Petite introduction au monde des bucephalandras
Ven 9 Avr 2021 - 11:40
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les bucephalandras sans jamais avoir osé le demander
Les bucephalandras sont des plantes tropicales palustres épiphytes de la famille des Araceas endémiques de l’île de Bornéo partagée entre la Malaisie, l’Indonésie et Brunei.
On les retrouve principalement le long des cours d’eau ou des points d’eau, en pleine jungle sous le couvert végétal, avec une atmosphère saturée en humidité et une température ambiante stable tout au long de l’année.
Il existe actuellement 30 ou 31 espèces de Bucephalandras en fonction des classifications. Le plus gros du travail d’identification a été fait par Wong Sin Yeng et Peter C. Boyce. Il existe pourtant des centaines des références disponibles plus ou moins facilement dans le commerce.
Il faut d’abord savoir que la seule façon d’identifier une bucephalandra, c’est en observant sa fleur émergée. En effet, ce sont des plantes très polymorphes autant niveau de l’aspect et de la taille des feuilles que de leur couleur. Malheureusement, la floraison est un phénomène à la mécanique encore méconnu et qui est de plus, plus ou moins rare en fonction des “variétés”. Certaines personnes maintiennent des souches depuis des années sans avoir pu obtenir une fleur pour les identifier.
Non : il existe d’autres raisons qui ont abouti à la multiplication des noms.
Tout d’abord, il faut penser qu’avant les premiers travaux de Wong et Boyce il y a une dizaine d’années, presque toutes les bucephalandras étaient classés comme species (Sp.), ce qui n’aidait pas les collectionneurs à s’y retrouver : il avait alors été adopté une classifications assez courante dans ce genre de situation qui consiste à nommer la plante ou l’animal en se basant sur le lieu de prélèvement (vallée, court d’eau, ville/village proche,etc…). A ça était parfois associé un nom qui rappelait la forme des feuilles ou leur coloration, mais cette précisions posait problème, vu le caractère polymorphe de certaines variétés.
Une autre raison, est simplement que les personnes qui découvrent et prélèvent de nouvelles variétés ne sont que très rarement intéressé par le coté scientifique de la chose. Il s’agit souvent de “hunters” qui partent en jungle remplir leur besace de rhizomes pour ensuite les revendre au fermes qui les cultivent quelques semaines et les mettent en vente. Donc sans le passage dans les mains de personne avec une rigueur scientifique, et la présence d’une fleur pendant les quelques semaines entre le prélèvement et la vente, il y a peu de chances qu’une nouvelle variété puisse être identifiée.
Et de ce point en découle un autre : vu le manque de centralisation des informations, il est très probable voir certain que certaines souches existent sous plusieurs noms qui auront été donné par des personnes et à des époques différentes.
L'attrait commercial peut amener des vendeurs peu scrupuleux à renommer des bucephalandras. En effet, elle est devenue un produit commercial et comme pour tout produit commercial, elle devient un objet marketing. De la même façon qu’il est plus parlant d’acheter de l’Aspirine que de l’Acide Salicylique, il est plus parlant pour un occidental d’acheter une Bucephalandra Pearl grey (qui suggère une image, vrai ou fausse, à l’acheteur) qu’une Bucephalandra Akantha (véritable nom) ou un Bucephalandra sp. Kabupaten Sanggau (nom de la province ou on la rencontre). Et il y a aussi le côté collectionneur : c’est une plante qui prend peut de place et peut être maintenue en immergée ou emergée ce qui a poussé beaucoup de passionnés à collectionner les différentes souches. Vu la confusion qui règne encore, il est facile pour un vendeur de renommer une souche existante pour “en créer une nouvelle” et ainsi augmenter la taille de son catalogue.
Enfin dernier point qui est certainement le plus évident : tant que toutes les variétés n’auront pas été formellement identifiées, il reste une probabilité (forte) que toutes les espèces n’aient pas été décrites et que donc certaines souches appartiennent à une espèce pas encore décrite. Donc inutile de tenter de faire rentrer toutes les variétés dans les 30 espèces existantes.
Avis personnel :
J’ai pour vocation de tenter d’identifier les variétés que je possède quand j’obtiens des floraisons, mais je garde quand même le “nom commercial” utilisé lors de leur achat pour une raison simple : même aux vues de ma maigre expérience, je me suis rendu compte que, pour 2 bucephalandras d’une même espèce mais de deux variétés différentes, on garde souvent des différences, même en les cultivant cotes à cotes dans les mêmes conditions. je pense donc, comme beaucoup d’autres membres de la communauté, que malgré les espèces, il existe des “sous espèces” ou des localités qui définissent en partie l’aspect global, en plus de celle induite par les conditions de maintenance.
Certains gros cultivateurs de plantes aquatiques comme Tropica ou Dennerle ont développées leurs propres variétés, issues à 100% de cultures et vendues en pot ou en in vitro, à des prix raisonnables. C’est d’ailleurs via ces variétés que beaucoup de passionnés entrent dans l’univers des bucephalandras.
Certaines des ces variétés sont, selon moi, parmi les meilleures pour commencer : elles sont éthiques, faciles à cultiver (pour des bucephalandras) et présentent un aspect différent qui permet un peu de variété.
- La base :
Sp. red (Tropica) : Identifiée comme une B. diabolica, cette variété sombre fleurie assez facilement et peut présenter des reflets bleus ou rouges sur ses fines feuilles crénelées. Sa pousse se fait “en longueur” avec un rhizome principal assez rectiligne.
Sp. wavy leaf (Tropica) : identifiée comme B. pygmaea, cette bucephalandra aux feuilles larges et crénelées reste généralement d’un vert assez clair mais peut présenter rapidement des reflets bleus sous un fort éclairage. Elle a une pousse en buisson dense ce qui fait que les feuilles peuvent ne pas atteindre leur taille maximale, à moins d’aérer le pied pour leur en laisser la place.
Sp. mini needle leaf (Dennerle) : Identifiée comme B. micrantha, la plus petite espèce de bucephalandra actuellement. Tout est dans le nom : cette plante donnera des petites feuilles allongées. En se développant, elle forme des pieds bien garnis mais compact qui ne chercheront pas forcément à s'étendre.
- Les Pépites :
Sp. serimbu brown (Dennerle in vitro) : Une magnifique variété qui est probablement une B. pygmaea mais n’a pas encore pu être formellement identifiée à ma connaissance. Elle reste de petite taille avec des feuilles aux bords lisses et sombres poussant vers le bordeau et un rhizome tirant sur le mauve
Sp. kedagang (Tropica) : Il existe pas mal de souches de bucephalandras Kedagang avec beaucoup de variations (mini, red, Godzilla, etc…). Elle est de taille moyenne, dans les tons plutôt sombres, avec des feuilles longilignes et très crénelées. J'ai pu tester 2 cultivares (en pot) de chez Tropica : la version “classique” et la “limited edition”. La seule différence notable que j’ai pu remarquer, est que la “limited edition” semble rougir plus facilement sous un fort éclairage (sans CO2) tandis que la version “classique” en reste à des reflets bleus tirant sur le violet.
- Les originales :
Sp. aqua artica (aqua art) : à première vue, elle ne ressemble pas à une bucephalandra mais elle a une forme compacte assez originale et semble fleurir assez facilement.
Sp. brownie Ghost (aqua art) : probablement cultivée pour profiter de la popularité de la mythique “brownie ghost 2011-2012”, une des variété les plus rare et les plus chères, elle ressemble beaucoup à la serimbu brown mais avec d’autres variations de couleurs.
- Celles pour qui il n’existe pas encore de culture mais qui le mériteraient vraiment.
Dark achilles : B. Kishii
Pearl grey : B. Akhantha
Red under : B. Bogneri
Penelope : B. Tetana
Paris
Pink Lady
La première chose à savoir, c’est que toutes les bucephalandras ne peuvent pas être cultivés immergées : certaines peuvent y survivre quelques mois mais si on souhaite qu’elle se développent et s’épanouissent, il faudra les cultiver hors de l’eau, dans une atmosphère saturée en humidité pour ne pas qu’elle sèche. Basiquement, ce sont souvent les plus grosses variétés qui ne supportent pas une immersion prolongée.
De manière plus générale, toutes les bucephalandras peuvent être cultivées hors de l’eau : elles ne présenteront pas forcément les mêmes spécificités ni les mêmes colorations qu’avec une culture immergée, mais la vitesse de pousse sera accélérée.
Sous l’eau, les bucephalandras apprécient une eau acide et douce, avec le moins de calcaire possible (KH). Dans l’idéal, la température ne doit pas excéder 28°C. Elles aiment aussi être placées dans le courant. Une lumière forte ne les dérange pas bien au contraire mais faisant parti des plantes épiphytes avec une croissance lente, elles sont facilement sujettes aux invasions d’algues et y sont très sensibles. Comme pour toutes les plantes aquatiques, un apport en CO2 et en engrais représente un plus mais n’en utilisant pas moi même, je ne peux me prononcer sur leur efficacité ni même sur leur utilité réelle.
De manière générale, les bucephalandras sont capables de s’adapter à une large plage de paramètres mais détestent les variations : plus l’environnement (lumière, courant, apports, etc…) est stable, mieux elles se porteront.
En cas de changement radical, elles peuvent perdre la quasi-totalité de leurs feuilles mais tant que le rhizome est vert et dure, il est sain et la plante vit et repartira.
- Plante rouge, bleue ou Violette
Attention aux photos de bucephalandras ou on voit des plantes avec des feuilles aux couleurs incroyables : quand les photos ne sont pas retouchées ou prises sous des lumières aux spectres faussement trompeurs, ce sont généralement des plantes bodybuildés aux engrais et au CO2. Ce qui veut dire que même si la plante arrive avec des couleurs incroyables, il n’y a aucune garantie qu’elle les gardent.
- Les clumps de mini
Il existe énormément de variétés avec l'appellation “mini” qui sont généralement vendues en clumps (un hama dense de plantes solidaires qui forme comme un tapis de verdure).On voit même parfois des clumps de “super mini”. Ce sont souvent des plantes aux feuilles immatures et qui donc, ne resteront pas aussi petites une fois bien développées. Ainsi, lorsqu’on achète un clump de “mini kedagang” ou “mini biblis”, on achète en réalité pluseiurs rhizomes de “kedagang” ou “biblis” mais sans garantie que les plantes matures soient plus petites que la version originale. Par contre, lorsqu’on achète un clump de “mini blue” ou de “super mini”, on ne sait pas à quoi vont ressembler les plantes une fois qu’elles se seront développées. Cependant, si on garde ça en tête, les clumps de “mini qqch” sont souvent très avantageux car beaucoup moins chère que d’acheter le même nombre de rhizomes de la variété “mature” à l’unité, si tant est qu’on ait la patience de les laisser se développer.
- Ne pas se fier aux noms
Comme indiqué en début d’article, les noms sont souvent basés sur la localité ou la variété a été prélevée ou son aspect global. Ca fait que certaines variétés peuvent avoir le même nom et être complètement différentes. Et c’est quelque chose qui arrive plus souvent qu’on peut le penser étant donné qu’aucune autorité ne centralise les donnés et informations relatives aux bucephalandras. Il faut donc, lorsqu’on commence à collectionner ces plantes, mettre en place un système d’identification efficace et ne pas mélanger des plantes qui portent le même nom mais acquises auprès de différents vendeurs/producteurs (j’ai chez moi 3 type de “Theia” différentes et aucune ne se ressemble).
Voilà, maintenant c’est à vous de poser vos questions sur les bucephalandras, on est plusieurs à les collectionner sur le Forum.
Les bucephalandras sont des plantes tropicales palustres épiphytes de la famille des Araceas endémiques de l’île de Bornéo partagée entre la Malaisie, l’Indonésie et Brunei.
On les retrouve principalement le long des cours d’eau ou des points d’eau, en pleine jungle sous le couvert végétal, avec une atmosphère saturée en humidité et une température ambiante stable tout au long de l’année.
- Classification des bucephalandras :
Il existe actuellement 30 ou 31 espèces de Bucephalandras en fonction des classifications. Le plus gros du travail d’identification a été fait par Wong Sin Yeng et Peter C. Boyce. Il existe pourtant des centaines des références disponibles plus ou moins facilement dans le commerce.
- Pourquoi un tel nombre ?
Il faut d’abord savoir que la seule façon d’identifier une bucephalandra, c’est en observant sa fleur émergée. En effet, ce sont des plantes très polymorphes autant niveau de l’aspect et de la taille des feuilles que de leur couleur. Malheureusement, la floraison est un phénomène à la mécanique encore méconnu et qui est de plus, plus ou moins rare en fonction des “variétés”. Certaines personnes maintiennent des souches depuis des années sans avoir pu obtenir une fleur pour les identifier.
- Cela suffit t-il à expliquer la multitude de dénomination ?
Non : il existe d’autres raisons qui ont abouti à la multiplication des noms.
Tout d’abord, il faut penser qu’avant les premiers travaux de Wong et Boyce il y a une dizaine d’années, presque toutes les bucephalandras étaient classés comme species (Sp.), ce qui n’aidait pas les collectionneurs à s’y retrouver : il avait alors été adopté une classifications assez courante dans ce genre de situation qui consiste à nommer la plante ou l’animal en se basant sur le lieu de prélèvement (vallée, court d’eau, ville/village proche,etc…). A ça était parfois associé un nom qui rappelait la forme des feuilles ou leur coloration, mais cette précisions posait problème, vu le caractère polymorphe de certaines variétés.
Une autre raison, est simplement que les personnes qui découvrent et prélèvent de nouvelles variétés ne sont que très rarement intéressé par le coté scientifique de la chose. Il s’agit souvent de “hunters” qui partent en jungle remplir leur besace de rhizomes pour ensuite les revendre au fermes qui les cultivent quelques semaines et les mettent en vente. Donc sans le passage dans les mains de personne avec une rigueur scientifique, et la présence d’une fleur pendant les quelques semaines entre le prélèvement et la vente, il y a peu de chances qu’une nouvelle variété puisse être identifiée.
Et de ce point en découle un autre : vu le manque de centralisation des informations, il est très probable voir certain que certaines souches existent sous plusieurs noms qui auront été donné par des personnes et à des époques différentes.
L'attrait commercial peut amener des vendeurs peu scrupuleux à renommer des bucephalandras. En effet, elle est devenue un produit commercial et comme pour tout produit commercial, elle devient un objet marketing. De la même façon qu’il est plus parlant d’acheter de l’Aspirine que de l’Acide Salicylique, il est plus parlant pour un occidental d’acheter une Bucephalandra Pearl grey (qui suggère une image, vrai ou fausse, à l’acheteur) qu’une Bucephalandra Akantha (véritable nom) ou un Bucephalandra sp. Kabupaten Sanggau (nom de la province ou on la rencontre). Et il y a aussi le côté collectionneur : c’est une plante qui prend peut de place et peut être maintenue en immergée ou emergée ce qui a poussé beaucoup de passionnés à collectionner les différentes souches. Vu la confusion qui règne encore, il est facile pour un vendeur de renommer une souche existante pour “en créer une nouvelle” et ainsi augmenter la taille de son catalogue.
Enfin dernier point qui est certainement le plus évident : tant que toutes les variétés n’auront pas été formellement identifiées, il reste une probabilité (forte) que toutes les espèces n’aient pas été décrites et que donc certaines souches appartiennent à une espèce pas encore décrite. Donc inutile de tenter de faire rentrer toutes les variétés dans les 30 espèces existantes.
Avis personnel :
J’ai pour vocation de tenter d’identifier les variétés que je possède quand j’obtiens des floraisons, mais je garde quand même le “nom commercial” utilisé lors de leur achat pour une raison simple : même aux vues de ma maigre expérience, je me suis rendu compte que, pour 2 bucephalandras d’une même espèce mais de deux variétés différentes, on garde souvent des différences, même en les cultivant cotes à cotes dans les mêmes conditions. je pense donc, comme beaucoup d’autres membres de la communauté, que malgré les espèces, il existe des “sous espèces” ou des localités qui définissent en partie l’aspect global, en plus de celle induite par les conditions de maintenance.
- Par quelle variétés commencer ?
Point éthique :
Il existe un conflit éthique dans ce hobby. En effet, le prélèvement des bucephalandras dans leur milieu naturel n’est pas réellement réglementé en Indonésie (et surement pas non plus en Malaisie) et l'attrait qui a lieu ces dernières a permis le développement de tout un commerce parallèle très lucratif. Le soucis est qu’actuellement, l’importation de ces plantes “sauvages”, prélevées en natures et qui n’ont passées quelques semaines en ferme de cultures, est le seul moyen de se procurer certaines variétés, raison pour laquelle beaucoup y ont recours.
Certains gros cultivateurs de plantes aquatiques comme Tropica ou Dennerle ont développées leurs propres variétés, issues à 100% de cultures et vendues en pot ou en in vitro, à des prix raisonnables. C’est d’ailleurs via ces variétés que beaucoup de passionnés entrent dans l’univers des bucephalandras.
Certaines des ces variétés sont, selon moi, parmi les meilleures pour commencer : elles sont éthiques, faciles à cultiver (pour des bucephalandras) et présentent un aspect différent qui permet un peu de variété.
- La base :
Sp. red (Tropica) : Identifiée comme une B. diabolica, cette variété sombre fleurie assez facilement et peut présenter des reflets bleus ou rouges sur ses fines feuilles crénelées. Sa pousse se fait “en longueur” avec un rhizome principal assez rectiligne.
Sp. wavy leaf (Tropica) : identifiée comme B. pygmaea, cette bucephalandra aux feuilles larges et crénelées reste généralement d’un vert assez clair mais peut présenter rapidement des reflets bleus sous un fort éclairage. Elle a une pousse en buisson dense ce qui fait que les feuilles peuvent ne pas atteindre leur taille maximale, à moins d’aérer le pied pour leur en laisser la place.
Sp. mini needle leaf (Dennerle) : Identifiée comme B. micrantha, la plus petite espèce de bucephalandra actuellement. Tout est dans le nom : cette plante donnera des petites feuilles allongées. En se développant, elle forme des pieds bien garnis mais compact qui ne chercheront pas forcément à s'étendre.
- Les Pépites :
Sp. serimbu brown (Dennerle in vitro) : Une magnifique variété qui est probablement une B. pygmaea mais n’a pas encore pu être formellement identifiée à ma connaissance. Elle reste de petite taille avec des feuilles aux bords lisses et sombres poussant vers le bordeau et un rhizome tirant sur le mauve
Sp. kedagang (Tropica) : Il existe pas mal de souches de bucephalandras Kedagang avec beaucoup de variations (mini, red, Godzilla, etc…). Elle est de taille moyenne, dans les tons plutôt sombres, avec des feuilles longilignes et très crénelées. J'ai pu tester 2 cultivares (en pot) de chez Tropica : la version “classique” et la “limited edition”. La seule différence notable que j’ai pu remarquer, est que la “limited edition” semble rougir plus facilement sous un fort éclairage (sans CO2) tandis que la version “classique” en reste à des reflets bleus tirant sur le violet.
- Les originales :
Sp. aqua artica (aqua art) : à première vue, elle ne ressemble pas à une bucephalandra mais elle a une forme compacte assez originale et semble fleurir assez facilement.
Sp. brownie Ghost (aqua art) : probablement cultivée pour profiter de la popularité de la mythique “brownie ghost 2011-2012”, une des variété les plus rare et les plus chères, elle ressemble beaucoup à la serimbu brown mais avec d’autres variations de couleurs.
- Celles pour qui il n’existe pas encore de culture mais qui le mériteraient vraiment.
Dark achilles : B. Kishii
Pearl grey : B. Akhantha
Red under : B. Bogneri
Penelope : B. Tetana
Paris
Pink Lady
- Comment les cultiver ?
La première chose à savoir, c’est que toutes les bucephalandras ne peuvent pas être cultivés immergées : certaines peuvent y survivre quelques mois mais si on souhaite qu’elle se développent et s’épanouissent, il faudra les cultiver hors de l’eau, dans une atmosphère saturée en humidité pour ne pas qu’elle sèche. Basiquement, ce sont souvent les plus grosses variétés qui ne supportent pas une immersion prolongée.
De manière plus générale, toutes les bucephalandras peuvent être cultivées hors de l’eau : elles ne présenteront pas forcément les mêmes spécificités ni les mêmes colorations qu’avec une culture immergée, mais la vitesse de pousse sera accélérée.
Sous l’eau, les bucephalandras apprécient une eau acide et douce, avec le moins de calcaire possible (KH). Dans l’idéal, la température ne doit pas excéder 28°C. Elles aiment aussi être placées dans le courant. Une lumière forte ne les dérange pas bien au contraire mais faisant parti des plantes épiphytes avec une croissance lente, elles sont facilement sujettes aux invasions d’algues et y sont très sensibles. Comme pour toutes les plantes aquatiques, un apport en CO2 et en engrais représente un plus mais n’en utilisant pas moi même, je ne peux me prononcer sur leur efficacité ni même sur leur utilité réelle.
De manière générale, les bucephalandras sont capables de s’adapter à une large plage de paramètres mais détestent les variations : plus l’environnement (lumière, courant, apports, etc…) est stable, mieux elles se porteront.
En cas de changement radical, elles peuvent perdre la quasi-totalité de leurs feuilles mais tant que le rhizome est vert et dure, il est sain et la plante vit et repartira.
- Quels sont les pièges à éviter ?
- Plante rouge, bleue ou Violette
Attention aux photos de bucephalandras ou on voit des plantes avec des feuilles aux couleurs incroyables : quand les photos ne sont pas retouchées ou prises sous des lumières aux spectres faussement trompeurs, ce sont généralement des plantes bodybuildés aux engrais et au CO2. Ce qui veut dire que même si la plante arrive avec des couleurs incroyables, il n’y a aucune garantie qu’elle les gardent.
- Les clumps de mini
Il existe énormément de variétés avec l'appellation “mini” qui sont généralement vendues en clumps (un hama dense de plantes solidaires qui forme comme un tapis de verdure).On voit même parfois des clumps de “super mini”. Ce sont souvent des plantes aux feuilles immatures et qui donc, ne resteront pas aussi petites une fois bien développées. Ainsi, lorsqu’on achète un clump de “mini kedagang” ou “mini biblis”, on achète en réalité pluseiurs rhizomes de “kedagang” ou “biblis” mais sans garantie que les plantes matures soient plus petites que la version originale. Par contre, lorsqu’on achète un clump de “mini blue” ou de “super mini”, on ne sait pas à quoi vont ressembler les plantes une fois qu’elles se seront développées. Cependant, si on garde ça en tête, les clumps de “mini qqch” sont souvent très avantageux car beaucoup moins chère que d’acheter le même nombre de rhizomes de la variété “mature” à l’unité, si tant est qu’on ait la patience de les laisser se développer.
- Ne pas se fier aux noms
Comme indiqué en début d’article, les noms sont souvent basés sur la localité ou la variété a été prélevée ou son aspect global. Ca fait que certaines variétés peuvent avoir le même nom et être complètement différentes. Et c’est quelque chose qui arrive plus souvent qu’on peut le penser étant donné qu’aucune autorité ne centralise les donnés et informations relatives aux bucephalandras. Il faut donc, lorsqu’on commence à collectionner ces plantes, mettre en place un système d’identification efficace et ne pas mélanger des plantes qui portent le même nom mais acquises auprès de différents vendeurs/producteurs (j’ai chez moi 3 type de “Theia” différentes et aucune ne se ressemble).
Voilà, maintenant c’est à vous de poser vos questions sur les bucephalandras, on est plusieurs à les collectionner sur le Forum.
- franckdMembre : Régulier
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Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Ven 9 Avr 2021 - 11:50
Si j'avais pu cliquer dix fois sur le bouton "j'aime", je l'aurai fait
- NicolazMembre : Régulier
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Style d'aquariophilie : "Naturel ?"
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Ven 9 Avr 2021 - 14:17
Merci BEAUCOUP d'avoir pris le temps d'écrire une fiche complète sur cette famille de plante tellement à la mode (je viens d'en acheter 3 dans un lot sur LBC... j'ai craqué !)
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Ven 9 Avr 2021 - 15:41
Si tu as acheté un lot de bucephalandras sur leboncoin, alors je connais peut être le vendeur, il en a mis quelques uns en ligne cette semaine.
Lesquels à tu pris ?
Lesquels à tu pris ?
- NicolazMembre : Régulier
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Style d'aquariophilie : "Naturel ?"
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Ven 9 Avr 2021 - 16:01
J'ai pris un lot de plantes dont des buce : variété "green velvet" ça existe ?
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Ven 9 Avr 2021 - 16:08
- NicolazMembre : Régulier
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Style d'aquariophilie : "Naturel ?"
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Ven 9 Avr 2021 - 16:41
699 variétés ??? c'est pour ça que je comprends rien...
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Ven 9 Avr 2021 - 16:46
Comme je précise dans l'article, c'est beaucoup trop, et certains en abusent. Depuis 1 ans environ et la hype qu'il y a autour des buces, à chaque nouvel arrivage indonésien, pour la moitié des noms, j'en ai jamais entendu parler, et pourtant, les plantes en photos sont étrangement familières.
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Ven 9 Avr 2021 - 16:48
- NicolazMembre : Régulier
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Style d'aquariophilie : "Naturel ?"
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Ven 9 Avr 2021 - 22:06
Très belles : j'en suis loin !
- AquapoissonConseiller
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Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Sam 10 Avr 2021 - 8:48
Une des meilleures plantes, j'en ai eu pas mal il y a encore quelques mois, mais il faut être très vigilants sur leur gestion en émergé, j'ai perdu quasiment toute après une défaut de pulvérisation pendant les vacances.
J'essaierais de mettre ici quelques photos de variétés que je possède.
J'essaierais de mettre ici quelques photos de variétés que je possède.
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Sam 10 Avr 2021 - 8:52
ouais la culture émergée, j'en ai pas vraiment parlé mais c'est pas toujours l'idéal et on ne profite pas vraiment des couleurs. Perso, je suis en train de vider mes bacs de cultures pour ne garder que des backups de mousses et les plantes les plus mal en points
- AquapoissonConseiller
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Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Sam 10 Avr 2021 - 8:55
Moi je n'ai plus que ma Dark Achilles qui a survécu à ma catastrophe mais qui a énormément perdu en charme (presque plus de feuilles) et un ryzhome de Under red qui n'est pas tout à fait mort...
En immergés j'en ai d'autres quand même t'en fais pas.
En immergés j'en ai d'autres quand même t'en fais pas.
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Sam 10 Avr 2021 - 9:11
Garde le le rhizome d'under red, j'en ai un qui est en convalescence depuis septembre et qui est repartis
Au pire si t'en veux plus, je la récupère moi.
Au pire si t'en veux plus, je la récupère moi.
- AquapoissonConseiller
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Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Sam 10 Avr 2021 - 9:22
J'espère qu'il va repartir oui, c'était une de mes favorite avec la dark Achille et la brownie qui est dans mon bac et qui est toujours une tuerie
- AquapoissonConseiller
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Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Sam 10 Avr 2021 - 19:06
Ma bucephalandra Venus et ces motifs vraiment super
Et ça, c'est ma plus belle, une brownie Sp toute simple.
Je précise que la photo n'est pas retouchée que je ne mets pas d'engrais et que je n'ai pas d'éclairage RGB les couleurs sont arrivées toutes seuls (d'ailleurs quand je l'ai eu elle ne les avait pas).
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Mar 13 Avr 2021 - 11:59
joli tout ça
je ferais aussi quelques photo mais pas de tout car j'en est trop
je ferais aussi quelques photo mais pas de tout car j'en est trop
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- NicolazMembre : Régulier
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Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Mar 13 Avr 2021 - 14:03
vous rigolez pas les gars ! je vais garder mes photos du coup...
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Mar 13 Avr 2021 - 14:12
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Mar 20 Avr 2021 - 12:32
- NicolazMembre : Régulier
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Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Ven 23 Avr 2021 - 0:39
Oufff ça tire au bleu, magnifique. Les mines restent vivantes c'est déjà une victoire...
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Ven 23 Avr 2021 - 9:17
Oui dès que tu commence à les éclairer un peu plus, pas mal de variétés "bronzent" et tirent vers le bleue
Re: Petite introduction au monde des bucephalandras
Mar 27 Avr 2021 - 19:20
Merci pour ce passionnant article
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