de CO2 pourra être directement branché sur le tuyau de sortie de votre filtre externe grâce à un diffuseur spécial “inline” disponible dans le commerce (plus esthétique et plus efficace). Il pourra également être placé dans l’aquarium avec un diffuseur classique. On privilégiera les espaces où il n’y a pas de remous en surface, afin d’éviter un dégazage du CO2 juste après sa diffusion. Un brassage entre deux eaux ne sera toutefois pas problématique.
Photo by Ph.test.
c) Chauffage
Le chauffage, quant à lui, devra au contraire être placé dans une zone où le courant est fort, pour mieux répartir la chaleur qu’il émet (par exemple près du filtre). N’oubliez pas de vous arranger pour pouvoir le dissimuler facilement par la suite.
d) Autres
Les petits matériels, comme le thermomètre où le drop checker, ne devront pas non plus être placés n’importe comment. Mettez-les dans des zones de courant fort, et essayez de les éloigner des sources de ce qu’ils sont censés mesurer (positionnez le thermomètre loin du chauffage et le drop checker loin du diffuseur de CO2). Au même titre que le diffuseur de CO2, le drop checker ne devra pas être situé sous une zone où la surface est très remuée, sinon il risquerait d’indiquer des valeurs de CO2 qui ne correspondent pas forcément aux valeurs moyennes de l’aquarium. Enfin, privilégiez des endroits où vous pourrez facilement contrôler d’un simple coup d’œil les valeurs affichées, sans que cela ne nuise à l’esthétisme naturel de l’aquarium.
5) Décors
a) Nettoyage
Roches et racines devront être stérilisées dans la mesure du possible. La solution la plus simple est de faire bouillir roches et racines dans une casserole. Dans beaucoup de cas, les racines seront trop grandes : ainsi, un grand contenant dans lequel vous verserez de l’eau bouillante suffira, à condition de laisser la vapeur faire effet quelques minutes en couvrant le récipient avec une serviette par exemple. Le nettoyage des roches et des racines permet principalement la stérilisation des décors et le détachement des résidus de terre et de poussière. De plus, cela permet de retirer une grande partie des tanins que contiennent les racines. Attention, ne négligez pas cette partie : il est fréquent que des indésirables (insectes carnivores et autres pathogènes) arrivent dans votre aquarium suite à un mauvais nettoyage, notamment si vos racines ont été achetées d’occasion.
Veillez également à ne pas faire bouillir les décors en résine ! Un simple rinçage à l’eau claire du robinet suffira amplement.
b) Mise en place
Faites-vous plaisir ! Du moment que les éléments qui composent la décoration ne peuvent rien relarguer de néfaste et que le montage final ne risque pas de s’écrouler à la moindre secousse, les seules limites sont votre imagination, et les contraintes liées aux espèces choisies (cachettes, espace de nage…). Vous pourrez utiliser, si nécessaire, des colles (des spécifiques, disponibles dans le marché aquariophile, ou des cyanoacrylates en gel classiques mais qui se solidifient plus rapidement). Cette alternative est surtout utilisée pour coller les plantes hépatiques et épiphytes, mais peut aussi très bien servir à assembler des racines ou des roches entre elles. Attention cependant avec les colles cyanoacrylates : elles blanchissent après séchage. Minimisez donc la quantité utilisée, et essayez de faire en sorte que cela ne se voit pas une fois l’aquarium mis en eau !
Photo by Ccil.
Astuces : voici tout de même quelques conseils très prisés des aquascapers professionnels qui pourront toujours vous être utiles :essayez de masquer les éléments techniques qui ne seront pas cachés par la végétation avec des pierres et des racines ;
éviter de positionner un point de fuite au milieu de l’aquarium. Vous pourrez utiliser la règle des tiers ou celle du nombre d’or, toutes les deux utilisées par de nombreux aquascapers ;
n’hésitez pas à prendre des photos lorsque vous concevez votre décor : vous vous apercevrez plus facilement de certains détails ;
si vous avez un doute sur votre décoration, ne cherchez pas : c’est que ça n’est pas le bon agencement ;
n’hésitez pas à prendre le temps qu’il faut pour concevoir votre décoration (hardscape) : les grands aquascapers mettent parfois plusieurs mois ! ;
si votre aquarium est particulièrement petit, faites votre décor une première fois à l’extérieur. Cela permettra d’éviter de rayer les vitres. Une fois le décor officialisé, vous pourrez alors le reconstituer simplement grâce aux photographies que vous aurez prises ;
de nombreuses espèces apprécient les grottes et les interstices formés par les empilements de pierres, ou les anfractuosités présentes dans certaines racines. N’hésitez pas à leur en proposer, elles ne s’en sentiront que mieux;
vous pouvez faire des pauses de vingt-quatre à quarante-huit heures dans la conception de votre décoration, cela vous permettra de prendre du recul sur l’agencement de l’ensemble.
Article d'approfondissement très intéréssant : https://www.aquariophiliefacile.com/t2659-astuces-quelques-techniques-pour-votre-decor-naturel
Photo by Pepito
Il arrive parfois qu’une pellicule blanche se forme les premiers jours après la mise en eau sur les racines. Cette pellicule est en fait un film bactérien, et elle n’est absolument pas dangereuse pour l’aquarium. Elle finira par disparaître d’elle-même6) Plantes
photo by sagitaz.
Plusieurs solutions existent pour planter son aquarium. Si vous partez sur un projet qui met en jeu une très grande quantité de plantes gazonnantes (au moins ⅔ de la surface de l’aquarium), une plantation en DSM “Dry Start Method” ; départ à sec traduit de l’anglais, sera préférable : remplissez légèrement l’aquarium sans que le sol ne soit complètement
Photo by Kracmak.
immergé. Couvrez-le avec de la cellophane, tout en laissant un léger passage pour l’air, puis humidifiez tous les jours les plantes à l’aide d’un vaporisateur (n’ayant jamais servi avec des détergents). L’inconvénient de cette méthode est qu’elle retarde la mise en eau de 6 à 12 semaines au moins. Plus d’informations dans cet article : https://www.aquariophiliefacile.com/t909-article-la-dry-start-methode-ou-dsm
Toutefois, les gazonnantes pousseront plus vite et s'enracineront mieux. Vous pourrez alors mettre en eau l’aquarium dès que vous serez satisfait de leur pousse. Cependant, il est rare, lorsque l’on débute, de commencer avec autant. Si vous partez sur une plantation “normale” (donc pas en DSM), le mieux reste de le faire jour de la mise en eau. Deux possibilités existent : la première consiste à planter à sec, c’est-à-dire avant même de remplir l’aquarium. La seconde, elle, consiste à procéder en semi-immergé : remplissez l’aquarium à moitié, puis plantez. Il n’y a que peu d’intérêt à choisir l’une où l’autre, ce n’est qu’une question de simplicité et par la suite, d’habitude. Certains s’y retrouvent mieux en semi-immergé, d’autres trouvent plus pratique de faire cela sans eau car les plantes ne remontent pas en permanence.
a) Préparation
Danio rerio et Corydoras aeneus var. “Black Venezuela”. Photo by Ccil.
Outre le niveau d’eau de l’aquarium, il faudra également préparer les plantes. Commercialement, il en existe de deux types, qui ne devront pas être préparés de la même façon :en culture in-vitro : elles sont cultivées en laboratoire, ce qui permet ainsi de garantir l’absence d’indésirables et d’escargots. Ce format existe principalement pour les plantes gazonnantes. On procèdera en les sortant de l’emballage puis en rinçant le gel qui les entoure ;
en pot. Il s’agit de plantes cultivées simplement en bassins, en émergé. Lors de la plantation, otez le pot noir, puis retirez un maximum de laine de roche ou de tourbe fibreuse qui entoure les racines.
Ambastaia sidthimunki. Photo by AQUA.
Enfin, notez que la préparation des plantes dépend de leur catégorie. Coupez les gazonnantes en plusieurs petites pousses, des carrés d’un cm par un cm. Laissez celles en rosette sans couper les feuilles, puis sectionnez les derniers centimètres de leurs racines. Quant aux caulescentes (celles à tige autour desquelles se développent les feuilles), elles sont souvent plusieurs dans un même pot. Séparez-les par pousse puis coupez l’extrémité de leurs racines. Pour le moment, laissez les flottantes, les hépatiques (mousses) ainsi que les épiphytes de côté. b) Disposition
Comme pour la décoration, organisez les plantes selon leur taille et les besoins des animaux. Les plus grandes seront placées derrière, et les plus petites à l’avant. Veillez aussi à ce qu’elles puissent toutes bénéficier de la lumière dont elles ont besoin.
c) Comment les planter
C’est à ce moment-là que votre pince va se rendre utile. Il est bien sûr possible de faire sans, mais ce genre d’outil peut s’avérer utile pour que les racines puissent atteindre le sol nutritif, s’il y en a un. N’ayez pas peur d’enfoncer les pousses profondément, elles ressortiront rapidement. N’oubliez pas de les humidifier régulièrement à l’aide d’un vaporisateur neuf, ou bien n’ayant jamais contenu de produits toxiques pour les organismes aquatiques. Plantez les petits carrés de plantes gazonnantes en quinconce, avec environ 1 cm de distance entre chaque pousse. Dans un mois, elles formeront un joli petit tapis ! Les rosettes seront simplement plantées. Enfin, organisez la plantation des caulescentes selon le rendu que vous souhaitez obtenir. Si vous cherchez à obtenir un buisson, placez-les par deux ou trois pousses, assez proches les unes des autres. Si vous préférez simplement qu’elles forment un fond, espacez-les davantage, puis plantez-les par une ou deux.
d) Comment les accrocher
Les hépatiques et les épiphytes seront fixées à des pierres ou à des racines, à l’aide de fil type couture ou nylon, ou bien grâce à de la colle spécifique (silicone ou cyanoacrylate en gel) vendue dans le commerce aquariophile. Si la configuration de la pierre ou de la racine le permet, on pourra même simplement coincer les plantes dans des aspérités sans ajouter quoi que ce soit. D’ici quelques mois, lorsqu’elles se seront bien accrochées sur leur support, vous pourrez retirer le fil. La colle cyanoacrylate, bien que blanche après séchage, perdra une partie de sa coloration avec le temps
Attention avec certaines plantes à rhizomes (Anubias spp., Bucephalandra sp., Microsorum pteropus, ...), celui-ci ne doit pas être recouvert de substrat, au risque de perdre le pied tout entier.
7) l'Eau
Après tout, de l’eau, c’est de l’eau ? Eh bien non. Selon les différents milieux, ses paramètres seront différents. C’est exactement pareil pour les jus de fruits : bien que ça reste du jus, selon le fruit, le goût, l’acidité, etc. seront différents
Mais comment savoir quelle eau utiliser ? La (ou les) espèce(s) que vous avez choisies ont des plages de paramètres qui leur sont propres. Cependant, elles devront avoir, pour chaque plage de valeur, une intersection en commun. Choisissez donc une valeur de pH, de GH, de température, et si nécessaire de KH, qui convient aux plages indiquées pour chaque espèce. Ces paramètres caractéristiques sont ceux présents sur les fiches d’élevage. Attention, ne visez jamais les extrêmes, essayez d’obtenir des valeurs qui rentre facilement dans la marge donnée pour l’/les espèce(s) que vous comptez maintenir, et qui correspondent avec un grand nombre de sources (et non pas à un seul site ou livre
Apprendre en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=s6nhjrUczZo&t=3s
a) Quel type d’eau ?
Maintenant que vous avez défini les paramètres de l’eau de votre biotope, il va falloir les obtenir. Mais comment ? Voici les différents types d’eau que vous pourrez utiliser.
- Eau de conduite (eau du robinet)
Elle est soumise à un contrôle de qualité très stricte, ce qui, pour la plupart des régions, garantie une eau potable. Seulement, en fonction de ces dernières, elle n’a pas les mêmes paramètres et elle n’est pas forcément compatible avec les besoins des différentes espèces. Pour connaître ses caractéristiques, rendez-vous sur le site de votre mairie. Ses principaux problèmes sont qu’elle est souvent dure et basique, et parfois riche en nitrates, en phosphates et/ou en silicates. De plus, afin d’éviter le développement d’organismes pathogènes dans nos tuyaux, elle est traitée au chlore, dans des quantités infimes mais suffisantes pour perturber le développement des bonnes bactéries qui vont permettre l’épuration de la pollution organique de l’aquarium. C’est pourquoi, avant de l’utiliser, il faudra la laisser reposer 24 heures dans un bidon ouvert, ou bien utiliser un conditionneur d’eau et attendre une heure, pour éliminer celui-ci.
- Eau en bouteille
Au même titre que pour celle de conduite, ses paramètres diffèrent en fonction de la source. Les informations principales (résidus à sec, pH) doivent apparaître sur l’étiquette de la bouteille. Seulement, il est plus simple de tester son GH et son KH, car les résidus à sec ne sont pas forcément exploitables. En règle générale, on pourra faire remarquer que la Mont Roucous est particulièrement douce et s’approche tout particulièrement de l’eau pure (distillée). Par ailleurs, l’Hépar est, au contraire, très dure et donc incompatible avec nos aquariums. Ainsi, en fonction des paramètres que vous devez obtenir, il pourra être judicieux d’en utiliser. Cependant, cette pratique n’est rentable que pour les petits aquariums. Plus d’informations sur les différentes eaux en bouteille dans cet article.
- Eau osmosée
C’est une eau qui a été filtrée par un osmoseur : un filtre très performant qui est tellement fin qu’à sa sortie, la quasi-totalité des minéraux solubles ont disparu. C’est pourquoi on la considère comme pure. Son GH est donc de 0°d et son KH également. Quant à son pH, il reste très instable en raison de l’absence d’hydrogénocarbonates.
Ci-dessus : osmoseur de 100 GPD (100 GPD = 100 gallons per day = 100 gallons par jour = 380 L. /jour de débit maximal dans des conditions optimales de fonctionnement) à trois niveaux de préfiltration.
Article d'approfondissement à lire : https://www.aquariophiliefacile.com/t2469-article-l-eau-osmosee-quoi-que-cest-que-cette-chose-la
- Eau de pluie
Elle est naturellement distillée, et il est possible de la récupérer pour l’aquariophilie. Cependant, il est important de prendre quelques précautions quant à sa récupération :
principalement dans les zones fortement polluées (proximité avec les grandes villes, les autoroutes, les usines, etc.), attendez que les trente premières minutes de l’averse soient passées avant de commencer la récolte ;
évitez de laisser l’eau à l’air libre : vous risqueriez de donner le temps aux insectes indésirables (libellules, par exemple) de venir y pondre ;
certains aquariophiles filtrent l’eau récupérée avec du charbon actif pour éliminer les éventuelles traces de polluants.
Ces paramètres sont donc proches de l’eau osmosée (GH et KH de 0°d, pH souvent acide, aux alentours de 6 mais de toute manière extrêmement instable).
- Adoucisseurs d’eau
Les eaux de conduite passées par un adoucisseur d’eau sont impropres à l’usage en aquariophilie (et aussi à la consommation humaine) : si les ions carbonates (CO3) sont retirés de l’eau, ils sont remplacés par des ions Na+ qui ne doivent pas être présents en quantité importante dans les aquariums d’eau douce. Si votre robinet est directement relié à un adoucisseur, alors tournez la vanne “by-pass” (s’il n’y en a pas, il faudra en installer une) pour fermer le passage de l’eau dans l’adoucisseur puis laissez couler quelques secondes dans les égouts (ou bien récupérez-là pour le ménage). Ensuite, vous pourrez l’utiliser comme une eau de conduite “normale”.
b) Mélanges
L’eau osmosée et l’eau de pluie sont trop douces pour la plupart des espèces (à l’exception de certains killies). L’eau en bouteille n’est pas rentable pour les grands aquariums. L’eau de conduite est rarement utilisable seule (il faut qu’elle ait les paramètres idéaux pour l’écosystème que vous comptez constituer). Pour obtenir l’eau idéale qu’il faudra à vos poissons et à vos invertébrés, il va donc souvent falloir “mélanger des eaux” pour obtenir le jus caractéristique de votre aquarium. Pour ce faire, il existe des calculatrices spécifiques sur Internet, mais il est aussi possible de faire ça à la main : il suffit de faire la moyenne pondérée des GH (ou des KH) des deux eaux. Exemple avec un aquarium de 100 L. où l’on viendra mettre 40 L. d’eau osmosée à 0°d GH et 60 L. d’eau de conduite à 10°d GH. Le GH de l’eau est alors égal à (40 x 0 + 60 x 10) /100 (résultat obtenu en °d GH), soit 4°d GH.
c) Sels minéraux
Afin d'ajuster les paramètres, il est également possible de n’utiliser que de l’eau osmosée ou bien de l’eau de pluie, et de la reminéraliser ensuite. Choisissez la méthode qui vous convient le mieux. Les sels minéraux adéquats sont vendus en magasin d’aquariophilie ou bien sur Internet, et les dosages sont indiqués par le fabricant, en fonction des duretés globale et carbonatée que vous souhaitez obtenir. Il suffit de les ajouter dans l’eau de l’aquarium juste après la mise en eau en présence, au moins, d’un faible brassage. La teinte trouble de l’eau disparaît au bout de quelques jours. Quant au pH, il est en règle générale lié à la dureté carbonatée (KH), qui est elle-même proportionnelle (en général) à la dureté totale (GH). Cela tombe plutôt bien car, le plus souvent, ça coïncide avec les besoins des espèces (eaux dures et basiques ou eaux douces et acides). Dans les cas où le pH serait encore trop haut, vous pourrez utiliser des feuilles de badamier, des fruits d’aulne ou bien de la tourbe (qui donneront également une teinte brunâtre à l’eau) pour le baisser. Notez qu’un sol technique aura le même effet (on peut ainsi filtrer sur sol technique au lieu de filtrer sur tourbe, si l’on ne souhaite pas colorer son eau comme avec les alternatives citées plus haut). Enfin, pour des cas particuliers de KH supérieur au GH (lacs africains), notez qu’il existe des sels minéraux spécifiques. De la même manière, dans les aquariums utilisant du sol technique (aquascapes, notamment), on cherchera toujours à augmenter le GH sans augmenter le KH pour ne pas “user” le sol : si l’on utilise de l’eau riche en hydrogénocarbonates, il aura un effet plus modéré sur le pH, et risque de s’user plus rapidement. Pour pallier ce problème, il existe des mélanges de sels spécifiques qui n’augmentent que le GH. Notez que dans le cadre de la maintenance de certains poissons (comme le discus, par exemple), on voudra également minimiser le KH et on aura en conséquence de quoi recours au même type de produits
Cependant, le plus souvent, on déconseille aux débutants de commencer avec des aquascapes (car il s’agit bien souvent d’aquariums coûteux et qui demandent du temps et de la maîtrise pour l’entretien) ou bien par la maintenance de discus et des poissons originaires des lacs Malawi, Tanganyika (car ils sont bien souvent très sensibles, et demandent des installations très coûteuses, elles aussi).
N'hésitez pas à regarder cette vidéo de mise en pratique :
Chapitre 12 : Cycle de l'azote et rodage
Lun 3 Aoû 2020 - 2:27
Chapitre 12 : Cycle de l'azote et rodage
Après la mise en eau, les choses ne font que commencer. Il est vraiment très important de bien les comprendre et de les anticiper intelligemment.
1) Le cycle de l’azote
Photo by Wysiwyg_Shrimp.
Dès la mise en eau, les bactéries (principalement les Nitrobacter spp., qui décomposent les nitrites en nitrates) vont s’installer dans l’aquarium. Elles sont essentielles car sans elles, la pollution s'accumulerait sous la forme de nitrites, très dangereux et ce même à faible concentration. Le développement des bactéries Nitrobacter spp. va donc permettre une épuration régulière des nitrites résultant de la décomposition des cellules mortes (feuilles mortes, excréments, restes de nourriture, etc.), sous une forme sans danger pour les poissons à concentration raisonnable : les nitrates.
a) Combien de temps dure le cyclage ?
Photo by lolo62.
Il faut normalement 3 à 5 semaines pour que le cycle de l’azote soit stable dans un aquarium. C’est le temps qu’il faut aux bactéries qui décomposent les cellules mortes en ammonium ou ammoniac, aux Nitrosomonas spp. (qui transforment l’ammonium ou ammoniac en nitrites) et aux Nitrobacter spp. (qui transforment les nitrites en nitrates) pour se multiplier suffisamment afin d’épurer la charge de pollution de l’aquarium. Les bactéries vont se développer par groupe. D’abord ce sont celles décomposant la matière organique qui vont commencer à décomposer les premières feuilles mortes en ammonium ou en ammoniac. A partir de ce moment-là, les Nitrosomonas spp. vont commencer à proliférer pour se nourrir de l’ammonium ou bien de l’ammoniac, et le transformer en nitrites. Cependant, avant que la colonie de Nitrosomonas spp. ne soit suffisamment importante pour épurer la totalité de l’ammonium ou de l’ammoniac en nitrites, celui-ci va s’accumuler, et on va donc observer un pic de concentration la première semaine. Une fois qu’elles seront suffisamment nombreuses, ces derniers vont progressivement être transformés en nitrites, et le pic va redescendre progressivement. Dès lors, les nitrites vont s’accumuler en attendant que la colonie de bactéries Nitrobacter spp. soit suffisamment grande pour les épurer de façon permanente. On va donc observer un pic de nitrites entre la deuxième et la quatrième semaine. Une fois que les Nitrobacter spp. seront suffisamment nombreuses, le pic va lui aussi descendre progressivement jusqu’à atteindre une concentration inférieure au seuil de détection. Dès lors, l’aquarium sera considéré comme “cyclé”. Dès lors, une charge de pollution raisonnable, adaptée à la taille des colonies de bactéries, pourra être décomposée simultanément, sans risques d’accumulation de composés dangereux comme l’ammonium, l’ammoniac ou les nitrites. Et ça n’est qu’à partir de ce moment-là, et pas avant, que l’on pourra commencer à introduire les premiers poissons.
b) Peut-on l’accélérer ?
En introduisant une souche de ces bactéries dès la mise en eau de l’aquarium, il est possible de raccourcir ce délai afin de le transformer en une période plus courte. Notez cependant qu’il n’est pas toujours bon d’essayer de faire les choses contre-nature et qu’il peut être formateur, dans une discipline où la patience fait la force, de s’habituer à attendre que la nature fasse les choses comme il se doit. Vous ne devriez accélérer vos cycles que dans des situations d’urgence (par exemple lors du lancement d’un aquarium d’élevage suite à une reproduction).
Pendant cette période de cyclage, il n’est pas rare d’observer l’apparition d’escargots, de petits vers blancs très fins, de petits insectes… mais tant qu’il ne s’agit pas de larves de demoiselles, libellules, dytiques ou d’autres organismes répertoriés comme réellement dangereux, rassurez-vous : il s’agit d’espèces inoffensives pour les poissons, et qui disparaissent bien souvent assez rapidement après l’introduction de ces derniers, qui s’en nourrissent la plupart du temps.
- Bactéries du commerce
Dans le commerce, on peut voir différentes gammes de produits censés accélérer le développement des bactéries. Selon les marques, l’efficacité n’est pas la même. De plus, n’oubliez pas qu’il suffit d’un défaut de conservation pour que l’efficacité de ce genre de produit soit réduite à néant. Par ailleurs, on ne sait jamais vraiment si ça va marcher, car chaque aquarium est différent et l’efficacité ne saurait être la même d’un bac à un autre. C’est pourquoi il est mieux de rester patient et de laisser faire la nature.
- Autres méthodes
Il en existe pour raccourcir le cycle de l’azote. Une technique bien connue consiste à utiliser des masses filtrantes déjà cyclées, en provenance d’un autre aquarium. Cette technique est beaucoup moins risquée. Cependant, en fonction de la population, du volume, etc. et des deux bacs en question, le nombre de bactéries nécessaires à l’épuration des composés organiques n’est pas le même. C’est pourquoi, à titre de précaution, on attendra toujours une semaine entre l’introduction des bactéries et l’introduction du (des) premier(s) poisson(s), afin de laisser le temps à la population de bactéries d’adapter leur nombre à leur nouvel environnement.
Il est aussi possible d’utiliser de l’eau en provenance d’un autre aquarium. Le problème de cette alternative est que l’eau d’un aquarium contient beaucoup moins de bactéries que le substrat ou que le filtre. C’est pourquoi, lorsqu’on sera contraint d’accélérer son cycle de l’azote, on utilisera plutôt la méthode précédente.
Enfin, on peut mixer ces techniques et réutiliser à la fois les masses filtrantes, une partie du substrat et 50 % de l’eau d’un aquarium âgé d’au moins 6 mois. Ainsi, il suffira seulement d’une heure pour cycler l’aquarium.
2) Différence entre cyclage et rodage
Corydoras paleatus. Photo by AQUA.
Suite à ce mois de cyclage, le rodage, lui, n’est pas terminé. Il s’agit là d’une période plus longue, d’environ six mois. C’est la période pendant laquelle l’équilibre du bac est encore très fragile : la nature va s’approprier la totalité de l’aquarium et celui-ci va s’équilibrer. Des algues vont se développer, car les plantes ne seront pas encore bien acclimatées. Un biofilm bactérien et végétal va se développer sur les décors et les vitres. Ce qu’il faut savoir, c’est que pendant cette période, l’écosystème sera instable, la moindre erreur de dosage d’engrais pourra engendrer des proliférations d’algues, une absence d’entretien se fera également beaucoup ressentir. Enfin, avant la fin de ces six mois de rodage, les espèces algivores (Macrotocinclus affinis, Neritina spp., etc.) ne trouveront pas assez de nourriture. C’est pourquoi on attendra toujours six mois après la mise en eau avant d’introduire ces espèces. Une fois l’aquarium rodé, celui-ci aura gagné en stabilité : il sera un peu plus “résistant”, et les cycles naturels se seront équilibrés.
Apprendre en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=DnWdD9fEA3Q&t=35s
Chapitre 13 : Introduction des poissons
Lun 3 Aoû 2020 - 3:20
Chapitre 13 : Introduction des poissons
Le chapitre que vous attendiez tant !
Le bac est cyclé, le pic de nitrites est passé et vous avez laissé passer une semaine supplémentaire par précaution.
Il est maintenant temps d’introduire les premiers habitants.
Ah et en passant , je souhaitais vous féliciter d'être arrivé jusqu'ici, à ce stade, vous en avez déjà appris énormément !
Allez on continue
1) Espacer les introductions
Il faut d’abord savoir que bien qu’il soit cyclé, l’aquarium n’est pas prêt à accueillir toute la population : en effet, la colonie bactérienne actuelle suffit seulement à absorber la pollution produite naturellement par le bac “vide” (résidus végétaux, microfaune, etc.). Si une pollution trop importante survient, elle ne sera pas assez développée pour l’assimiler, et un nouveau pic de nitrites pourrait apparaître. Il est donc important d’introduire les habitants petit à petit, en espaçant les achats d’au moins une petite semaine, pour que la colonie de bactéries puisse progressivement s’adapter à la nouvelle quantité de pollution.
2) Dans quel ordre ?
Caridina multidentata. Photo by AQUA.
L’ordre d’introduction n’est pas anodin, lui non plus ! Il joue un rôle non négligeable dans la cohésion entre les espèces.
Première chose : les crevettes, si elles sont prévues, doivent être les premières introduites. Mais comme leur maintenance nécessite un bac avec au moins deux mois de rodage, elles retardent l’introduction du reste de la population (plus d’information dans l’article sur la création d’un bac à crevettes : https://www.aquariophiliefacile.com/t2855-tuto-mettre-en-eau-un-bac-pour-crevettes-neocaridina-le-guide-illustre ).
Viennent ensuite les espèces de banc et les poissons de fond. Si deux espèces de banc sont prévues et que l’une d’entre elles a une réputation plus sulfureuse, elle sera la deuxième à être introduite.
Toutes ces précautions permettent aux espèces plus craintives de s’habituer au bac et de prendre leurs marques avant qu’une espèce un peu plus belliqueuse ne se taille la meilleure part du gâteau, mais elles ne sont pas obligatoires. Par contre, la recommandation qui suit, si elle n’est pas respectée, causera certainement des conflits dont l’issue peut parfois s’avérer dramatique.
Les espèces territoriales doivent impérativement être les dernières à emménager. Sans ça, elles se tailleront leur territoire dans un aquarium sans cohabitation, et ne toléreront aucune incursion de quelque espèce que ce soit.
La cohabitation entre deux espèces territoriales nécessite un aménagement spécifique du bac (différent en fonction des espèces), d’un volume suffisant, et l'introduction simultanée des deux espèces.
Astuce : il est parfois possible de “réinitialiser” un territoire en déplaçant les éléments de décoration et en réaménageant le bac. Cette technique ne garantit pas un succès exceptionnel, mais peut être utile si l’on souhaite compléter un banc ou introduire une nouvelle espèce dans un aquarium accueillant déjà des habitants territoriaux.
3) Où se fournir ?
a) Grandes enseignes et magasins de proximité
Rasbora borapetensis. Photo by AQUA.
Les grandes enseignes ou les petites boutiques d’aquariophilie proposent un large choix d’espèces et de morphes… tant que l’on reste sur les plus populaires. Il est rare qu’un magasin présente spontanément un animal un peu atypique et c’est logique : son but est que le poisson, ou l’invertébré, soit vendu le plus rapidement possible. Cependant, les enseignes ont facilement accès au catalogue plus large de leurs fournisseurs, qui change chaque semaine. De ce fait, si vous souhaitez vous procurer une espèce dans ce type d’enseigne et qu’elle n’est pas présentée, n’hésitez pas à demander à un conseiller s’il a la possibilité de se la procurer.
Cependant, ce type d’enseigne a un gros défaut : les poissons qu’ils exposent viennent de fermes d’élevage intensives partout dans le monde. Ces fermes sont rarement respectueuses du bien-être animal et le taux de mortalité entre la ferme et le magasin est énorme, sans compter les individus qui meurent dans le magasin à cause du contrecoup du voyage, de la surpopulation des bacs de présentation, du stress engendré ou d’une mauvaise maintenance. Cela donne des poissons fragiles, et à l’identité parfois incertaine : l’espèce n’est pas toujours clairement identifiée et les hybridations entre celles génétiquement proches ne sont pas rares.
De plus, il n’est pas rare, pour les poissons issus de sélection, que les femelles soient déjà fécondées lors de l’achat sans que l’on connaisse les gènes du mâle reproducteur.
b) VPC
Les sites de VPC ont souvent les mêmes fournisseurs que les magasins spécialisés. Ajoutez à ça le risque supplémentaire dû à l’envoi, et l’impossibilité de pouvoir choisir les spécimens.
Il faut donc, dans la mesure du possible, éviter de se fournir en vivant via les sites de VPC, même si certains proposent des colis soignés avec des livraisons assurées par des transporteurs agréés. Ce qui incite souvent à utiliser ce type de circuit de distribution, c’est l’incapacité de trouver la ou les espèce(s) recherchée(s) autrement.
c) Particuliers
Il est aujourd’hui de plus en plus courant d’acheter ses poissons à des particuliers grâce aux sites de petites annonces (spécialisés ou non). Grâce à ça, plus besoin de se rapprocher des clubs d’aquariophilie ou d’avoir des contacts dans le lobby ; c’est un bon moyen d’acquérir ses premiers compagnons à moindre coût. De plus, c’est aussi l’occasion d’échanger avec l’éleveur et de prendre en note des informations pour s’occuper au mieux de l’espèce en question auprès d’une personne qui la maintient et la reproduit, ce qui est bien mieux que de discuter avec un conseiller qui n’a parfois que des connaissances générales sur l’espèce (et encore…).
Le fait d’acquérir les poissons chez un éleveur qui les connaît et sait comment les reproduire n’empêche pas de se renseigner en amont, car les abus restent courants, même par ce biais.
d) Bourses/clubs
Tous les ans, certains clubs d’aquariophilie organisent un événement, souvent à la même période, pour réunir la communauté de la région. C’est l’occasion pour les éleveurs amateurs de proposer leur reproduction, et pour les passionnés de se procurer un peu de matériel, mais surtout plantes et vivant de qualité à moindre coût. Cependant, ces dernières années, une partie des exposants se sont professionnalisés dans certaines régions et proposent à la vente des surplus issus de grossistes en aquariophilie (voir a. Grandes enseignes et magasins de proximité). Il est donc important de rester vigilant, et de, si possible, bien discuter avec l’exposant avant de réaliser un achat.
4) Comment les choisir ?
Lorsque vous faites l’acquisition d’un être vivant, il faut vous assurer qu’il est en bonne santé. N’étant pas vétérinaire (si vous l’êtes, félicitation à vous pour ce beau métier), vous ne pouvez que supposer que c’est le cas, en vous basant sur certains critères observables :
- l’attitude du poisson ne doit pas être suspecte : il ne doit pas être apathique, et si c’est une espèce de banc, il ne doit pas être isolé. La nage doit être fluide, il ne doit pas flotter sur le dos, ou être prostré dans un coin alors que les autres individus de l‘espèce se baladent en eau libre ;
- aucun poisson du même bac ne doit pas présenter de points, de mycoses, de plaies, etc., et si un seul poisson de la batterie présente un signe d’affection, mieux vaut, dans le doute, reporter l’acquisition, même s’il s’agit d’une autre espèce que celle envisagée ;
- les nageoires et voiles doivent être intacts, ni présenter des yeux exorbités. Le poisson ne doit pas présenter de déformation quelconque (les scolioses sont courantes dans les élevages intensifs), le ventre ne doit pas être creusé, et au contraire, être bien bombé, dans le cas de certaines femelles ;
- observez les branchies des individus : il faut qu’elles soient roses. Si elles sont fuchsias ou rouges, ça peut être le signe d’un empoisonnement aux nitrites et ses jours sont alors comptés. Vérifiez aussi qu’aucun filament n’est visible sur les ouïes : il peut s’agir de parasites qui s’attaquent aux branchies, et qui passent très facilement d’un individu à l’autre ;
- s’il s’agit de poissons aux couleurs flamboyantes, le fait que le poisson soit terne n’est pas forcément un critère de mauvaise santé. Le stress ou une eau un peu trop froide peut aussi en être responsable et dans ces cas, il reprendra ses couleurs au bout de quelques jours, dans de bonnes conditions d’élevage.
Brachygobius xanthozonus présentant une affection dite “des points blancs”. Photo by Kracmak.
5) Acclimatation
Une fois rentré chez vous, il est important de ne pas directement placer le poisson, le mollusque ou le crustacé dans l’aquarium mais de l’acclimater. Le but de cette acclimatation est d'habituer votre ou vos nouveaux compagnons aux paramètres d’eau de votre aquarium. Il existe plusieurs moyens d’acclimater un poisson :
- vous pouvez directement placer le sac fermé dans l’aquarium et le laisser flotter. Au bout d’un quart d’heure (le temps que la température à l’intérieur du sac soit la même que celle de l’aquarium), percez le sac sous la ligne d’eau pour que les deux eaux se mélangent et au bout d’une dizaine de minutes supplémentaires, vous pouvez libérer les petits habitants. Cette méthode, bien que simple, ne peut se faire que si vous avez absolument confiance en la qualité de l’eau de l’aquarium d’où provient les poissons. En effet, vous allez mélanger une quantité importante d’eau (celle contenue dans le sac) avec l’eau de votre aquarium, donc si l’eau du sac contient des agents pathogènes qui ne sont pas encore présents sur le poisson ou un produit toxique pour les plantes, les bactéries dénitrifiantes ou bien pour certains animaux, il va se répandre dans votre aquarium ;
- vous pouvez placer le sac ouvert et le laisser flotter dans l’aquarium (sans que l’eau puisse se déverser) et, à intervalle régulier, transvaser un peu d’eau de l’aquarium dans le sac. Lorsque le volume d’eau contenue dans le sac est trois à quatre fois supérieur au volume d’eau de départ, il vous suffit de pêcher vos poissons avec une épuisette et de les intégrer à l’aquarium. Vous pouvez ensuite jeter l’eau du sac dans l’évier (ou mieux, dans le pot d’une plante). Il sera peut-être nécessaire de retirer une partie de l’eau du sac au départ si la quantité est trop importante : pas d’inquiétude, tant qu’il y a suffisamment d’eau pour que le poisson soit totalement immergé et puisse se retourner dans le sac, il évoluera très bien : la situation ne durera pas ;
- vous pouvez réaliser l’acclimatation en dehors de l’aquarium dans une bassine (pensez à la couvrir si il y a un risque de saut, fréquent chez certaines espèces). Le principe est le même que pour la méthode précédente : vous devez incorporer un peu d’eau à intervalle régulier puis transférer le poisson lorsque vous aurez cinq fois le volume de départ. Cette méthode est praticable si la température de l’aquarium est proche de celle de la pièce, pour ne pas provoquer un choc thermique à votre animal lors du transfert final ;
- vous pouvez réaliser un système de goutte-à-goutte comme détaillé ci-dessous.
Du côté des invertébrés, bien plus sensibles aux variations de paramètres, il n’existe à ma connaissance qu’un seul moyen de faire une acclimatation correcte : un goutte-à-goutte de plusieurs heures.
Apistogramma borelli. Photo by AQUA.
Pour réaliser cela, il vous faudra une bassine, deux pinces à linge et un tuyau de petit calibre (type tuyau pour pompe à air, de diamètre 4/6 mm).
Placez vos animaux dans la bassine avec juste assez d’eau pour qu’ils y soient complètement immergés (n’hésitez pas à fournir un support aux crustacés, pour qu’ils puissent s’y accrocher), et mettez la bassine près du bac, à une hauteur plus basse que l’aquarium. Prenez le tuyau à air et faites-y un premier nœud que vous serrerez raisonnablement. Faites ensuite un deuxième nœud, plus lâche. Positionnez une extrémité du tuyau dans l’aquarium et maintenez-le avec une pince à linge, sans que le tuyau ne soit coudé. Il va maintenant falloir que vous preniez sur vous et que vous aspiriez l’air dans le tuyau par l’autre côté pour créer un effet de siphon. Lorsque l’eau est suffisamment avancée dans le tuyau, placez l’autre extrémité dans la bassine et fixez-le au bord de celle-ci avec une deuxième pince à linge. Il faut maintenant que vous serriez plus ou moins fort le deuxième nœud fait sur le tuyau pour régler le débit d’eau jusqu’à ce qu’il soit d’environ une goutte par seconde. Lorsque cette étape est atteinte, il ne vous reste plus qu’à attendre (plusieurs heures), en contrôlant de temps en temps l’état d’avancement de l'acclimatation, jusqu’à ce que le volume initial d’eau dans la bassine ait été multiplié par 5 au moins. Si vous avez un conductimètre sous la main et que votre aquarium est sur sol technique, il est possible d’avoir une idée de l’évolution de l’acclimatation en mesurant et en comparant les deux conductivités (celle de l’aquarium et celle de la bassine). Lorsque l’acclimatation est terminée, péchez vos animaux à l’aide d’une épuisette et ne versez pas l’eau de l’acclimatation dans l’aquarium.
Si les invertébrés d’eau douce vous tentent, et que vous avez pour projet d’accueillir quelques espèces, il pourrait être intéressant d’investir dans un robinet pour pompe à air afin de réguler le débit du goutte-à-goutte plus aisément, et dans des ventouses pour tuyau à air, dans l’optique de fixer les tuyaux aux vitres ; pour vous faciliter la tâche.
Astuce : pour un système de goutte-à-goutte peu onéreux, vous pouvez vous servir de systèmes de perfusions (à condition d’y avoir accès) en y récupérant uniquement le tuyau et la partie faite pour réguler le débit. Si vous décidez d’utiliser un système déjà usagé, prenez-en un ayant servi avec du sérum salé et rincez-le bien, pour éviter que vos invertébrés se retrouvent au contact de produits chimiques divers (les mettre en présence de baryum ou d’iode ne les rendra pas fluorescents).
6) Quarantaine
Lorsque vous ajoutez un ou des nouvel/nouveaux individu(s) à votre liste de maintenance, il ne faut pas qu’il(s) amène(nt) avec lui/eux des passagers clandestins : virus, microbes ou parasites en tout genre. Il peut donc être intéressant de leur faire subir une quarantaine, surtout si vous avez un doute sur l’hygiène de leur(s) précédent(s) lieu(x) de maintenance.
Facile à dire ! Quand on débute, il est rare d’avoir des aquariums déjà cyclés de disponibles. Tout d’abord, il faut savoir qu’il n’est nécessaire d’effectuer une quarantaine que si vous intégrez un poisson ou un invertébré dans un aquarium qui en accueille déjà ! En effet, la plupart des affections qui touchent les poissons ne sont pas transmissibles aux invertébrés et inversement.
Hyphessobrycon pulchripinnis. Photo by AQUA.
Ensuite, cette quarantaine n’a souvent pas besoin de durer plus d’une semaine à 10 jours et ne doit pas nécessairement être réalisée dans un aquarium avec filtre, plantes etc. Il vous suffit donc de remplir un récipient transparent (pour pouvoir observer les individus) d’au moins une dizaine de litres (voire plus selon l’espèce) avec de l’eau de l’aquarium qui doit finalement accueillir le poisson. Ajoutez quelques cachettes et, éventuellement, des plantes qui flottent, une petite lumière de bureau et un chauffage si nécessaire. Il vous suffira ensuite de retirer 50 % de l’eau tous les deux jours et de la remplacer par celle du bac. Pensez également au couvercle si l’espèce est sauteuse ! Bien sûr, l’eau usagée ne doit pas être remise dans l’aquarium.
NB : Si vous achetez des poissons dans une grande enseigne, ils auront subi une “quarantaine” d’un ou deux jours seulement, ce qui ne les empêche pas d’avoir régulièrement des affections dans leurs batteries. N’hésitez vraiment pas à réaliser votre propre quarantaine.
7) Interactions
Une fois les différentes espèces intégrées à l’aquarium, la hiérarchie doit se mettre en place entre elles, mais aussi parfois entre les individus d’une même espèce. Il peut arriver que chacune vive sa vie sans tenir compte des autres, mais il arrive aussi que les interactions soient fréquentes.
Cela dit, il n’y a aucune inquiétude à avoir si vous observez des courses poursuites dans les premiers temps, en attendant que tout le monde trouve sa place. Tant qu’il n’y a pas de plaie ou de nageoire abîmée, ça reste acceptable.
En ce qui concerne les espèces agressives, il vaut mieux faire les présentations en limitant les contacts. Pour cela, il est possible de placer le(s) nouvel/nouveaux individu(s) dans un pondoir, lui-même positionné dans l’aquarium, et de l’/les y laisser quelques jours pour que l’/les individu(s) déjà présent(s) s’y habitue(nt).
Et maintenant ?
Lun 3 Aoû 2020 - 4:01
Et maintenant
1) Maintenance au quotidien
Une fois l’aquarium cyclé, rodé et peuplé, il reste des tâches auxquelles l’aquariophile doit se plier quotidiennement...
Donc dans ce chapitre nous allons voir la maintenance quotidienne et hebdomadaire du bac ainsi qu'aborder la reproduction.
- Spoiler:
a) Nourrissage
Le nourrissage a lieu tous les jours ou tous les deux jours, en fonction du mode de fonctionnement.
Il est important, quelle que soit l’espèce, de varier les formes de nourritures, pour des poissons en meilleure santé.
Pour sélectionner la bonne nourriture, il faut connaître le régime alimentaire des espèces que l’on maintient : souvent, celles évoluant à la surface seront carnivores à tendance insectivores, il est donc inutile de leur proposer des légumes.
Par contre, tous les poissons, même ceux à tendance algivores, sont des opportunistes qui sauteront sur la moindre occasion d’agrémenter leur alimentation avec un peu de protéines, en les prélevant par exemple sur un crustacé qui passerait par-là, un ver qui sort la tête du sol ou le cadavre d’un congénère.
- Nourriture sèche
Il s’agit sans nul doute de la plus simple à se procurer et à conserver. La classe regroupe tous les aliments sous forme de paillettes, granulés, tablettes, sticks, “lollies”, etc. La plupart du temps, elles sont issues du commerce, mais il est possible d’en réaliser soi-même ; de nombreuses recettes sont disponibles sur le net.
Dans le commerce, le choix est vaste, ce qui permet de subvenir aux différents régimes alimentaires, avec parfois des aliments destinés à une espèce en particulier (carpes, discus, guppys, bettas, etc.). De façon générale, elles combinent protéines animales et végétaux dans des proportions adéquates, adaptées à leurs besoins propres.
Faites attention cependant, car certaines souches ou espèces auront besoin d’un temps d’adaptation pour accepter ce type de nourriture, et d’autres ne l’accepteront jamais malgré un temps d’adaptation.
- Nourriture congelée
Il s’agit de nourriture non transformée et conditionnée en petites portions pour ensuite être vendues par plaquettes (appelées “blisters”). Pour la distribuer, il suffit de décongeler la quantité nécessaire, de la rincer pour éliminer les produits liants utilisés durant le conditionnement (qui, s’ils sont mis dans l’aquarium, sont très polluants) et de les distribuer aux animaux de l’aquarium. A la vue de leur mode de conditionnement et donc de leur durée de conservation, il est facile d’en conserver plusieurs types pour varier les repas distribués.
Attention à ce que les nourritures soient adaptées à la taille de la bouche des poissons que vous maintenez.
- Nourriture vivante
C’est le meilleur que vous puissiez proposer à vos petits protégés puisque c’est celui qui se rapproche le plus de leur régime dans leur milieu naturel. Mais même dans ce cas, il reste important de varier l’alimentation.
Il est possible d’en acheter en animalerie, ou bien d’aller en récolter en pleine nature à la bonne saison (attention à ce que vous pouvez ramener en plus dans vos épuisettes), mais le plus simple reste de la produire soi-même grâce à des œufs à faire éclore ou à un élevage.Ci-dessus, respectivement : batterie d’incubateurs à artémias ; puis œufs d’artémias.
- Nourriture fraîche
D’autres types de nourritures naturelles sont possibles, mais ne s’agissant pas de micro-organismes vivants, c’est un peu différent. Il s’agit le plus souvent de légumes pochés, de feuilles fraîches ou séchées, de graines, de fruits, etc.
Dans ce cas, privilégiez les produits sans pesticides ou bien les lieux de récolte loin des routes, des grandes villes, des champs traités, ou des autres sources de pollution potentielle. Par sécurité, mieux vaut bien rincer les produits et enlever la peau des fruits et des légumes pour introduire un minimum de polluants dans l’eau (les invertébrés d’eau douce sont particulièrement sensibles à la plupart des insecticides).
- Quantité et fréquence
L’excédent de nourriture est certainement une des principales sources d’échec lorsque l’on débute en aquariophilie. Pour ne pas trop nourrir ses habitants, il vaut mieux leur donner de petites quantités plusieurs fois par jour plutôt qu’une grosse quantité tous les deux jours.
Il y a une règle simple qui est souvent donnée lorsque l’on débute : la nourriture distribuée doit être consommée par les poissons dans les trente secondes. Il y a cependant quelques exceptions : pastilles de fond, nourritures fraîches (type feuilles, fruits, graines, légumes...), nourritures pour crevettes, etc.
En suivant cette règle, il est possible de donner à manger plusieurs fois par jours à partir du moment où rien ne reste passées les trente premières secondes.
A force d’habitude, on finit par connaître la dose adéquate et on limite la pollution résiduelle dans l’aquarium.
Attention : il n’est pas nécessaire de “gaver” des poissons avant de partir en vacances : chez la plupart des espèces, les individus, une fois adultes, peuvent subir un jeûne entre dix jours et deux semaines (en fonction des espèces), et il y a moins de risque qu’apparaisse un excédent de pollution dû au gavage alors que vous n’êtes pas là pour le gérer. Pour les mêmes raisons, mieux vaut éviter les “blocs vacances” vendus dans le commerce.
Apprendre en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=MeugVU0ys-g
Il est aussi possible, lorsque vous partez en vacances ou bien à temps plein, selon votre organisation, d’automatiser le nourrissage. En effet, il existe, au même titre que pour d’autres animaux, des distributeurs automatiques de nourriture pour nos poissons. Ils sont désormais disponibles à des prix plutôt intéressants. Cependant, veillez à en prendre un qui soit de qualité : un simple dysfonctionnement dans l’appareil peut avoir de lourdes conséquences sur tout l’écosystème (surdosage de nourriture, par exemple). Néanmoins, on préférera conseiller, et ce surtout aux débutants, de nourrir les poissons à la main : en plus d’être une activité plaisante pour l’aquariophile, cela permet à l’éleveur de pouvoir visualiser les comportements des poissons au moment du nourrissage, et donc de pouvoir diagnostiquer plus facilement une maladie. De plus, on notera que ce système ne permet pas de varier l’alimentation, ni d’apporter des aliments vivants, frais et congelés.
Astuce : certains éleveurs pratiquent un jour de jeûne hebdomadaire et estiment avoir de plus beaux poissons en meilleure santé grâce à cela.
- Cas particulier des espèces algivoresTylomelania sp. “orange”. Photo by DoubleGeek.
Les espèces principalement algivores trouvent une partie de leur alimentation naturellement dans un aquarium bien rodé. Il arrive parfois que la quantité d’algues produite suffise pour subvenir aux besoins d’un petit groupe de crevettes ou d'otocinclus, et que ces espèces deviennent autosuffisantes concernant leur repas, en trouvant également un apport en protéines grâce à la microfaune ou bien dans les restes de
nourriture non consommée par les autres espèces présentes dans le bac. Dans ce cas, un apport supplémentaire (spiruline, pastilles pour poissons de fond, etc.) ne ferait que créer de la pollution dans l’aquarium. Dans le cas où l’on utiliserait ce type d’aliment, il est important d’observer si les individus concernés s’y intéressent rapidement après l’introduction et, si ce n’est pas le cas, d’espacer le prochain nourrissage.
Attention : il est d’autant plus important d’être vigilant concernant l’excédent de nourriture si l’on maintient des crevettes des genres Caridina ou Neocaridina car ces espèces ont la fâcheuse habitude de continuer à se nourrir tant qu’il y a de la nourriture disponible, quitte à en mourir.Feuilles de catappa. Photo By .Val..
Astuce : il est possible d’apporter une nourriture non périssable aux espèces algivores sous forme de feuilles séchées ou de fruits secs/à coque qui mettront beaucoup plus longtemps à se dégrader dans l’aquarium et pourront donc y rester pour leur servir de complément. Les plus connus sont les feuilles de badamier, de chêne, les fruits d’aulne, les feuilles d’ortie séchées, les graines de moringa, etc.
b) Observation
La deuxième tâche quotidienne qui incombe à l’aquariophile, c’est l’observation de ce qui se passe dans son aquarium. C’est, normalement, une tâche peu pénible, et il s’y plie bien souvent avec un plaisir certain.
- Hiérarchie/interactions
La plupart des espèces recommandées pour les débutants sont pacifiques et se préoccupent rarement des autres individus qui partagent leur aquarium.
Mais il est courant qu’une hiérarchie soit établie entre des individus, même chez les espèces de banc, et elle restera souvent la même tant qu’on ne changera pas la disposition du bac ou qu’on ne rajoutera pas d’individu(s). La mise en place de cette hiérarchie peut entraîner des courses-poursuites et des intimidations dans un premier temps, et par la suite des situations où le dominant réaffirme son statut vis-à-vis des autres individus.
Ces parades sont la plupart du temps sans conséquence, mais elles peuvent aussi provoquer des nageoires abîmées, ou même parfois, dans le cas de certaines espèces plus agressives, des blessures bien plus graves nécessitant de retirer le dominé du bac. Dans ce genre de situation, il est rare que l’individu perdant puisse sereinement être réintégré au groupe par la suite et il sera sûrement nécessaire de lui trouver un nouveau foyer.
Dans le cas d’animaux territoriaux, une hiérarchie peut aussi s’installer entre les différentes espèces du bac avec les mêmes conséquences. C’est une des raisons pour lesquelles il est important de bien se renseigner avant de les acquérir sur leur caractère intraspécifique, mais aussi sur leur comportement interspécifique en particulier avec les autres animaux prévus (sur le déroulement de la cohabitation entre elles).
- AlguesAlgues filamenteuses. Photo by Ph.test.
Il arrive souvent, au démarrage d’un bac et pendant toute la phase de rodage, que des algues apparaissent sur les plantes, les vitres, ou les éléments du décor. L’apparition de ces algues est due aux variations des paramètres et aux déséquilibres qui ont lieu pendant cette période, et qui finissent souvent par partir sans qu’il y ait besoin d’intervenir.
Mais si des algues apparaissent par la suite, quel que soit son type, il faut partir du principe que cette apparition est due à un déséquilibre dans les paramètres du bac, et que s’en occuper plus sérieusement sera le seul moyen viable d’endiguer leur apparition : traiter la conséquence (les algues) plutôt que la cause (le déséquilibre), c’est comme éponger de l’eau sur le sol sans boucher la fuite. Les algicides existant dans le commerce sont donc à utiliser uniquement si nécessaire, avec précaution (il s’agit d’introduire des produits toxiques dans l’aquarium) et une fois seulement que la cause sous-jacente a été traitée.
Chaque algue profite d’un ou des déséquilibre(s) connu(s), donc en identifiant de laquelle il s’agit, il est possible d’avoir une idée du ou des problèmes possibles, et de faire les tests qui s’imposent. Les causes sont résumées dans le lexique, mais pour en savoir plus il vous faudra faire vos propres recherches.
- Maladies
Il peut arriver que vos protégés déclarent une maladie ou une infection et présentent des symptômes au travers d’un comportement anormal.
Il est important de se rappeler qu’en milieu naturel, ce sont les animaux les plus faibles ou malades qui se font cibler par les prédateurs. Un animal aura donc tendance à masquer ses symptômes physiques le plus longtemps possible. Ainsi, quand un poisson présente un comportement anormal qui peut faire penser à une affection, c’est souvent que la maladie est déjà à un stade avancé et que le poisson ne peut plus le cacher. C’est une des raisons pour laquelle le taux de guérison des animaux maintenus est faible en aquariophilie.
Le but de ce guide n’est pas de vous décrire toutes les maladies et infections connues ni la façon de les soigner : comme pour les algues, si le cas se présente, il faudra faire vos propres recherches ou demander l’aide d’aquariophiles plus expérimentés pour identifier le(s) problème(s) et trouver le meilleur moyen de le(s) régler. Les symptômes que peut présenter un poisson sont les mêmes que ceux décrits dans la partie : “Comment les choisir ? ”.
Chose importante cependant ; il est primordial d’identifier le problème rapidement, car le premier réflexe serait d’isoler le poisson qui présente le(s) symptôme(s) pour qu’il ne contamine pas le reste du groupe, mais dans certains cas, l’isoler pourrait provoquer le décès du poisson sans que ce ne soit pour autant nécessaire pour éviter de contaminer les autres habitants du bac.
Le pronostic vital d’un poisson présentant des symptômes étant le plus souvent assez engagé, il vaut mieux éviter le développement des maladies quelles qu’elles soient. Cela passe par un bon entretien de l’aquarium, une eau de bonne qualité et une période de quarantaine pour tous les nouveaux arrivants.
2) Maintenance hebdomadaire
a) Jardinage
Dans un bac en bonne santé, avec des plantes à pousse rapide ou flottantes, tailler ses végétaux est généralement nécessaire au moins une fois par semaine. Il s’agit la plupart du temps de couper ou de retirer celles qui ont trop poussé, ou de tailler les mousses pour qu’elles gardent une forme compacte (plus esthétique).
Pour ce faire, rien de plus simple :
pour les plantes à tige : il suffit de couper l’extrémité, juste au-dessus d’un nœud. Les nouvelles tiges pousseront à partir de ce nœud ou d’un autre situé en dessous. Il est possible de replanter l’extrémité sectionnée pour densifier la végétation ;
pour celles qui se développent par stolons (Echinodorus spp., Cryptocoryne spp., etc.) : vous pouvez retirer le nouveau stolon en le déterrant et en prenant soin de sectionner doucement la partie qui le relie au pied mère (afin de ne pas déterrer ce dernier) ;
pour les plantes à rhizome (Anubias spp., Microsorum pteropus, Bucephalandra sp.) : toutes les feuilles partent de celui-ci, il suffit donc de le couper pour détacher un morceau de la plante qui peut être placé ailleurs et qui deviendra autonome ;
pour les plantes flottantes : un coup d’épuisette à la surface suffit à enlever l’excédent, après s’être bien assuré qu’une crevette ou qu’un alevin ne s’est pas réfugié(e) dans leurs racines. Il est aussi possible de couper ces dernières en ne laissant qu’un ou deux centimètres, et de laisser les feuilles intactes. Les plantes flottantes ont généralement la vitesse de pousse la plus rapide et il sera parfois nécessaire de réguler leur progression plusieurs fois par semaines.
b) Tests des paramètres
Les tests d’eau doivent être réalisés de manière régulière (au moins les premiers mois), le temps que l’aquarium soit stabilisé. Durant cette période, le pH, le GH, le KH et les NO3 doivent être testés au moins une fois par semaine, de préférence au même moment de la journée, pour observer les variations des paramètres.
Si un apport en CO2 gazeux est présent, l’utilisation d’un drop checker combiné à un test régulier du KH permet de mesurer l’évolution du pH au cours de la journée, et donc de réguler le débit de CO2.
Quelques cas particuliers peuvent nécessiter les tests des paramètres de manière ponctuelle :
si la plupart des escargots décident de grimper sur les vitres pour atteindre la surface, testez immédiatement les NO2 et les NO3 ;
si les poissons pipent à la surface (s’ils sont placés juste au-dessous de la surface, bouche vers le haut, comme s’ils respiraient de l’air), il faut tester dans la mesure du possible, O2, NO3 et CO2 (ou KH et pH en croisant les valeurs dans un tableau à double entrée spécifique pour obtenir la concentration de CO2 dissous dans l’eau) ;
en cas de mort inexpliquée de plusieurs individus dans un laps de temps court (quelques semaines) : tous les paramètres qui peuvent être testés doivent alors l’être !
c) Evaporation
À moins que vous n’ayez un aquarium muni d’un couvercle totalement hermétique, votre aquarium perdra régulièrement une partie de son eau à cause de l’évaporation. Bien sûr, un grand aquarium sans couvercle, avec beaucoup de remous en surface et une eau chauffée, perdra plus d’eau qu’un petit aquarium fermé à température ambiante avec peu de remous. Ainsi, la fréquence à laquelle vous devrez vous charger de compenser l’évaporation variera d’un aquarium à un autre, et il ne sera pas forcément nécessaire de s’en charger chaque semaine. Pour certains aquariums avec peu d’évaporation, la compensation de cette eau sera confondue avec des changements d’eau réguliers (voir plus bas).
Ce qu’il faut savoir, c’est que les sels minéraux contenus dans l’eau ne s’évaporent pas, ce qui, à force, peut augmenter leur concentration dans l’eau et influer sur les paramètres. Il est donc important de compenser l’évaporation avec une eau la plus pure possible (eau de pluie, eau osmosée ou bien faiblement minéralisée).
d) Changement d’eau
En aquariophilie “classique”, il est nécessaire de changer une partie de l’eau pour renouveler les micronutriments et éliminer une partie des déchets produits qui ne sont pas assimilés par les plantes (ainsi que les spores d’algues).
La quantité d’eau à renouveler et la fréquence de ces renouvellements dépendra du type d’aquarium, de sa végétation et de sa population. Un bon indicateur pour savoir s’ils sont suffisants est l’évolution des NO3 (que l’on peut surveiller à l’aide des tests d’eau). En effet, beaucoup d’aquariums ne sont pas assez plantés pour assimiler la quantité de nitrates produite et leur concentration augmente progressivement si les changements d’eau ne sont pas assez conséquents.
Pour définir une norme, il est coutume de conseiller de changer au moins 10 % du volume net de l’aquarium par semaine, ou à défaut 20 % toutes les deux semaines. Cependant, cette norme n’est pas une valeur absolue : pour citer les deux extrêmes, les possesseurs d’aquariums low-techs n’effectuent que deux changements d’eau annuels de 50% du volume net chacun et à l’inverse, certains aquascapers vont jusqu’à changer 50% de leur eau deux fois par semaine.
Lors des changements, l’eau prélevée est remplacée une autre aux caractéristiques physico-chimiques proches de celle de l’aquarium. Il existe néanmoins des cas particuliers, où des aquariums possèdent des éléments modifiants les paramètres (roche calcaire, sol technique, ...).
e) Syphon
Les changements d’eau hebdomadaires ou bimensuels sont aussi l’occasion de retirer une partie des déchets qui ne se sont pas décomposés et qui sont tombés au sol : le mulm. Pour ce faire, on utilise un syphon ou bien un simple tuyau.
À l’aide de ce syphon, on va créer une aspiration d’eau en continu, et parcourir le fond de l’aquarium. Les éléments les plus légers (déchets) vont être aspirés tandis que les plus lourds (substrat) resteront au fond. Cette manœuvre est plus facile avec un substrat lourd comme du sable de Loire ou des roches concassées qu’avec un substrat plus léger comme un sol technique ou un sable très fin. L’eau aspirée en même temps que les déchets est soit éliminée lors des changements d’eau, soit filtrée et introduite à nouveau dans l’aquarium.
Attention à cette étape si vous avez dans votre aquarium des crustacés juvéniles ou des alevins d’espèces de fond : ils pourraient se retrouver aspirés. Gardez donc un oeil sur ce que vous faites.
Astuce : l’eau mélangée au mulm est généralement riche en nitrates et en autres nutriments, et peut faire un bon apport en engrais pour des plantes d’intérieur.
f) Nettoyage des décors et des vitres
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, avoir des algues dans un aquarium est quelque chose de normal : en milieu naturel, les algues sont souvent plus présentes que les plantes. Ce qui n’est pas normal, c’est d’avoir une prolifération rapide ou une invasion de ces algues, même si la plupart du temps ça ne gêne en rien les habitants de l’aquarium : le désagrément engendré est plutôt esthétique.
Pour éviter de voir les vitres ou les pierres verdir au fil du temps, il est nécessaire de les nettoyer régulièrement : en fonction du type d’algues ou de l’exposition à la lumière naturelle, des outils différents et plus ou moins d’huile de coude seront nécessaires.
Le nettoyage des vitres peut être effectué avec une périodicité assez aléatoire, et il n’est pas nécessaire, pour la survie des animaux, de le faire régulièrement. Seulement, dans la mesure où un aquarium doit rester joli, il est conseillé de le faire assez régulièrement (par exemple toutes les semaines ou tous les quinze jours), d’autant plus que passé un certain temps, les algues sont bien incrustées sur leur support et il sera de ce fait plus difficile de les retirer.
Pour nettoyer les décors ; s’il est possible de retirer l’élément en question pour le nettoyer, n’hésitez pas une seconde. Vous pouvez même utiliser un peu de vinaigre blanc sur les matériaux inertes (pierre, plastique) pour vous aider, à condition de bien rincer les éléments ensuite. Si ce n’est pas possible de sortir les décors, une seule solution est envisageable, mais heureusement elle est des plus simples : une brosse à dents (neuve de préférence) et de la patience. Il existe aussi, maintenant, des “gants de nettoyage”. Il s’agit d’un gant conçu en un matériau spécialement étudié pour gratter les algues. Ainsi, vous pouvez nettoyer vos vitres ou vos décors même dans des emplacements difficiles d’accès d’un simple coup de main !
Astuce : pensez à effectuer vos changements d’eau après le nettoyage des vitres et des décors pour éliminer une partie des algues en suspension dans l’eau.
3) Activités ponctuelles
a) Nettoyage du filtre
Il est important de vérifier régulièrement que les masses de filtration ne soient pas encrassées par les déchets.
Si c’est le cas, il sera alors nécessaire de les nettoyer. Il ne faut pas oublier cependant que ces masses de filtration servent de support à une colonie bactérienne, primordiale pour la bonne santé de l’aquarium, et que pour ne pas les perturber, il y a quelques règles à respecter :
rincer les masses de filtration ne signifie pas les récurer en profondeur : en faisant ça, vous éliminez la majorité des déchets, mais aussi la majorité des bactéries ;
l’eau utilisée pour rincer les médias filtrants ne doit pas provenir directement d’une canalisation : en effet, l’eau potable qui sort de nos robinet est chargée en chlore et ce chlore a pour rôle de… tuer les bactéries qui pourraient être présentes ;
les masses de filtration doivent rester le moins de temps possible à l’extérieur du filtre pour que les bactéries ne commencent pas à mourir d'asphyxie (comptez au plus trois heures).
Pour réaliser cette tâche le plus simplement possible, il suffit de sortir les masses après avoir effectué un changement d’eau, et de les rincer dans un récipient accueillant l’eau retirée lors du changement d’eau. Pour nettoyer les mousses, il suffit de les presser plusieurs fois dans l’eau, pour en extraire un maximum de déchets. Pour nettoyer les masses “dures” (poreuses), qui servent de support aux bactéries dénitrifiantes, (nouilles en céramique, pierres volcaniques, argile, etc. ), plongez-les dans la bassine et secouez-les pour détacher les morceaux de mulm. La ouate, elle, n’a souvent pas un rôle de support bactérien, et peut donc être rincée abondamment avec de l’eau de conduite et bien essorée avant d’être remise dans le filtre. Si elle est trop colmatée, il suffit de la changer. Ensuite, replacez les médias filtrants dans le filtre et remettez-le en route. Ne vous inquiétez pas si des particules sont expulsées par le filtre à la remise en route, c’est bien souvent inévitable.
Vidéo de mise en pratique : https://www.youtube.com/watch?v=sR9_avsGBFg
Attention : il est important de ne surtout pas rincer tous les médias filtrants la même semaine, et, sauf dans des cas très particuliers, les masses de filtration ne doivent en aucun cas être nettoyées avec de l’eau de conduite.
b) Ré-enrichissement du sol
Les sols techniques et les sols nutritifs ont une durée de vie limitée, et finissent à terme par s’épuiser. Il y a alors deux solutions envisageables : changer le substrat par un autre “neuf”, ou, pour les sols nutritifs uniquement, l’enrichir à nouveau. Pour cela, il existe des produits du commerce sous forme de boules ou de sticks, mais il est également possible de “cuisiner” soi-même son fertilisant pour enrichir le sol nutritif. Il suffit ensuite d’enfoncer ces éléments dans le substrat, en les répartissant en fonction de la densité de la végétation
c) Changement de substrat
Il peut être nécessaire, parfois, de changer un substrat, soit parce que ce dernier est épuisé, soit pour des raisons esthétiques, soit pour le remplacer par un sol plus adapté à la population.
Il est possible de le changer sans avoir besoin de refaire tout l’aquarium, mais c’est une tâche qui peut être compliquée et qui demande un minimum de préparation.
Le but de cette partie est plus de faire savoir qu’il est possible de changer un substrat sans refaire l’aquarium que d’expliquer comment faire ; n’hésitez donc pas à vous renseigner plus en détail sur la façon de procéder.
4) ReproductionReproduction de Trichogaster chuna. Photo by AQUA.
Le défi ultime de l’aquariophile : élever la nouvelle génération, à moins que vous ne mainteniez des guppys, des platys ou bien des autres Poecilidés à la reproduction très (trop) prolifique ou le challenge sera plutôt de limiter cette reproduction.
Il n’y a que très peu de généralités sur les moyens d’y parvenir car les conditions et besoins nécessaires varient énormément d’une espèce à une autre, mais on retrouve quand même quelques points communs :
- avant de tenter une reproduction, pensez d’abord à ce que vous ferez des alevins une fois qu’ils auront grandi. Même si, dans le cas des espèces de banc, les jeunes pourront rejoindre leurs parents pour agrandir le groupe, il ne faut pas que le banc soit surdimensionné par rapport à la taille de l’aquarium, et le risque de consanguinité sera alors important.
Par ailleurs, en ce qui concerne les espèces territoriales ou vivant en couple, les jeunes ne pourront certainement pas rester avec leurs parents une fois devenus adultes, ils devront donc être relogés ;
- les alevins sont, bien évidemment, très sensibles à l’ammonium, à l’ammoniac et aux nitrites, mais ils le sont aussi aux nitrates et aux métaux lourds, bien plus que leurs parents. Il faudra donc veiller à garder la teneur en nitrates au plus bas en ajoutant par exemple des plantes flottantes, et en limitant l’apport en fertilisant(s) ;
- si l’éclosion a lieu dans le bac où sont maintenus les parents, les alevins trouveront leur première nourriture dans les infusoires déjà présents dans l’aquarium. Il est possible d’augmenter la quantité d’infusoires en ajoutant davantage mousses et de plantes flottantes, sur lesquelles ces micro-organismes ont l‘habitude de se développer. Il faudra ensuite leur fournir une nourriture dont la taille est adaptée à la bouche des alevins. Cette taille dépend de l’espèce et de l’âge des alevins : certains accepteront dès la naissance les nauplies d’artémias tandis que d’autres devront d’abord être nourries avec des nourritures plus fines au début de leur vie (microvers, paramécies, etc.) ;
- une nourriture vivante permet une croissance plus rapide des alevins.
De plus, certaines espèces n'acceptent même pas les nourritures sèches ;
- renseignez-vous avant de retirer les œufs ou les alevins du bac des parents : certaines espèces protègent et ventilent leurs œufs ou bien protègent et déplacent leurs alevins. Si un risque existe réellement et que vous décidez d’isoler œufs ou alevins, ils doivent être placés dans une eau aux paramètres similaires à l’eau du bac des parents.Cambarellus texanus. Photo by Maguy
Un peu de vocabulaire
Lun 3 Aoû 2020 - 4:06
Lexique d’aquariophilie d’eau douce
Les termes à obligatoirement connaître en aquariophilie.
Ce lexique à été écrit par les brillants AQUA , Ph.test,Kracmak et vinsf31
Cuve : Il s’agit du contenant en lui même. On parle aussi parfois de Bac. Il peut être en verre, en acrylique ou en plastique.
Volume minimum : Il s’agit du litrage minimum nécessaire pour maintenir un groupe suffisant d’individus d’une même espèce dans de bonnes conditions. Pour certaines espèces, on privilégiera plutôt une longueur de cuve minimum, une surface au sol minimum ou une hauteur d’eau minimum.
Volume brut vs volume net : Le volume brut est la capacité de contenance totale d’une cuve. Le volume net est la quantité d’eau présente dans la cuve une fois les substrats, décors, plantes, accessoires et ligne d’eau déduite du volume brute. Il est important d’avoir au moins une vague idée du volume net de son aquarium, pour déterminer la population ou le dosage de différents produits (engrais, médicaments, minéraux,...).
Substrat : il s’agit du sol de l’aquarium. Il peut être composé de différentes couches avec différentes fonctions. Dans les aquariums dédiés à la reproduction ou aux quarantaines, il n’est pas rare de laisser le fond de la cuve nue pour faciliter le nettoyage et l’entretien.
Sol nutritif : C’est l’équivalent du terreau en jardinage. Il s’agit d’un substrat riche en minéraux et autres éléments utiles à la pousse des végétaux. Il est souvent utilisé en sous couche car sa granulométrie souvent très fine, a tendance à troubler l’eau au moindre remous. Peut parfois avoir une incidence modérée sur les paramètres de l’eau.
Sol neutre : Il s’agit d’un sol qui n’influe pas sur les paramètres physico-chimiques de l’eau et n'apporte pas directement de fertilisation aux plantes.
Sol technique : il s’agit d’un sol à fort pouvoir nutritif qui vas changer certains paramètres de l’eau pour tendre vers des valeurs prédéfinies. Sa durée de vie est limitée, c’est pourquoi il est nécessaire de respecter certains principes pour ne pas l’épuiser trop rapidement.
Granulométrie : Pour déterminer le substrat le plus adaptés, on parle parfois de granulométrie. Il s'agit de la taille des éléments qui composent le substrat. Cette taille est souvent compris entre 2 valeurs et l’échelle la plus utilisée est le millimètre. Par exemple, un sol avec une granulométrie de 2-4 sera composée d'éléments dont la taille varie entre 2 et 4 millimètres.
Hardscape : il s’agit de tous les éléments de décors inertes (hors substrat) : roches, racines, déco plastiques,...
Plante épiphyte : il s’agit des plantes capables de se fixer à un support et qui n’ont pas besoin d’être plantés pour croître. On retrouve aussi dans cette catégorie les mousses et plantes hépatiques. L'ajout d’un sol nutritif n’a aucun intérêt pour la maintenance de ce type de plantes.
Plante flottante : il s’agit de plantes qui ne se fixent à aucun support et se déplaceront donc dans l’aquarium en fonctions des courants. Les feuilles de ces plantes sont émergées et les racines immergées.
Plante gazonnante : Il s’agit de plantes d’avant plan, pas très hautes, souvent cultivés en tapis dense. Leur maintenance est, pour la plupart, considéré comme exigeante.
Plantes à pousse rapide : Il s’agit d’espèces de végétaux qui ont croissance importante en culture immergée. Ces plantes sont importantes dans un aquarium équilibré pour limiter la pousse des algues. Elles sont un élément incontournable des aquariums dit “Low Tech”.
Thermoplongeur : il s’agit d’une résistance étanche qu’on plonge dans l’aquarium pour chauffer l’eau. Il peut être équipé ou relié à un thermostat pour maintenir une température constante.
Test CO2 permanent (Drop checker): Il permet de visualiser facilement la teneur en CO2
Kit CO2 : Permet d’ajouter du CO2 dans le bac. Il existe plein de type de kit et ils sont souvent cher.
CO2 artisanale : De différent type, c’est une alternative au CO2 en bouteille ou des kit plus cher.
Stérilisateur UV : Il permet de détruire certaine bactéries et spores d’algue sensible au UV. Son utilisation doit faire l'objet d'un protocole précis pour en pas affecter les bactéries nécessaires au cycle de l'azote.
Ventilateur : Matériel utilisé pour créer un flux d’air en surface pour augmenter l’évaporation qui consomme beaucoup de calorie et donc permet de réduire la température du bac.
groupe froid : permet de refroidir l'eau d'un aquarium. Surtout utilisé dans les aquariums marins car les animaux sont plus sensibles aux fortes chaleurs et ils sont hors de prix pour un aquarium classique d'eau douce.
Néons : Obsolète de nos jour, on en trouve d’occasion à petit prix. Consomme beaucoup.
Led : La remplaçante du Néon, mais aussi de presque tous les autres type d’éclairage. L’atout principal et une forte luminosité en basse tension, les multiple couleur possible et facilement dimmable.
Dimmer : Régulateur de tension, qui permet de réguler la luminosité des éclairage led ainsi que la couleur pour certaines rampe. Souvent couplé à un programmateur horaire électronique.
RGB : Red Green Blue (rouge, vert, bleu) Communément utilisé pour parler des rampe Led multicouleur
WRGB : White Red Green Blue (Blanc,rouge, vert, bleu) Communément utilisé pour parler des rampe Led blanche et multicouleur. Souvent plus lumineuse que les RGB.
Lumens : Quantité de lumière produite par la lampe. On parle de Lumens/litres pour savoir si un éclairage est suffisant ou non. Très utilisé avec l’arrivé des LED pour remplacer les valeurs en Watts qui n’ont pas le même impact.
Watts “W” : Unité de mesure de consommation électrique. on parle de 1W/L en chauffage et en éclairage néon, il n’est plus utilisé pour définir la puissance en LED (voir lumens). Coté pompe/filtre on utilise surtout les Litres/h.
Kelvin : C’est la “température de couleur” de la lumière délivrée par la lampe. En eau douce, il est conseillé d’utiliser une lampe avec une lumière autour des 6500° K pour un meilleur rendu et une meilleur absorption par les plantes. En aquarium marin, on préférera une lumière avec un rendu “plus bleu” autour de 10 000° K.
IRC : Indice de Rendu de Couleur, capacité d'un éclairage à reproduire le plus fidèlement possible la couleur obtenue par l'éclairage naturel.
Cyclage : il s’agit d’un temps d’attente à la mise en route d’un filtre pour permettre aux bactéries nitrifiantes de se développer et au cycle de l’azote de se mettre en place. Dure environ 3 semaines en eau tropicale mais sa durée peut varier.
Déchets Azotés : c'est la bête noire des aquariophiles. Il s'agit de la part des déchets issues de la faune ou de la flore potentiellement dangereuse pour les habitants de l'aquarium. Le rôle principale d'un filtre est de neutraliser ces déchets en substances moins toxiques pour la faune de l'aquarium
Nitrification : Transformation de l’ammoniac en nitrites puis en nitrates par l’action de différentes familles de bactéries aérobies. Nécessite donc un apport régulier en oxygène.
Filtration mécanique : Filtration qui retient les particules solides présente dans l’eau
Filtration biologique : Filtration qui épure l’eau de substance dangereuse pour le vivant en substance consommable par les plantes. Voir cycle de l’azote.
Filtration chimique : Filtration spécifique qui épure certaine substance sans les transformer. Charbon par exemple. Utilisation exceptionnelle en fin de traitement
Pompe : C'est l’élément qui apporte l'eau chargée en oxygène et en déchets azotés aux bactéries présentes sur les masses de filtration.
Filtre interne : Filtration mécanique et biologique avec une pompe de refoulement. Petit prix, pas de perte de chaleur, mais souvent de faible volume et prend de la place dans le bac.
Filtre externe : Système complet de filtration souvent plus efficace sans prendre de place dans nos bac toujours trop petits. Plus chère et plus technique, elle induit aussi une déperdition de chaleur à prendre en compte.
Décantation : Principe de filtration par gravité, l’eau traverse les masse filtrante pour compenser l’aspiration de la pompe en bout de décante
Bac a décantation : Idem a la décante mais externe au bac, souvent posé dessous, permet une plus grande surface de filtration et libère de la place dans le bac. Permet aussi d’installer tous les appareils techniques, thermoplongeur, sonde, UV. A ce jour l’un des système de filtration les plus efficace mais aussi les plus technique. N’est pas conseillé si on a besoin d’ajouter du CO2, donc à éviter pour des bac planté. Quasi obligatoire pour les aquarium au delà d'un certain volume.
Filtre cascade : Filtration posé sur le rebord du bac. Fait gagner de la place dans le bac, mais ajoute souvent du remous de surface important, incompatible avec l’ajout de CO2.
Pas de filtre : Communément utilisé en lowtech, c’est les plantes qui se chargent de consommer les déchets azotés
Spécifique : un aquarium réservé à une seule espèce
Biotope : un aquarium ne contenant que des espèces animales et/ou végétales ayant la même origine géographiques et les même besoins. La région géographique peut être plus ou moins étendue.
Aquarium communautaire : un aquarium regroupant des espèces provenant de régions différentes mais nécessitant les mêmes paramètres
Aquascaping : un aquarium ou la priorité est donnée aux décors et à la végétation pour reproduire un paysage. Il existe différents type d’aquarium d’aquascaping et différents mouvements de pensée
Low tech : Un aquarium qui utilise le moins de technologie possible. C’est une pratique de l’aquariophilie qui permet de se passer de système de filtration électrique, de chauffage voir même d’éclairage pour certains. Il existe aussi le “no tech” qui n’utilise aucune technologie une fois l’aquarium lancé. Comme pour l’aquascaping, il existe différents types d’aquariums low tech et différents courants de pensée.
Poubellarium : c’est un aquarium souvent no tech, souvent d’extérieur, dont la cuve est composé la plupart du temps d’une poubelle, d'une ancienne cuve ou d’une grande bassine. Sert la plupart du temps à l'élevage de nourriture vivante ou de résidence d’été à certaines espèces.
Bac hopital : C’est un aquarium, souvent vide de décoration et de substrat, qui sert à isoler un spécimen à son arrivée pour une quarantaine ou a l’application d’un traitement.
Eau osmosée : il s’agit d’une eau obtenue par osmose, quasi “pure” et dépourvue en quasi totalité de ses minéraux, ce qui lui donne une valeur théorique de GH, KH, NO2, NO3 de 0 et une conductivité <30 µs/cm
Rodage : Il s’agit du temps nécessaire au paramètres d’un aquarium pour se stabiliser ou à une microfaune/flore pour se mettre en place. Sa durée dépend de l’espèce qu’on souhaite y maintenir.
Acclimatation : il s’agit de l’adaptation progressive d’un animal aquatique à une eau avec de nouveaux paramètres physico-chimiques. Nécessaire avant l'introduction de n’importe quel espèce animal à un aquarium.
Nourriture sèche/Lyophilisée : Nourriture la plus répandue car directement prête à l’emploi et se conserve longtemps. Disponible sous plusieurs formes à adapter en fonction de l’orientation de la bouche des poissons.
Nourriture congelée : Peut se conserver surgelé sur une longue période mais nécessite une préparation préalable : décongélation et rinçage. Il s’agit souvent d’invertébrés qui ont été congelés.
Nourriture Vivante : La plus appétante pour les poissons, mais ne se conserve pas très longtemps. Certaines espèces n’acceptent de se nourrir que de nourriture vivante. il s’agit là souvent de petits invertébrés : crustacés ou mollusques.
Il est possible de réaliser son propre élevage de nourriture vivante ou d'aller le récolter en nature mais ils peuvent être vecteurs de maladies ou de parasites dans ce cas.
Nourriture Fraiche : Certaines espèces peuvent être nourries occasionnellement avec des fruits/legumes frais ou des feuilles sechées
Préparation Maison : Il est possible de préparer des friandises un peut plus élaborées pour les poissons ou invertébrés : lolies, sticks ou patée pour dicus par exemple.
T° : C’est la température en degrés celsius de l’eau du bac. Les poissons supportent une plage de températures à ne pas dépasser pendant des périodes trop longues sous peine de les voir développer des pathologies associées.
PH (Potentiel Hydrogène) : C’est l'indice qui définit l’acidité ou l’alcalinité de l'eau : acide (inférieur à 7), neutre (égal à 7) ou alcaline (supérieur à 7).
Il est important de surveiller la valeur du pH car une faible modification est assez stressante pour les poissons. Teneur cible: fonction de la population 5,5 à 8,5 moyenne entre 6,5/7
KH/TAC : c’est la concentration en ions carbonates de l’eau. L’unité allemande KH est la plus utilisée en aquariophilie. 2° TAC est environ égale à 1°KH (1.12°). Teneur cible: fonction de la population 0 à 15 moyenne entre 3 et 5 (0 en sol technique)
GH/TH : c’est la teneur totale en ions de l’eau, ce qui inclut aussi le KH. Elle définit si une eau est dure (GH>10°) ou douce (GH<8°). L’unité allemande Gh est la plus utilisée en aquariophilie. 2° TH est environ égale à 1°GH (1.12°). Teneur cible: fonction de la population 2 à 20 moyenne entre 5 et 10
NO2 : Nitrite : issue de la dégradation de l’ammoniac. Toxique pour les poissons même à faible dose (>0.2 mg/L). Teneur cible: 0 ! indétectable avec nos test en goutte
NO3 : Nitrates : issue de la dégradation des nitrites. Toxique pour les poissons à très haute dose et pour les invertébrés à plus faible concentration. Nécessite de l’oxygène pour être utilisé par les plantes. Teneur cible: 5 à 20
CO2 : Il s’agit de la concentration en dioxyde de carbone dans l’eau. Le CO2 est nécessaire à la pousse des plantes. Sa concentration sera dépendante du rapport PH/KH. teneur cible: 15 à 20 Mg/L
O2 : Il s’agit de l’oxygène dissous dans l’eau. L’oxygène est nécessaire aux poissons et aux plantes pour survivre. Le potentiel de dissolution de l’oxygène dépend principalement de la température et de la salinité. Teneur cible: 4 a 10 mg/L
NH3/NH4+ : L’ammoniac (si PH>7) ou l'ammoniaque (si PH<7) et son ion ammonium. Issue de la dégradation des déchets organiques. L'ammoniac et l'ammoniaque sont hautement toxique. Teneur cible 0 ! indétectable avec nos test en goutte
PO4 : Les phosphates sont utiles à la pousse des plantes mais une accumulation est à éviter, car bien qu’ils soient inoffensifs pour les poissons, une trop forte concentration profite à la pousse des algues. Il est conseillé de garder un équilibre avec les nitrates à savoir 5 à 20% soit par exemple avec 10 de NO3, 0,5 à 2 de PO4.
Fe : Le Fer est nécessaire à la pousse des plantes et est primordiales pour maintenir des plantes “rouges” mais peut être nocif à trop forte dose, c’est pourquoi il est conseillé de garder la concentration entre 0.05 et 0.1 mg/L
Cu : Le cuivre est utile à la pousse de certaines plantes mais est toxique pour les invertébrés à faible dose. Teneur cible 0 ! indétectable avec nos test en goutte
K : Le potassium est nécessaire à une bonne pousse des plantes et souvent oublié ou trop faible dans les engrais. Il n’a presque pas d’impact à forte dose, et l’on conseille un ajout immédiat dès la mise en eau. Teneur cible: > 5 moyenne à 10
Cl2 : Il s’agit de la quantité de chlore présente dans l’aquarium. Elle doit impérativement être à 0, c’est pourquoi, il est préférable de laisser reposer de l’eau de conduite 24 heure avant de la verser dans l’aquarium. Teneur cible 0 ! indétectable avec nos test en goutte
Conductivité : C’est la concentration totale en ions du milieu. Mesurée en PPM ou en µs/cm, sa mesure n’est représentative de la dureté du milieu (GH) que avec un KH proche de 0 (comme avec un sol technique par exemple). Sans ça, sa mesure n’apporte pas d’information fiable pour la maintenance d’espèces aquatiques.
Pouvoir tampon : capacité de l'eau à garder un PH stable. Il dépend généralement du KH. Plus il est élevé, plus le PH sera stable (mieux pour les poissons), mais plus il sera compliqué à changer. Peut aussi être régi par de la tourbe ou le sol technique.
Filamenteuse : ne représente pas une catégorie d’algue en particulier mais peut être composée de n’importe quelle famille d’algue. Très présente en début de cycle elle est le signe d’un déséquilibre avec l’accumulation d’un temps d’éclairage trop important et d’une eau trop riches en nutriments.
Cladophora : Souvent vendue comme “boule anti-nitrates” (aegagropila linnaei), elle existe aussi sous d’autre formes bien moins esthétique et plus invasive (cladophora glomerata) qui est très souvent aussi présente dans ces fameuses boules, en tant que passager clandestin. Son éradication est très difficile et ne se fera pas sans peine.
Plumeau : espèce insensible aux algicides, on la retrouve souvent dans le courant du filtre, là ou les autres plantes se plaisent moins.
Corne de cerf : on la retrouve souvent sur les éléments de décors ou les feuilles des plantes à pousse lente, c’est sa forme caractéristique qui lui a value son nom. Elle n’est pas forcément le signe d’un déséquilibre mais certainement d’un milieu trop riche en nutriments.
Cyanobactérie : aussi appelé “algue bleue”, ce n’est pas réellement une algue mais une bactérie et elle n’est pas systématiquement bleue. Souvent présentes dans le sol, elles produisent des toxines qui peuvent être dangereuses pour la faune de l’aquarium. souvent le symptôme d’un déséquilibre NO3/PO4.
Eau verte : absolument pas dangereuse pour les poissons, il s’agit de la prolifération de micro algues et phytoplancton souvent dû à une surexposition lumineuse. Souvent utile dans l’élevage de nourriture vivante.
Diatomée : aussi appelé algues brunes, elles résultent du déséquilibre des paramètres d’un bac, notamment un éclairage insuffisant ou un excès de silicate. Il n’est pas rare d’en retrouver lors du lancement d’un aquarium.
Les termes à obligatoirement connaître en aquariophilie.
Ce lexique à été écrit par les brillants AQUA , Ph.test,Kracmak et vinsf31
Cuve : Il s’agit du contenant en lui même. On parle aussi parfois de Bac. Il peut être en verre, en acrylique ou en plastique.
Volume minimum : Il s’agit du litrage minimum nécessaire pour maintenir un groupe suffisant d’individus d’une même espèce dans de bonnes conditions. Pour certaines espèces, on privilégiera plutôt une longueur de cuve minimum, une surface au sol minimum ou une hauteur d’eau minimum.
Volume brut vs volume net : Le volume brut est la capacité de contenance totale d’une cuve. Le volume net est la quantité d’eau présente dans la cuve une fois les substrats, décors, plantes, accessoires et ligne d’eau déduite du volume brute. Il est important d’avoir au moins une vague idée du volume net de son aquarium, pour déterminer la population ou le dosage de différents produits (engrais, médicaments, minéraux,...).
- Le sol :
Substrat : il s’agit du sol de l’aquarium. Il peut être composé de différentes couches avec différentes fonctions. Dans les aquariums dédiés à la reproduction ou aux quarantaines, il n’est pas rare de laisser le fond de la cuve nue pour faciliter le nettoyage et l’entretien.
Sol nutritif : C’est l’équivalent du terreau en jardinage. Il s’agit d’un substrat riche en minéraux et autres éléments utiles à la pousse des végétaux. Il est souvent utilisé en sous couche car sa granulométrie souvent très fine, a tendance à troubler l’eau au moindre remous. Peut parfois avoir une incidence modérée sur les paramètres de l’eau.
Sol neutre : Il s’agit d’un sol qui n’influe pas sur les paramètres physico-chimiques de l’eau et n'apporte pas directement de fertilisation aux plantes.
Sol technique : il s’agit d’un sol à fort pouvoir nutritif qui vas changer certains paramètres de l’eau pour tendre vers des valeurs prédéfinies. Sa durée de vie est limitée, c’est pourquoi il est nécessaire de respecter certains principes pour ne pas l’épuiser trop rapidement.
Granulométrie : Pour déterminer le substrat le plus adaptés, on parle parfois de granulométrie. Il s'agit de la taille des éléments qui composent le substrat. Cette taille est souvent compris entre 2 valeurs et l’échelle la plus utilisée est le millimètre. Par exemple, un sol avec une granulométrie de 2-4 sera composée d'éléments dont la taille varie entre 2 et 4 millimètres.
Hardscape : il s’agit de tous les éléments de décors inertes (hors substrat) : roches, racines, déco plastiques,...
- Plantes :
Plante épiphyte : il s’agit des plantes capables de se fixer à un support et qui n’ont pas besoin d’être plantés pour croître. On retrouve aussi dans cette catégorie les mousses et plantes hépatiques. L'ajout d’un sol nutritif n’a aucun intérêt pour la maintenance de ce type de plantes.
Plante flottante : il s’agit de plantes qui ne se fixent à aucun support et se déplaceront donc dans l’aquarium en fonctions des courants. Les feuilles de ces plantes sont émergées et les racines immergées.
Plante gazonnante : Il s’agit de plantes d’avant plan, pas très hautes, souvent cultivés en tapis dense. Leur maintenance est, pour la plupart, considéré comme exigeante.
Plantes à pousse rapide : Il s’agit d’espèces de végétaux qui ont croissance importante en culture immergée. Ces plantes sont importantes dans un aquarium équilibré pour limiter la pousse des algues. Elles sont un élément incontournable des aquariums dit “Low Tech”.
- Matériel :
Thermoplongeur : il s’agit d’une résistance étanche qu’on plonge dans l’aquarium pour chauffer l’eau. Il peut être équipé ou relié à un thermostat pour maintenir une température constante.
Test CO2 permanent (Drop checker): Il permet de visualiser facilement la teneur en CO2
Kit CO2 : Permet d’ajouter du CO2 dans le bac. Il existe plein de type de kit et ils sont souvent cher.
CO2 artisanale : De différent type, c’est une alternative au CO2 en bouteille ou des kit plus cher.
Stérilisateur UV : Il permet de détruire certaine bactéries et spores d’algue sensible au UV. Son utilisation doit faire l'objet d'un protocole précis pour en pas affecter les bactéries nécessaires au cycle de l'azote.
Ventilateur : Matériel utilisé pour créer un flux d’air en surface pour augmenter l’évaporation qui consomme beaucoup de calorie et donc permet de réduire la température du bac.
groupe froid : permet de refroidir l'eau d'un aquarium. Surtout utilisé dans les aquariums marins car les animaux sont plus sensibles aux fortes chaleurs et ils sont hors de prix pour un aquarium classique d'eau douce.
- Eclairage :
Néons : Obsolète de nos jour, on en trouve d’occasion à petit prix. Consomme beaucoup.
Led : La remplaçante du Néon, mais aussi de presque tous les autres type d’éclairage. L’atout principal et une forte luminosité en basse tension, les multiple couleur possible et facilement dimmable.
Dimmer : Régulateur de tension, qui permet de réguler la luminosité des éclairage led ainsi que la couleur pour certaines rampe. Souvent couplé à un programmateur horaire électronique.
RGB : Red Green Blue (rouge, vert, bleu) Communément utilisé pour parler des rampe Led multicouleur
WRGB : White Red Green Blue (Blanc,rouge, vert, bleu) Communément utilisé pour parler des rampe Led blanche et multicouleur. Souvent plus lumineuse que les RGB.
Lumens : Quantité de lumière produite par la lampe. On parle de Lumens/litres pour savoir si un éclairage est suffisant ou non. Très utilisé avec l’arrivé des LED pour remplacer les valeurs en Watts qui n’ont pas le même impact.
Watts “W” : Unité de mesure de consommation électrique. on parle de 1W/L en chauffage et en éclairage néon, il n’est plus utilisé pour définir la puissance en LED (voir lumens). Coté pompe/filtre on utilise surtout les Litres/h.
Kelvin : C’est la “température de couleur” de la lumière délivrée par la lampe. En eau douce, il est conseillé d’utiliser une lampe avec une lumière autour des 6500° K pour un meilleur rendu et une meilleur absorption par les plantes. En aquarium marin, on préférera une lumière avec un rendu “plus bleu” autour de 10 000° K.
IRC : Indice de Rendu de Couleur, capacité d'un éclairage à reproduire le plus fidèlement possible la couleur obtenue par l'éclairage naturel.
- Filtration :
Cyclage : il s’agit d’un temps d’attente à la mise en route d’un filtre pour permettre aux bactéries nitrifiantes de se développer et au cycle de l’azote de se mettre en place. Dure environ 3 semaines en eau tropicale mais sa durée peut varier.
Déchets Azotés : c'est la bête noire des aquariophiles. Il s'agit de la part des déchets issues de la faune ou de la flore potentiellement dangereuse pour les habitants de l'aquarium. Le rôle principale d'un filtre est de neutraliser ces déchets en substances moins toxiques pour la faune de l'aquarium
Nitrification : Transformation de l’ammoniac en nitrites puis en nitrates par l’action de différentes familles de bactéries aérobies. Nécessite donc un apport régulier en oxygène.
Filtration mécanique : Filtration qui retient les particules solides présente dans l’eau
Filtration biologique : Filtration qui épure l’eau de substance dangereuse pour le vivant en substance consommable par les plantes. Voir cycle de l’azote.
Filtration chimique : Filtration spécifique qui épure certaine substance sans les transformer. Charbon par exemple. Utilisation exceptionnelle en fin de traitement
Pompe : C'est l’élément qui apporte l'eau chargée en oxygène et en déchets azotés aux bactéries présentes sur les masses de filtration.
Filtre interne : Filtration mécanique et biologique avec une pompe de refoulement. Petit prix, pas de perte de chaleur, mais souvent de faible volume et prend de la place dans le bac.
Filtre externe : Système complet de filtration souvent plus efficace sans prendre de place dans nos bac toujours trop petits. Plus chère et plus technique, elle induit aussi une déperdition de chaleur à prendre en compte.
Décantation : Principe de filtration par gravité, l’eau traverse les masse filtrante pour compenser l’aspiration de la pompe en bout de décante
Bac a décantation : Idem a la décante mais externe au bac, souvent posé dessous, permet une plus grande surface de filtration et libère de la place dans le bac. Permet aussi d’installer tous les appareils techniques, thermoplongeur, sonde, UV. A ce jour l’un des système de filtration les plus efficace mais aussi les plus technique. N’est pas conseillé si on a besoin d’ajouter du CO2, donc à éviter pour des bac planté. Quasi obligatoire pour les aquarium au delà d'un certain volume.
Filtre cascade : Filtration posé sur le rebord du bac. Fait gagner de la place dans le bac, mais ajoute souvent du remous de surface important, incompatible avec l’ajout de CO2.
Pas de filtre : Communément utilisé en lowtech, c’est les plantes qui se chargent de consommer les déchets azotés
- Les différents types d’aquariums :
Spécifique : un aquarium réservé à une seule espèce
Biotope : un aquarium ne contenant que des espèces animales et/ou végétales ayant la même origine géographiques et les même besoins. La région géographique peut être plus ou moins étendue.
Aquarium communautaire : un aquarium regroupant des espèces provenant de régions différentes mais nécessitant les mêmes paramètres
Aquascaping : un aquarium ou la priorité est donnée aux décors et à la végétation pour reproduire un paysage. Il existe différents type d’aquarium d’aquascaping et différents mouvements de pensée
Low tech : Un aquarium qui utilise le moins de technologie possible. C’est une pratique de l’aquariophilie qui permet de se passer de système de filtration électrique, de chauffage voir même d’éclairage pour certains. Il existe aussi le “no tech” qui n’utilise aucune technologie une fois l’aquarium lancé. Comme pour l’aquascaping, il existe différents types d’aquariums low tech et différents courants de pensée.
Poubellarium : c’est un aquarium souvent no tech, souvent d’extérieur, dont la cuve est composé la plupart du temps d’une poubelle, d'une ancienne cuve ou d’une grande bassine. Sert la plupart du temps à l'élevage de nourriture vivante ou de résidence d’été à certaines espèces.
Bac hopital : C’est un aquarium, souvent vide de décoration et de substrat, qui sert à isoler un spécimen à son arrivée pour une quarantaine ou a l’application d’un traitement.
Eau osmosée : il s’agit d’une eau obtenue par osmose, quasi “pure” et dépourvue en quasi totalité de ses minéraux, ce qui lui donne une valeur théorique de GH, KH, NO2, NO3 de 0 et une conductivité <30 µs/cm
Rodage : Il s’agit du temps nécessaire au paramètres d’un aquarium pour se stabiliser ou à une microfaune/flore pour se mettre en place. Sa durée dépend de l’espèce qu’on souhaite y maintenir.
Acclimatation : il s’agit de l’adaptation progressive d’un animal aquatique à une eau avec de nouveaux paramètres physico-chimiques. Nécessaire avant l'introduction de n’importe quel espèce animal à un aquarium.
- Alimentation :
Nourriture sèche/Lyophilisée : Nourriture la plus répandue car directement prête à l’emploi et se conserve longtemps. Disponible sous plusieurs formes à adapter en fonction de l’orientation de la bouche des poissons.
Nourriture congelée : Peut se conserver surgelé sur une longue période mais nécessite une préparation préalable : décongélation et rinçage. Il s’agit souvent d’invertébrés qui ont été congelés.
Nourriture Vivante : La plus appétante pour les poissons, mais ne se conserve pas très longtemps. Certaines espèces n’acceptent de se nourrir que de nourriture vivante. il s’agit là souvent de petits invertébrés : crustacés ou mollusques.
Il est possible de réaliser son propre élevage de nourriture vivante ou d'aller le récolter en nature mais ils peuvent être vecteurs de maladies ou de parasites dans ce cas.
Nourriture Fraiche : Certaines espèces peuvent être nourries occasionnellement avec des fruits/legumes frais ou des feuilles sechées
Préparation Maison : Il est possible de préparer des friandises un peut plus élaborées pour les poissons ou invertébrés : lolies, sticks ou patée pour dicus par exemple.
- Paramètres :
T° : C’est la température en degrés celsius de l’eau du bac. Les poissons supportent une plage de températures à ne pas dépasser pendant des périodes trop longues sous peine de les voir développer des pathologies associées.
PH (Potentiel Hydrogène) : C’est l'indice qui définit l’acidité ou l’alcalinité de l'eau : acide (inférieur à 7), neutre (égal à 7) ou alcaline (supérieur à 7).
Il est important de surveiller la valeur du pH car une faible modification est assez stressante pour les poissons. Teneur cible: fonction de la population 5,5 à 8,5 moyenne entre 6,5/7
KH/TAC : c’est la concentration en ions carbonates de l’eau. L’unité allemande KH est la plus utilisée en aquariophilie. 2° TAC est environ égale à 1°KH (1.12°). Teneur cible: fonction de la population 0 à 15 moyenne entre 3 et 5 (0 en sol technique)
GH/TH : c’est la teneur totale en ions de l’eau, ce qui inclut aussi le KH. Elle définit si une eau est dure (GH>10°) ou douce (GH<8°). L’unité allemande Gh est la plus utilisée en aquariophilie. 2° TH est environ égale à 1°GH (1.12°). Teneur cible: fonction de la population 2 à 20 moyenne entre 5 et 10
NO2 : Nitrite : issue de la dégradation de l’ammoniac. Toxique pour les poissons même à faible dose (>0.2 mg/L). Teneur cible: 0 ! indétectable avec nos test en goutte
NO3 : Nitrates : issue de la dégradation des nitrites. Toxique pour les poissons à très haute dose et pour les invertébrés à plus faible concentration. Nécessite de l’oxygène pour être utilisé par les plantes. Teneur cible: 5 à 20
CO2 : Il s’agit de la concentration en dioxyde de carbone dans l’eau. Le CO2 est nécessaire à la pousse des plantes. Sa concentration sera dépendante du rapport PH/KH. teneur cible: 15 à 20 Mg/L
O2 : Il s’agit de l’oxygène dissous dans l’eau. L’oxygène est nécessaire aux poissons et aux plantes pour survivre. Le potentiel de dissolution de l’oxygène dépend principalement de la température et de la salinité. Teneur cible: 4 a 10 mg/L
NH3/NH4+ : L’ammoniac (si PH>7) ou l'ammoniaque (si PH<7) et son ion ammonium. Issue de la dégradation des déchets organiques. L'ammoniac et l'ammoniaque sont hautement toxique. Teneur cible 0 ! indétectable avec nos test en goutte
PO4 : Les phosphates sont utiles à la pousse des plantes mais une accumulation est à éviter, car bien qu’ils soient inoffensifs pour les poissons, une trop forte concentration profite à la pousse des algues. Il est conseillé de garder un équilibre avec les nitrates à savoir 5 à 20% soit par exemple avec 10 de NO3, 0,5 à 2 de PO4.
Fe : Le Fer est nécessaire à la pousse des plantes et est primordiales pour maintenir des plantes “rouges” mais peut être nocif à trop forte dose, c’est pourquoi il est conseillé de garder la concentration entre 0.05 et 0.1 mg/L
Cu : Le cuivre est utile à la pousse de certaines plantes mais est toxique pour les invertébrés à faible dose. Teneur cible 0 ! indétectable avec nos test en goutte
K : Le potassium est nécessaire à une bonne pousse des plantes et souvent oublié ou trop faible dans les engrais. Il n’a presque pas d’impact à forte dose, et l’on conseille un ajout immédiat dès la mise en eau. Teneur cible: > 5 moyenne à 10
Cl2 : Il s’agit de la quantité de chlore présente dans l’aquarium. Elle doit impérativement être à 0, c’est pourquoi, il est préférable de laisser reposer de l’eau de conduite 24 heure avant de la verser dans l’aquarium. Teneur cible 0 ! indétectable avec nos test en goutte
Conductivité : C’est la concentration totale en ions du milieu. Mesurée en PPM ou en µs/cm, sa mesure n’est représentative de la dureté du milieu (GH) que avec un KH proche de 0 (comme avec un sol technique par exemple). Sans ça, sa mesure n’apporte pas d’information fiable pour la maintenance d’espèces aquatiques.
Pouvoir tampon : capacité de l'eau à garder un PH stable. Il dépend généralement du KH. Plus il est élevé, plus le PH sera stable (mieux pour les poissons), mais plus il sera compliqué à changer. Peut aussi être régi par de la tourbe ou le sol technique.
- Algues :
Filamenteuse : ne représente pas une catégorie d’algue en particulier mais peut être composée de n’importe quelle famille d’algue. Très présente en début de cycle elle est le signe d’un déséquilibre avec l’accumulation d’un temps d’éclairage trop important et d’une eau trop riches en nutriments.
Cladophora : Souvent vendue comme “boule anti-nitrates” (aegagropila linnaei), elle existe aussi sous d’autre formes bien moins esthétique et plus invasive (cladophora glomerata) qui est très souvent aussi présente dans ces fameuses boules, en tant que passager clandestin. Son éradication est très difficile et ne se fera pas sans peine.
Plumeau : espèce insensible aux algicides, on la retrouve souvent dans le courant du filtre, là ou les autres plantes se plaisent moins.
Corne de cerf : on la retrouve souvent sur les éléments de décors ou les feuilles des plantes à pousse lente, c’est sa forme caractéristique qui lui a value son nom. Elle n’est pas forcément le signe d’un déséquilibre mais certainement d’un milieu trop riche en nutriments.
Cyanobactérie : aussi appelé “algue bleue”, ce n’est pas réellement une algue mais une bactérie et elle n’est pas systématiquement bleue. Souvent présentes dans le sol, elles produisent des toxines qui peuvent être dangereuses pour la faune de l’aquarium. souvent le symptôme d’un déséquilibre NO3/PO4.
Eau verte : absolument pas dangereuse pour les poissons, il s’agit de la prolifération de micro algues et phytoplancton souvent dû à une surexposition lumineuse. Souvent utile dans l’élevage de nourriture vivante.
Diatomée : aussi appelé algues brunes, elles résultent du déséquilibre des paramètres d’un bac, notamment un éclairage insuffisant ou un excès de silicate. Il n’est pas rare d’en retrouver lors du lancement d’un aquarium.
Pour en apprendre plus !
Lun 3 Aoû 2020 - 4:26
Pour en apprendre plus !
Malgré le fait que vous ayez fini ce guide , votre apprentissage n’est clairement pas finis
Vous allez devoir vous renseigner plus en détail sur le matériel que vous envisagez, le sol, les plantes et bien sûr les espèces que vous aimeriez acquérir. Pour vous aider, vous trouverez dans cet article : https://www.aquariophiliefacile.com/t432-article-quels-poissons-mettre-dans-un-nano-aquarium une liste des espèces adaptées aux débutants, facilement disponibles et qui ne nécessitent pas un gros volume.
1) Les clubs d’aquariophilie
Votre aquarium est maintenant lancé, stabilisé et peuplé. Pour en apprendre plus sur l’aquariophilie et découvrir d’autres espèces, il faut aller chercher les connaissances là où elles sont : chez les passionnés.
Même si les clubs ne sont plus aussi populaires qu’avant la démocratisation d’Internet, on y trouve souvent des papis et des mamies de l’aquariophilie bourrés de sagesse, avec des années d’expérience derrière eux, et prêts à en faire profiter les novices. C’est aussi l’occasion d’admirer de magnifiques bacs aux tailles parfois colossales et d’y voir évoluer des espèces rares et fragiles sans risquer de les retrouver un jour sur le ventre à cause de votre manque d’expérience. Vous pourrez aussi échanger avec ceux qui s’occupent de ces espèces et apprendre comment les chouchouter.
Le réseau que vous pourrez y créer est aussi le meilleur moyen d’obtenir des spécimens, animaux ou végétaux, que l’on ne trouve pas dans le commerce.
2) Les forums
Ces forums rassemblent des communautés bien plus importantes, sans la contrainte géographique, et permettent d’approfondir ses connaissances et de faire appel à la sagesse collective pour trouver une solution à un problème.
Si vous voulez vous pouvez rejoindre notre forum , on est actif et gentil
3) Les publications papiers ou digitales
Bien que la plupart des livres sur l’aquariophilie soient aujourd’hui obsolètes, il existe encore des revues physique ou numériques qui sont régulièrement publiées et qui permettent d’approfondir ses connaissances ; ainsi que certains sites Internet qui regroupent des connaissances en citant leurs sources.
4) Les bourses et congrès
Certaines associations d’aquariophilie, nationales ou locales, organisent annuellement ou biannuellement des congrès ou des bourses. C’est souvent l’occasion d’acquérir des espèces particulières ou bien de participer à des conférences.
Le mot de la fin :
Bravo , nous vous félicitions et vous pouvez être fier de vous , vous n'êtes peut-être pas un grand maitre de l'aquariophilie mais vous avez fais un très grand pas dans le monde de l'aquariophilie.
N'hésitez pas à donner votre retour sur ce guide sur ce topic : https://www.aquariophiliefacile.com/t3330-le-guide-du-debutant-vos-retours#68994
Sur ce , au revoir et bon courage , votre long parcours dans le monde de l'aquariophilie commence ici.
Malgré le fait que vous ayez fini ce guide , votre apprentissage n’est clairement pas finis
Vous allez devoir vous renseigner plus en détail sur le matériel que vous envisagez, le sol, les plantes et bien sûr les espèces que vous aimeriez acquérir. Pour vous aider, vous trouverez dans cet article : https://www.aquariophiliefacile.com/t432-article-quels-poissons-mettre-dans-un-nano-aquarium une liste des espèces adaptées aux débutants, facilement disponibles et qui ne nécessitent pas un gros volume.
1) Les clubs d’aquariophilie
Votre aquarium est maintenant lancé, stabilisé et peuplé. Pour en apprendre plus sur l’aquariophilie et découvrir d’autres espèces, il faut aller chercher les connaissances là où elles sont : chez les passionnés.
Même si les clubs ne sont plus aussi populaires qu’avant la démocratisation d’Internet, on y trouve souvent des papis et des mamies de l’aquariophilie bourrés de sagesse, avec des années d’expérience derrière eux, et prêts à en faire profiter les novices. C’est aussi l’occasion d’admirer de magnifiques bacs aux tailles parfois colossales et d’y voir évoluer des espèces rares et fragiles sans risquer de les retrouver un jour sur le ventre à cause de votre manque d’expérience. Vous pourrez aussi échanger avec ceux qui s’occupent de ces espèces et apprendre comment les chouchouter.
Le réseau que vous pourrez y créer est aussi le meilleur moyen d’obtenir des spécimens, animaux ou végétaux, que l’on ne trouve pas dans le commerce.
2) Les forums
Depuis quelques décennies, les forums ont petit à petit remplacé les clubs de ville et les réunions tupperwares chez les passionnés le week-end.
Ces forums rassemblent des communautés bien plus importantes, sans la contrainte géographique, et permettent d’approfondir ses connaissances et de faire appel à la sagesse collective pour trouver une solution à un problème.
Si vous voulez vous pouvez rejoindre notre forum , on est actif et gentil
3) Les publications papiers ou digitales
Bien que la plupart des livres sur l’aquariophilie soient aujourd’hui obsolètes, il existe encore des revues physique ou numériques qui sont régulièrement publiées et qui permettent d’approfondir ses connaissances ; ainsi que certains sites Internet qui regroupent des connaissances en citant leurs sources.
4) Les bourses et congrès
Certaines associations d’aquariophilie, nationales ou locales, organisent annuellement ou biannuellement des congrès ou des bourses. C’est souvent l’occasion d’acquérir des espèces particulières ou bien de participer à des conférences.
Le mot de la fin :
Bravo , nous vous félicitions et vous pouvez être fier de vous , vous n'êtes peut-être pas un grand maitre de l'aquariophilie mais vous avez fais un très grand pas dans le monde de l'aquariophilie.
N'hésitez pas à donner votre retour sur ce guide sur ce topic : https://www.aquariophiliefacile.com/t3330-le-guide-du-debutant-vos-retours#68994
Sur ce , au revoir et bon courage , votre long parcours dans le monde de l'aquariophilie commence ici.
Re: Le Guide Complet Du Débutant en Aquariophilie
Dim 16 Aoû 2020 - 17:23
Le guide est fini mais personne n'a dit qu'on n'allait pas le faire avancer, on retient toutes vos suggestions postées sur ce topic : https://www.aquariophiliefacile.com/t3330-le-guide-du-debutant-vos-retours#68994
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